Infrarouge: supprimer l’armée, « le but historique de l’association »

La mère Esther a mis tous le monde au garde-à-vous.

Florilège:

 

Denis Froidevaux (dès 16:03):

"Vouloir, de manière purement théorique, articuler des chiffres concernant le fait que nous avons une armée de masse, de comparer une armée de milice avec des armées professionnelles, tout ça fait partie de l'immense enfumage auquel se livre, depuis des années, le GSsA."

Carlo Sommaruga:

"En préparant cette émission, je suis tombé sur un article qui date de 2006, où vous avez déclaré que, M. Froidevaux, en tant que vice-président de la société suisse des officiers "l'armée de milice est malade" [...]"

Denis Froidevaux:

"Elle est malade par votre faute, M. Sommaruga, par la faute de votre parti, c'est votre parti qui saborde le système sécuritaire depuis des années sur le plan fédéral."

Jaqueline De Quattro (dès 23:53):

"Dès qu'il y a un événement qui dépasse le quotidien en matière sécuritaire, lorsqu'il y a un événement majeur, par exemple, de grandes inondations, une catastrophe naturelle [...] et là c'est absolument indispensable de pouvoir disposer très rapidement d'hommes qui sont disponibles, qui sont formés, qui sont coordonnés, qui savent faire les gestes, donner les ordres nécessaires [...] 

Protéger les gens, les plus faibles, qu'ils soient hommes, femmes, jeunes, âgés, peu importe,  c'est un rôle noble, c'est une obligation et c'est absolument indispensable."

[...] "Actuellement la protection civile, c'est des militaires qui sont déclarés inaptes au service, et c'est pour ça qu'on a un grande réservoir [...] Si on abolit cette obligation, et bien nous allons manquer cruellement de volontaires. Regardez dans le canton de Vaud, l'année passée, il y a eu six volontaires qui se sont annoncés. Je fais quoi avec six volontaires ? Actuellement, on en a six mille dans le canton. Et je peux vous dire qu'avec l'incendie que nous avons eu à l'avenue de Provence, le déraillement du train à Granges-marnand, si c'était arrivé pendant la période scolaire, Madame, nous aurions eu au moins cinquante enfants morts. Et bien là, immédiatement, la protection civile, disponible sur place, qualifiée, moi je tremble à l'idée qu'il n'y aura plus que des volontaires et est-ce que nous aurons les bons ? Ca c'est une question qui reste ouverte."

Ueli Maurer (dès 31:55):

"J'ai discuté avec un général des Etats-Unis et il m'a demandé: "Vous voulez faire une armée de volontaires, mais vous n'avez pas de ghettos, pourquoi voulez-vous faire ça ?"

Amanda Gavilanes:

"Je suis extrêmement choquée de constater que vous stigmatisez à ce point les citoyens et les citoyennes suisses en les comparant, en comparant le réservoir de volontaires que représentent les citoyens suisses à des personnes venant d'un ghetto."

Christian van Singer (dès 38:15) :

"Toutes les troupes d'aujourd'hui sont inutiles, nous sommes entourés de pays amis et tout le monde sait très bien qu'il ne va pas y avoir, ces prochaines décennies, une guerre classique en Europe où nous allons nous battre contre les Français, contre les Allemands, contre les Autrichiens, contre les Italiens. Donc, les jeunes qui vont aujourd'hui à l'armée savent qu'ils y perdent leur temps."

[...] (42:00) "La première chose à faire, c'est supprimer tous les secteurs militaires où l'on se prépare pour la guerre d'avant-hier."

Il y aurait donc bien une guerre d'aujourd'hui à laquelle il faudrait se préparer, où sont donc passés tous nos pays amis ?

Denis Froidevaux répond:

"M. van Singer, vous êtes dans la caricature la plus absolue et ça n'est pas digne d'un Conseiller national membre de la commission politique de sécurité.

[...] L'armée n'a pas cessé d'évoluer au fil des années, l'armée s'adapte à l'évolution des risques, des dangers et des menaces, elle le fait constamment, elle l'a fait trois fois durant les quinze dernières années [...] Nous devons conserver un minimum de savoir-faire, aussi dans le domaine de la défense parce que personne ne peut nous certifier que, dans quinze ou vingt ans ou même dix ans, on ne soit pas dans une situation de haute intensité."

Carlo Sommaruga (47:09):

"On n'a plus besoin de l'artillerie pour tirer sur l'Italie ou sur l'Allemagne. Aujourd'hui, on a besoin de former des gens dans la cyber-guerre."

Denis Froidevaux:

"Par quelle grâce de Dieu avez-vous été touché pour nous lire pareillement l'avenir et pour nous expliquer une telle frontière contre les menaces? Comment pouvez-vous tenir ces propos alors que - je vais juste vous citer un tout petit exemple: en 2011, personne n'a vu venir le printemps arabe, en 2011, tout le monde classait l'Egypte, la Tunisie dans le même niveau de sécurité que la France et qu'est-ce qu'il en ressort deux ans et demi plus tard ?

