Le PLR exige la dépénalisation de la pédophilie

Et des abus sur mineurs dépendants…

 

"Les arguments de Marche blanche sont populistes" assène le PLR appenzellois Andrea Caroni sur le Forum de la RTS (dès 01:38). Le comité de soutien aux pédophiles, pardon, de soutien à la lutte contre l'initiative qui lutte contre les pédophiles aurait déjà atteint 102 parlementaires. Il paraît invraisemblable que l'alliance PLR/PS ose user ainsi de la dialectique anti-fasciste pour fustiger un mouvement populaire qui n'a d'autres buts que de venir en aide aux enfants contre leurs agresseurs. L'on mesure bien là la vraie valeur de ces refrains de campagne et de ceux qui les profèrent.

On se souvient encore qu'en 2011, sur la même antenne, à l'heure de la même émission, Carlo Sommaruga adressait le même genre de reproches à la Marche blanche:

"J'ai critiqué Marche blanche, effectivement, pour s'être appuyée essentiellement sur des personnalités comme Oskar Freysinger, où je considérais que, s'il fallait avoir une approche avec des représentants de divers partis, fallait peut-être pas prendre des représentants de l'extrémisme. Et, deuxièmement, j'ai critiqué Marche blanche sur des propositions  qui étaient incompatibles avec notre ordre juridique, parce que c'étaient des propositions qui avaient une certaine connotation populiste, je le maintiens, et, surtout,extrêmes dans leur proposition.

[...] Ma motion avait pour objectif premier de bloquer les propositions extrémistes et non compatibles avec notre ordre juridique et notre code pénal qui n'arrêtaient pas d'être déposées sous incitation de Marche Blanche."" 

L'hypothèse de Mme Bussat, de la Marche blanche, semble donc bien être la bonne, ce mouvement est initié par quelques déçus, qui auraient bien voulu arracher la cause à la droite pour leur bénéfice personnel. N'y étant pas parvenus, ils ont décidé de tout détruire sans distinction.

Et voilà qui prétend nous gouverner...

Notons encore que la RTS continue de plaider la cause du "contre-projet" (02:36), qui n'en est pas un, mais seulement la Lex Sommaruga, censée désactiver l'interdiction aux pédophiles d'être en position de récidiver en reprenant un travail auprès d'enfants ou de personnes dépendantes. Cette insistance à défendre un contre-projet n'est pas anodine, qui a pour objectif de faire croire - vous le verrez à l'heure de la véritable offensive de campagne - à une alternative, mesurée, institutionnelle, défendue par le Conseil fédéral. Or, tout cela est faux et relève de la pire entreprise de désinformation qui puisse être.

 

Bagatelle

M. Caroni souhaiterait encore que l'initiative soit plus large pour les cas qu'il appelle de "bagatelle" (dès 04:15):

"Le cas où il y a un maître d'apprentissage de 28 ans, qui a une affaire consensuelle avec une fille, une apprentie, de 17 ans, une fois, et ça suffirait pour l'exclure à vie. Alors c'est vraiment le manque de cas "bagatelle"."

Ce que M. Caroni oublie de préciser, c'est que ce genre de cas est déjà sanctionné, par l'art. 188 du Code pénal, d'une peine privative de liberté de trois ans au plus, en ce qu'il est attendu un comportement particulièrement irréprochable de la part des enseignants à l'endroit de leurs élèves mineurs. La condamnation, qui peut être déjà suivie d'une mesure d'interdiction professionnelle, n'est pas du fait de l'initiative, mais bien de cet ordre légal que M. Caroni prétend défendre.

Depuis 1981, PLR et PS ont toujours prétendu au grand amour pour libéraliser toutes sortes de rapports empreints d'une forte dépendance à l'autorité, à l'influence, d'un adulte sur un mineur.

