La Suisse détient-elle la preuve de l’implication des EAU en Syrie ?

La Sonntagszeitung avait levé le lièvre, certaines grenades suisses, vendues aux Emirats Arabes Unis, ont été photographiées en Syrie. Le Seco mène l’enquête.

Le 1er juillet dernier, la Sonntagszeitung, publiait la photo d'une grenade, issue des usines RUAG, prise le 28 juin à Marea, au nord d'Alep, en Syrie.

Le journaliste, resté anonyme, qui a rapporté la nouvelle, a dit avoir vu un plein carton de ces grenades à mains de fabrication suisse en possession des rebelles de l'Armée de libération syrienne.

Réaction du SECO

Dans un communiqué de ce jour, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) rappelle que la Suisse n'a plus exporté de matériel de guerre en direction de la Syrie depuis 1998.

En revanche, 225'162 grenades à main ont été livrées à l'armée des Emirats arabes unis, en 2003, dont le commandement avait alors signé une déclaration de non-réexportation.

« Bien qu'il n'y ait pas encore de preuve tangible », le SECO « a immédiatement bloqué toutes les demandes en suspens et exigé des entreprises concernées qu'elles restituent les autorisations déjà octroyées qui n'ont pas encore été utilisées ou qui n'ont pas été complètement utilisées ».  « Les mesures indiquées ici sont de nature provisoire » écrit le SECO dans son communiqué, qui dit encore avoir pris langue avec les autorités des Emirats par l'intermédiaire de son ambassade à Abou Dhabi.

Preuve d'une implication étrangère dans le conflit syrien

Reste que la preuve d'un transfert de matériel des Emirats Arabes Unis corroborerait avantageusement la version du président Bachar Al-Assad, selon laquelle les rebelles sont soutenus financièrement et logistiquement par des puissances étrangères hostiles à son régime.

 

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.