Ce que je veux vous dire c'est qu'il faut être modeste et il faut faire preuve d'humilité par rapport à l'analyse de risque et ne pas faire de déclarations péremptoires."

Esther Mamarbachi (dès 58:38):

"On le sait, le Groupe pour une Suisse sans armée, que vous représentez, n'a qu'un seul but c'est abolir l'armée. Effectivement, ça reste toujours votre but?"

Amanda Gavilanes:

"C'est le but historique de l'association. Je pense que ni moi ni mes collègues du GSsA nous cachons de cet objectif qui est inscrit dans nos statuts, effectivement.

Esther Mamarbachi:

"Et donc la fin de l'obligation de servir, c'est une étape pour arriver à ça?"

Amanda Gavilanes:

"Absolument pas ! Je pense qu'il ne faut pas lire entre les lignes, notre initiative et le texte de l'initiative porte sur l'abrogation de l'obligation de servir et s'inscrit dans un courant et une tendance européenne de l'abrogation du service militaire obligatoire ou de la suspension de l'obligation de servir.

Et je pense que nous prêter, à l'heure actuelle, cette intention fallacieuse, c'est justement nous faire un procès d'intention alors que, concrètement, nous sommes des citoyens qui avons déposé une initiative, 100'000 personnes nous ont suivi là-dessus, le texte est clair. Le législateur a décidé que le texte était clair et il ne faut pas lire entre les lignes."

"Objectif", "intention fallacieuse", les citoyens sont priés de détourner les yeux - et leur faculté de pensée - des ficelles grossières de la stratégie politicienne gauche du GSsA et de ses régiments, et ce jusqu'à nouvel ordre... ou nouvelle occasion.

 

 

On est toutefois extrêmement surpris que la rédaction d'Infrarouge n'ai pas jugé nécessaire de solliciter l'opinion de Daniel Cohn-Bendit, cela fait si longtemps, le verra-t-on cette année ?

4 commentaires

  1. Posté par G. Vuilliomenet le

    Je n’écouterais pas ce débat car des envies d’assassinat me prendraient.
    Mais au vu des propos tenus par ces censuré, de ces censuré de la gauche, rien ne m’étonne plus. Les verts lib sont à mettre dans le même sac.
    Un commentaire que j’ai lu chez commentaires.com sur le sujet des contingents de réfugiés en provenance de Syrie, qui laissait entendre que nous pourrions vivre des événements comme l’ont connus le Liban et les Balkans, et la mère Sommaruga ne sera probablement plus en fonction pour assumer ses conneries. C’est la même chose pour ces sinistres de la gauche qui sont incapable de voir plus loin que le bout de leur nez, à moins que leur but véritable ne soit la destruction de notre pays, de notre culture.
    Je rappelle cependant que parmi les libéraux, il y a des adeptes de la fin de l’armée de milice, d’ailleurs je pense que ceux-ci sont en réalité des cosmopolites qui se fichent de toutes notions de pays, de Patrie, de culture, la seule chose qui compte, c’est la prosternation devant le dieu argent.

  2. Posté par Pascal le

    Sommaruga devrait être traîné devant les tribunaux pour traîtrise. C’est absolument incroyable qu’un type pareil puisse être élu. Je n’en reviens toujours pas. J’imagine bien que son rôle au sein de l’ASLOCA lui amène des voix, mais quand même ! Les gens ne s’informent-ils jamais avant d’élire ?

  3. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Incroyable! Après l’allusion au « ghettos » Miss Gavilanes tombe dans le panneau, comme un chien de Pavlov savamment endoctriné! Personne ne relève l’incongruité de sa remarque. Mix aussi, qui aurait mieux fait de remixer sept fois.
    J’ai aussi remarqué l’air pincé, mais quand ne l’a-t-elle pas, d’Esther quand elle réagit à l’idée que la femme soit faible. Encore une réaction pavlovienne! Évidemment, c’est facile de la moucher après coup. Mais je ne veux pas m’en priver. Exemple, typique, de faibles: les juifs Allemagne nazie! Faut-il exclure les femmes de leur nombre? Le « faible » est donc celui qui est en situation d’incapacité de se défendre! Donc l’armée, quelles que soient ses armes, défend ceux qui ne sont pas armés.
    Madame Mamarbachi se présente exactement où elle situe le débat, dans l’émotionnel. Tout le contraire de Madame De Quattro donc.

  4. Posté par Frédéric le

    Merci pour ce compte rendu très détaillé, et d’une manière générale pour votre abnégation à laisser passer des idées différentes hors mainstream ça donne de l’air ça fait du bien.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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