Plus loin encore, Caroni insiste (dès 04:55):

"Mais il y a des cas, où il s'agit peut-être même pas de la vraie pédophilie de quelqu'un qui est malade toute sa vie, qui viole une fille de 7 ans, mais peut-être quelqu'un qui a 30 ans, qui a touché une fille de 14-15 ans, une fois, mais pas parce qu'il est malade dans la tête, il est pédophile, mais parce qu'il le faisait comme un..., parce qu'il ne trouvait pas la sexualité ailleurs."

L'on ne peut que rester pantois devant un tel déploiement d'arguments à seule fin de disculper ce qui n'est autre que de la franche et réelle, de la "vraie", pédophilie... Et tout cela pour atteindre à un seul et unique avantage, la deuxième chance du criminel, la deuxième chance du pédophile contre celle de sa victime. "Bagatelle" que la souffrance des enfants qu'on viole et qu'on martyrise...

 

Amour de jeunesse

Enfin, M. Caroni prétend encore que l'initiative fera aussi condamner le jeune homme de 18 ans éperdument amoureux de la jeune fille de 15. Il va même jusqu'à assurer que si l'initiative n'allait pas aussi loin dans ce domaine, il la soutiendrait (dès 07:47):

"J'étais vraiment présent quand on a négocié les textes. Et si le texte comme vous le dites avait passé; bon, je serais d'accord. Parce qu'on a proposé, aux Etats on avait proposé de dire, bon, "pourquoi écrivez-vous enfants, pourquoi n'écrivez-vous pas enfants en dessous de 14 ans, peut-être 12 ans ?" et on aurait été tous d'accord, mais les initiants n'ont pas voulu ça, jamais !"

C'est un mensonge éhonté, lors des débats au Parlement, les parlementaires membres du comité d'initiative ont été limpides:

"On nous cite cet exemple du jeune de 17 à 20 ans qui couche avec une fille de 15 ans. Ces cas doivent évidemment être exclus du champ d'application. Là, le comité d'initiative, dont je suis membre, est clair: nous sommes favorables au fait que l'on exclue ces cas du champ d'application parce qu'on ne peut pas parler de pédophilie dans ce genre de cas. Pourquoi? Parce qu'à ce moment-là, l'attirance sexuelle est pour un corps formé, un corps de femme. On ne peut donc pas parler de pédophilie. Là où on peut parler de pédophilie, c'est lorsqu'on a affaire à des enfants impubères, c'est-à-dire à des enfants non formés où les signes secondaires du développement sexuel ne sont pas présents. Là, c'est de la pédophilie. Donc le législateur devra faire cette distinction, c'est certain. Nous sommes tout à fait d'accord d'entrer en discussion sur ce concept pour éviter cette problématique." (source)

Dixit Oskar Freysinger, au Parlement, le 21 mars 2013. Christophe Darbellay, membre lui aussi, confirme. Cette question a donc été bel et bien réglée il y a plus d'un an déjà.

Le PLR a parfaitement entendu. la preuve, Christian Lüscher:

"Monsieur Freysinger, vous êtes conseiller national membre du groupe UDC, mais vous êtes également membre du comité d'initiative de l'association Marche blanche. Est-ce que les propos que vous avez prononcés ce matin à propos des enfants pubères et impubères et des exceptions qui pourraient être prévues dans une loi d'application engagent Marche blanche? En d'autres termes, est-ce que vous vous prononcez aussi aujourd'hui au nom du comité d'initiative? Est-ce que vous êtes autorisé à l'engager ce matin à propos des exceptions que vous mentionnez?

Freysinger Oskar (V, VS): Absolument! Cette discussion a eu lieu hier, ici dans ce Parlement, et nous en avons encore parlé ce matin. Mes propos engagent le comité d'initiative de Marche blanche. Il est évident que lorsque vous avez affaire à une jeune fille avec un corps parfaitement formé, un corps de femme, et que vous avez une relation sexuelle ou de ce type-là avec elle, on ne peut pas parler de pédophilie. Donc, il faut exclure ces cas-là et se limiter à cette pulsion qui porte les gens à aller vers des enfants impubères, c'est-à-dire chez qui les signes secondaires du développement sexuel ne sont pas présents; ça, c'est de la pédocriminalité; là, la pulsion est clairement pédophile. 

