Lesobservateurs.ch: nouvelles du site

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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Le succès du site Lesobservateurs.ch dépasse tous les espoirs qui étaient mis en lui lors de sa création. Après 3 mois d’existence, les chiffres parlent d’eux-mêmes…

En premier lieu, je peux informer tous les lecteurs, contributeurs  et commentateurs, avec un très grand plaisir et une  énorme satisfaction, que le succès du site dépasse tous les  espoirs  qui étaient mis en lui lors de sa création. Après  3 mois d’existence, les chiffres en progression constante parlent d’eux-mêmes:

-visites du site: plus de 6000 (six mille) chaque semaine

-nombre de pages lues par semaine: entre 15 et 16000 (entre quinze et seize mille)

- nombre d’articles publiés : près de 180

- nombre de Commentaires : près de 900.

Ces données sont d’autant plus réjouissantes  que lors de la création du site, début février, il était envisagé de publier 3-4 articles par semaine.

De l'importance des contributeurs non journalistes

Ce succès est aussi  dû en grande partie au fait qu’une idée force du projet s’est concrétisée, à savoir qu’en plus du responsable du site et des 1 à 2 collaborateurs non permanents et rémunérés à temps partiel  (le responsable U.Windisch étant le seul permanent, entièrement bénévole et ne prélevant aucun salaire),  il était envisagé de donner la parole à des intervenants et contributeurs extérieurs ainsi qu’à des personnalisées spécialisées dans différents domaines. Il n’a jamais été question de ne donner la parole qu’à des journalistes; cela aurait été contraire à l’idée de base du projet. D’autre part, on doit bien constater qu’il  existe peu de journalistes en Suisse romande qui ont une formation approfondie dans des domaines spécialisés bien déterminés et qui mettent réellement en pratique avec courage et détermination l'objectif général de se libérer de la pensée unique et du politiquement correct. Il existe certes une forme de journalisme émotif et réactif qui intervient ponctuellement  mais dont l'objectif principal ne consiste pas  à participer avec des propositions  concrètes à la solution des problèmes brûlants qui se trouvent à l'agenda politique. On préfère critiquer et ironiser, avec une nette préférence pour le faire avec des politiciens de droite.

Un objectif majeur: contribuer à la création d' un courant de pensée

L’objectif de créer un véritable courant de pensée commun a  néanmoins été très vite atteint. Cela parce que déjà plus de 20 intervenants extérieurs spécialisés dans différents domaines liés à des problèmes économiques, sociaux,culturels et politiques de première importance ont montré leur enthousiasme et ont participé à ce projet en faisant profiter un large lectorat de leurs compétences. Ces derniers interviennent par exemple lorsqu’un problème arrive au centre de l’actualité et qu’un éclairage expert, complémentaire, voire différent, est bienvenu et nécessaire, étant donné la trop grande uniformité de nombre de  prises de positions médiatiques et politiques.

Il a en effet été clairement annoncé que la tonalité générale du site serait libérale, indifférente à la pensée unique, et  prête à critiquer, si nécessaire, la bien-pensance journalistique et  politique ambiante.L’orientation étant toutefois toujours ouverte, pluraliste, dynamique et constructive, en cherchant à contribuer, avec des propositions audacieuses et si nécessaire à contre-courant, à la  solution des problèmes les plus importants de notre société.

Une pluralisation plus affirmée du débat public

Dans la mesure de notre place et  moyens limités, le site veut également  contribuer à une pluralisation plus affirmée du débat public et politique.

Des compétences considérables et de toutes sortes existent  dans notre société mais sont trop peu mises à contribution et, est-ce une particularité de la Suisse romande? un grand nombre de ces personnalités marquantes hésitent ou ne sont pas habituées à faire part de leurs compétences par écrit et en participant au débat public. S’il fallait vraiment  un slogan, je dirais: osez prendre la plume! Tous ceux  qui le font, même en étant moins habitués, une fois le passage à l’acte effectué, en ressentent une grande satisfaction et ont envie de poursuivre! A bon entendeur salut!