Lüscher Christian (RL, GE): Monsieur Freysinger, est-ce que dans l'esprit du comité d'initiative, l'enfant visé est le même enfant que celui visé dans l'initiative "pour l'imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine", tel qu'il a été défini dans la loi d'application?

Freysinger Oskar (V, VS): On a créé une jurisprudence sur ce point; cela peut effectivement être une possibilité puisqu'elle introduit une distinction. Malheureusement, on ne peut pas se baser uniquement sur la description des caractéristiques physiques de la personne, mais on est obligé de fixer une limite. Là, nous avons fixé une limite [12 ans, ndlr] qui peut être une base de discussion pour élaborer la loi." (source)

Le PS entend aussi très bien. Pierre-Alain Fridez:

"J'ai bien entendu les propos de Monsieur Freysinger permettant d'imaginer qu'en cas d'acceptation de l'initiative, les cas, disons, bagatelles, pourraient ne pas être concernés." (source)

Dans ce contexte précis, les cas "bagatelles" ne concernaient que les amours de jeunesse. Et ne voilà-t-y pas qu'Andrea Caroni nie l'existence de ces débats, accuse l'initiative de vouloir embastiller les amours de jeunesse et étend l'acception de "bagatelle" aux professeurs de 28 ans et aux messieurs de 30.

Les initiants ont donc donné totale satisfaction à leurs opposants, mais vous verrez que cela n'empêchera ces derniers de continuer à prétendre le contraire. La volonté de détruire l'initiative, coûte que coûte, vient de très loin.

 

RTS Forum 22.03.2014

 

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13 commentaires

  1. Posté par Fleury Huguette-Camille le

    Les propos de Caroni me dégoûtent au plus haut point….et les 102 parlementaires avec. Voyons voir si ces gens-là seraient sereins de mettre leurs enfants entre les mains d’un pédophile condamné, éducateur ou enseignant… Je préfère de loin être de sensibilité « populiste » que progressiste dans la décadence. Ce qui coule de source…le bon sens, la logique, ces gens-là en sont totalement dépourvus. A vrai dire, ils me font peur..embourbés qu’ils sont dans leurs textes de lois..la réalité leur échappe. A quand la théorie du genre par cette caste aveugle? Faudrait-il en conclure que les prédateurs du sexe tout âge confondu sont à la porte du parlement? Ne serait-ce que pour défendre le droit du pédophile a exercer un métier auprès des enfants? Ce qui importe à la majorité du peuple les rend si indifférents? La réponse se fera cinglante…par les urnes..Mieux encore..on s’en souviendra lors des élections nationales, cantonales et communales…On peut perdre des sièges pour moins que cela…et bon débarras!

  2. Posté par Ruedin Philippe le

    Les propos tels que vous les rapportez dans les rubriques ouvertes ci-dessous sont souvent incompréhensibles, car coupés de leur contexte, remis sans nuance et sans perspective dans une approche qui laisse sérieusement à désirer au niveau d’un blog découlant d’un sujet de la plus haute importance et inspiré par une initiative fédérale. On tire çà et là des citations et on essaie d’en faire un commentaire qui perd souvent de sa pertinence compte tenu de l’incompréhensibilité du contexte. C’est franchement dommage car l’initiative de la Marche blanche mériterait beaucoup mieux que cela!

    [La Rédaction: Les citations ne sont pas tronquées ni séparées de leur contexte, lequel figure en lien pour une totale compréhension. Le contexte général de l’initiative est régulièrement traité sur ce site et dans les articles en lien. Une remarque sans fondement ne suffira pas à disculper M. Caroni, mais nous saluons l’effort.]

  3. Posté par Gilx le

    De mon avis, votre « point de vue » est excessif.

    [La Rédaction: Dans le titre, en tout cas, vous l’avez compris, c’est exprès. Nous voulons faire réagir sur ce qui nous fait réagir. Ceci étant dit, les citations de M. Caroni restent, et elles sont très graves.]

  4. Posté par Gilx Favre le

    A la rédaction.
    Je vous ai lu. Mais je n’en tire pas les mêmes raisonnements.
    Par exemple, lorsque OF mentionne : « Là, nous avons fixé une limite [12 ans, ndlr] qui peut être une base de discussion pour élaborer la loi »

    Les exemples donnés par Caroni ne sont donc pas inclus dans l’initiative de la Marche blanche. Pourquoi vous en prenez-vous alors à lui aussi durement ?
    C’est pour cela que je souhaitais vous entendre sur mes exemples. J’ai le sentiment à vous lire que vous n’êtes pas du même avis que le comité de la marche blanche et que pour vous « toute infraction », c’est vraiment toute infraction.

    [La Rédaction: A la lecture de nos différents articles, il se comprend que la jurisprudence dont parle M. Freysinger fixe bien, depuis la mise en application de l’initiative sur l’imprescriptibilité, un consensus sur la notion de puberté « pénale », entre 12 et 14 ans, consensus légal, cela va de soi. M. Caroni ajoute à l’incurie de la Lex Sommaruga, la dépénalisation partielle de l’abus sexuel sur personne dépendante et en cas d' »amour » entre un adulte et une jeune fille mineure sexuellement, pour autant que la chose ne soit survenue qu’une seule et unique fois, ce qui, de notre point de vue, revient à demander la relève de sanctions pénales pour des cas graves de pédophilie. Une enfant de 14 ans n’a pas qu’un corps de jeune fille, mais un esprit aussi.]

  5. Posté par Gilx Favre le

    J’ai écouté l’intervention de ce PLR appenzellois (qui a fait l’effort de parler en français).
    J’ai retenu qu’il était pour des sanctions pénales fortes contre les pédophiles, mais qu’il ne voulait pas bousiller toute leur vie pour les « rares » cas qu’il qualifie maladroitement de « bagatelle ». Après, vous avez mis en évidence certaines phrases dont l’ambiguïté tient plus à sa connaissance du français qu’à sa pensée profonde (avis personnel). Je n’ai en tout cas pas entendu qu’il souhaitait la dépénalisation de la pédophilie.

    Je souhaiterais vous entendre :
    – Un enfant de quinze ans qui joue au docteur avec sa voisine de 12 ans : un cas de pédophilie ?
    – Le père de famille qui lave les parties génitales de sa fille de moins de 5 ans : un cas de pédophilie ?
    – Le maître d’école qui se frotte dans un cours de gymnastique à une élève de 15 ans : un cas de pédophilie ?
    – Le maître d’école qui donne un baiser à une élève de 15 ans : un cas de pédophilie ?
    – Le maître d’école qui entre dans les douches de ses élèves pour leur dire d’arrêter de hurler : un cas de pédophilie ?

    Dans ces cas, vous laissez encore les tribunaux juger ? ou est-ce également à la marche blanche de décider ?

    Et, au fond, si les juges ne sont pas susceptibles d’apporter un « bon » jugement sur la capacité d’une personne de travailler dans une école, en quoi seraient-ils encore « bons » pour qualifier l’infraction pénale ? Souhaitez-vous la création d’un tribunal spécial où des membres de marche blanche seraient représentés pour juger des cas de pédophilie ?

    Au fond, le problème est là. Vous jouez sur l’ambiguïté du terme « pédophilie ». Je suis convaincu que nul ne soutient au parlement les « pédophiles » (dans le sens un adulte qui abuse sexuellement un enfant impubère). Le problème est qu’il n’existe pas une définition pénale de ce terme. Du coup, les articles sur les infractions sexuelles sur les enfants de moins de dix-huit ans sont tous applicables (bon gré mal gré) et peuvent conduire à retenir une infraction (avec le couperet automatique) là où marche blanche (elle-même) ne le souhaite pas.
    Préparez-vous également une initiative d’application si le CF exclut certains délits en cas d’acceptation par le peuple ?