Cette dimension du projet est essentielle car comme on le sait, la formation des journalistes  est en Suisse romande l’une des moins poussée et longue, malgré la prétention et l’arrogance de certains, indépendamment  du large unanimisme idéologique et politique qui règne dans cet univers. Remarquons que cet unanimisme, largement de gauche, envahissante, lassante, et qui revient parfois à nier le réel à propos des problèmes les plus préoccupants et graves, est de plus en plus  critiqué. Depuis peu, cela se fait ouvertement, parfois fermement et même publiquement. Un exemple récent m’a frappé; il y a quelques jours, sur une chaîne de radio française, un député de droite, interrogé de manière inélégante et arrogante, a répliqué à la journaliste, je cite de mémoire: «vous êtes militante et pas journaliste, vous devriez vous inscrire à un parti politique».

Critique de la bien-pensance médiatique et politique

En Suisse romande, comme cela est connu, les journalistes non politiquement corrects, libéraux, de droite, courageux, et en plus avec de solides compétences et spécialisations sont encore plus rares.

Ensuite, il faut encore tenir compte du fait  que les personnes dites de droite sont souvent des personnalités fortes, assez centrées sur elles-mêmes et peu préoccupées par la création d’un vrai courant de pensée. On passe souvent plus de temps à critiquer, à se gausser, même d’un proche parent politique, qu’à tenter de participer à la construction d’un minimum de pensée commune. Il en va de la sorte notamment en politique et c’est ainsi qu’on perd  par exemple, l'une après  l'autre, des élections importantes. Suivez mon regard…ces temps dans plusieurs gouvernements cantonaux.

Journalistes et non journalistes: un faux débat. L'exemple du NET et des sites

Il semble ainsi plus facile de créer un courant de pensée anti-politiquement correct, avec des contributeurs non journalistes. Notre expérience nous montre déjà qu’il n’est, en effet, pas indispensable  d’avoir des journalistes dans la vie d’un site pour produire des textes de qualité et un courant de pensée comme celui qui est déjà en train de s' esquisser sur notre site. Sans aller jusqu’à partager le slogan «tous journalistes!» en vogue sur l’Internet, il faut bien reconnaître que des articles et des dossiers de toute première qualité,  tout aussi bons, voire de meilleure qualité que ceux de journalistes généralistes, sont disponibles sur le net. Sans vouloir créer une opposition factice, je pense que les journalistes qui s’enferment dans une  position purement défensive par rapport à l’intense production qui se trouve  sur le Net et qui constitue une vraie concurrence, ne veulent pas comprendre les profonds changements en cours. Dans la jeune formation de journalistes que je dirige, nous essayons de tenir compte de cette nouvelle donne, d’offrir une formation en conséquence. La qualité et l’honnêteté existent aussi sur le Net.

Pour ce qui est de la nature des papiers que nous voulons publier sur notre site, je rappelle que nous  souhaitons offrir, à la fois, des papiers brefs, des réactions critiques à l’actualité, des papiers plus longs, et  même des dossiers,  toujours basés sur les nombreuses compétences à disposition dans la société mais qui ne sont pas toujours mises à profit.

Autre point important: un grand nombre de commentaires sont à ce point riches, développés et argumentés qu'il faut que leurs auteurs sachent qu'ils peuvent aussi proposer des articles.Plus généralement, et cela est  important les commentaires argumentés sont préférés aux brèves réactions émotives que nous n'hésitons pas à refuser.

Sur ces divers  points je renvoie à la présentation du projet initial du site en quatre pages édité lors de sa création. Projet initial de la plateforme.

 

 

2 commentaires

  1. Posté par Michel le

    Bravo pour votre succès.
    Il y a un thème que j’aimerais que vous traitiez: Il s’agit de l’expression « Romandie ». Pour moi, qui suis vaudois et fédéraliste convaincu, la Romandie n’existe pas (pas plus que l »Alémanie » du reste). Ce terme est beaucoup utilisé pas nos amis Suisses alémaniques qui pensent nous faire plaisir au lieu d’utiliser simplement l’expression « Suisse romande ». Et maintenant, beaucoup de jeunes journalistes et de présentatrices météo l’utilisent à tire larigot, Franchement, ça m’énerve! Qu’en pensez-vous?
    Vive la Suisse romande et la Suisse alémanique, et à bon entendeur, salut.

  2. Posté par Stefan Metzeler le

    Félicitations!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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