    Pourquoi n’avez-vous en outre pas commencé par lancer une initiative pour définir la notion de pédophilie ?? De là, il serait possible de comprendre précisément ce qu’entend réprimer votre initiative.

    Amicalement,
    GF

    [La Rédaction: Un enseignant de 28 ans avec une élève mineure, un homme de 30 avec une jeune fille qui n’est même pas majeure sexuellement, un problème de connaissance du français ? Ce combat acharné pour permettre la « seconde chance » des pédophiles aspirant à une profession en contact avec des enfants, un problème de langage ? C’est un peu facile, soyons sérieux. Soyez sérieux et nous discuterons (et puis donnez-vous au moins la peine de lire nos articles en ligne, ils répondent à toutes vos questions, tout a été déjà traité, voire réglé, non pas par nous, mais par les initiants et le Parlement, notamment, dans ce contexte précis, la question de la définition pénale de la pédophilie (cf. les extraits publiés dans cet article).

    Quant aux bons jugements, Marie, Adeline et compagnie vous en conteraient si elles étaient encore en vie. Comprenez-nous bien, il ne nous suffit pas qu’un Parlementaire se pointe devant un micro et nous assure être contre la pédophilie, en voyez-vous beaucoup qui disent être pour ? On juge l’arbre aux fruits, l’homme aux actes et l’élu, le parti, à ses votes et à ses déclarations; c’est tout, rien de plus.

    Enfin, pour vous répondre, quand on sait le coût que peut atteindre une initiative populaire et quand on voit l’acharnement de MM. Sommaruga et consorts, qui ont voté pas moins de 29 fois, ces cinq dernières années (http://www.lesobservateurs.ch/2013/10/02/yannick-buttet-attrape-sommaruga-sur-la-pedophilie/), pour contrer les initiatives de la Marche blanche, on se dit qu’on arrête de balancer du pognon au Moloch et l’on va droit à l’essentiel, la protection des enfants.]

  6. Posté par Francesco le

    J’approuve entièrement Caroni dans ses propos « Les arguments de Marche blanche sont populistes ». « Marche blanche » et spécialement Mme Bussat profitent de sujets sensibles et hautement populiste pour flinguer à tout va. Si ce n’est pas J-F. Steiert qu’elle qualifiait d’encourager la pédophilie, e’st une autre tête de turc. Je me demande quelle va être la prochaine initiative ?

  7. Posté par Alain Favre le

    Grâce à MM Caroni et Sommaruga, je comprends finalement que des Jack Lang ou Cohn-Bendit ne sont pas des populistes, ouf ! on se sent soulagé !
    XXX

  8. Posté par Vincent Jacquat le

    Pour autant que vous êtes (encore) capable de nuance, mon propos ne vise pas le contenu de l’initiative, mais l’amalgame totalement diffamatoire entre les propos d’un élu (PLR ou autre) et la position officielle d’un parti. En quoi pouvez-vous affirmer que le soutien a un contre-projet est une dépénalisation? Peut-on parler de dépénalisation lorsque l’on parle d’un texte de loi pas encore votée? ( « à une loi supprimant la systématique d’une sanction pénale PREVUE par l’initiative »)Aucunement, à moins que les textes PREVUS des initiatives ont force de loi dans notre pays….

    Je ne milite pas contre cette initiative, au contraire. Mais sur ce coup-là, j’estime vos propos totalement déplacés, diffamatoires, imprécis et indigne des textes que j’ai, habituellement, le plaisir de lire (et de soutenir financièrement) sur ce site.

    [La Rédaction: Pour autant que vous le soyez vous-mêmes, comment faut-il interpréter les propos non-démentis, non contredits, du représentant élu d’une formation qui, à la chambre du peuple, a voté à 100%, et, en Assemblée plénière, s’est prononcée majoritairement contre une sanction pénale systématique relative à l’interdiction professionnelle des pédophiles condamnés.

    Pour le reste, vous ne nous avez, de tout évidence, pas compris. La Lex Sommaruga, que soutient M. Caroni et son parti, on le rappelle, à 100%, a été votée, son délai référendaire échoit le 6 avril. Cette loi a donc bien été votée par le Parlement, à 100%, avec abstention totale d’une UDC qui ne pouvait faire autrement que de dénoncer la manoeuvre sans pour autant se résoudre à voter contre une loi qui faisait au moins semblant d’aller dans le bon sens. M. Caroni et le PLR prennent aujourd’hui prétexte de l’existence de cette loi pour appeler à voter contre l’initiative. Or, dans leurs effets, ces deux textes sont diamétralement opposés, la Lex Sommaruga n’ayant d’autre raison d’exister que de servir d’obstacle à l’initiative.

    La presse et les opposants se donnent le mot pour jouer sur le sens du terme « contre-projet », ce terme rappelle le plus souvent une alternative mesurée proposée par le Conseil fédéral. Or, il s’agit d’un « contre-projet » inofficiel, tiré d’une motion bricolée dans l’urgence par Carlo Sommaruga, en clair, une simple loi fédérale en vue de la modification du code pénal.

    Nous vous sommes bien évidemment reconnaissants de votre soutien financier, mais ce soutien ne saurait servir à autre chose qu’à la création de plus de liberté. Ici, l’argent n’enchaîne pas, il libère ; pour les chaînes, voyez la concurrence.

    Enfin, pour vous répondre, c’est la vérité qui est diffamatoire en l’occurrence, nos propos n’en sont que le modeste véhicule.

    Bien à vous.]

  9. Posté par jessica le

    Bravo la rédaction pour vos réponse. Savoureuse en effet son accusation « A moins que vous ne considéreriez les propos d’un seul homme comme l’avis du parti… » Alors que c’est ce que font tous les partis (et tous les medias « officiels ») envers l’UDC! Dès que M. Blocher ou M. Brunner (avec qui je ne suis pas toujours d’accord je le précise) émettent des remarques et/ou déclarations qui leurs déplaisent, elles sont attribuées systématiquement comme « opinion générale » de tout le parti UDC et de ses partisans, même occasionnels. Mais quand c’est un élu du PS, PDC et/ou PLR qui font des déclarations ou proposent des lois scandaleuses, cet « élus » fédéral qui plus est, ne représente PAS le parti! Alors que, comme vous l’avez fait justement remarqué, si le parti n’a à aucun moment « exigé » la dépénalisation de la pédophilie il la prône et la soutien incorpore! Et superbe exemple de mauvaise foi et de malhonnêteté intellectuelle avec « Serait-ce votre allégeance à l’UDC qui vous pousse à de tels raccourcis? » Certains ont des égos tellement surdimensionnés, sont tellement imbus d’eux-mêmes et persuadés de leur supériorité qu’ils croient vraiment que le citoyen est fondamentalement ignare. Si la bêtise et le ridicule tuaient (je parle politiquement bien sûr) il y aurait de la place pour des politiciens compétents.

  10. Posté par Lionel Drupal le

    Je ne vois pas en quoi être contre l’initiative de la marche blanche devient du militantisme en faveur de la pédophilie.

    L’initiative est mal conçue, et vous usez de raccourcis ridicules pour décrédibiliser ses opposants. Si demain, vous êtes opposés à une initiative proposant la peine de mort pour les voleurs, pourra-t-on dire de vous que vous êtes un voleur ?

    Bref, ce journalisme sans nuance aucune et sans réflexion est vraiment, vraiment nauséabond. Au plaisir de ne plus vous lire.

    [La Rédaction: En quoi est-elle mal conçue? Nous vous écoutons. La loi que prétend lui substituer le PLR permet à un juge de ne pas interdire le pédophile de profession impliquant des enfants ou de l’en relever après dix ans. Avons-nous écrit que les PLR étaient des pédophiles? Non. Qu’ils demandent la suppression de toute la pénalisation de la pédophilie? Pas même. Nous disons juste qu’ils demandent de supprimer le régime de pénalisation prévu par l’initiative – et donc de dépénaliser – et qu’ils le font sur la base des arguments les plus immondes (30-14 ans !) qui soient.

    Comme vous dites, au plaisir !]

  11. Posté par JeanDa le

    En ce qui concerne la progressive acceptation de la pédophilie (mais aussi de l’homosexualité), nous souffrons de l’effet « queue de comète » de « il est interdit d’interdire » paru en 1968.
    C’est cette phase qui est à l’origine de la bien-pensance et du processus de destruction systématique des garde-fous érigés patiemment au long de siècles de civilisation.
    Malheureusement après la gauche, c’est au tour de membres d’autres partis de succomber à ce véritable cancer de notre société. Parfois j’ai la nostalgie du bûcher.

  12. Posté par Vincent Jacquat le

    @ La rédaction:

    Je pense que votre titre va trop loin, effectivement. Certes M. Caroni est un élu PLR, mais cela ne signifie pas encore que le PLR, en tant que parti, « exige la dépénalisation de la pédophilie ». Aucune instance du parti ne l’exige. Lors de son assemblée, le PLR a certes rejeté l’initiative marche-blanche, mais n’a à aucun moment exigé la dépénalisation de la pédophilie. Votre titre est clairement diffamatoire. A moins que vous ne considéreriez les propos d’un seul homme comme l’avis du parti. Serait-ce votre allégance à l’UDC qui vous pousse à de tels raccourcis?

    [La Rédaction: Ce doit être ça. Vous nous permettrez de savourer au demeurant votre remarque au titre de seule réaction aux propos d’un élu fédéral PLR réunissant 102 de ses pairs derrière la bannière de M. Sommaruga et, il faut le dire, d’une certaine pédophilie militante. Etant donné le soutien de 100% des Conseillers nationaux PLR (http://www.politnetz.ch/parlament/nr/abstimmung/9832/paedophile-sollen-nicht-mehr-mit-kindern-arbeiten-duerfen-volksinitiative-a) à une loi supprimant la systématique d’une sanction pénale prévue par l’initiative – tout cela pour le suprême avantage de voir un pédophile condamné retourner travailler avec des enfants -, ce que vous dénoncez comme un raccourci n’en mène pas moins à destination. Il ne faut pas nous prendre pour des billes, nous savons lire une carte et interpréter des actes politiques. Depuis 1981 (article à venir) le PLR s’emploie à émousser, voire supprimer, toute une gamme de sanctions pénales visant les pédophiles. Nos titres vous choquent ? C’est à dessein, votre politique nous scandalise.]

  13. Posté par Vincent Jacquat le

    Pouvez-vous svp me donner la source qui confirme que « LE PLR EXIGE LA DEPENALISATION DE LA PEDOPHILIE », comme cela est mentionné dans votre titre? Je n’ai malheureusement pas le souvenir d’une assemblée du PLR exigeant la dépénalisation de la pédophilie.
    Merci d’avance.

    [La Rédaction: C’est dans l’article, un Conseiller national PLR veut supprimer des sanctions pénales pour les pédophiles. Si vous trouvez que notre titre va trop loin, lisez donc les citations de M. Caroni. Si vous pensez que M. Caroni n’est pas le PLR, nous vous répondons qu’il le représente plus que quiconque et qu’il traduit à merveille l’esprit du refus de l’initiative formulé par le PLR (http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Le-PLR-rejette-l-initiative-sur-la-pedophilie-20607838). A moins que le PLR ne désavoue les propos de M. Caroni… qui ne dit mot consent.]

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