L’Etat islamique voudrait planifier un « holocauste nucléaire » sur l’Occident et exterminer 500 millions de personnes

Selon un journaliste allemand ayant passé du temps au sein de l'organisation terroriste, l'Occident ne mesure pas la gravité de la situation.

L'Occident ne mesure pas l'ampleur de la situation, l'Etat islamique est beaucoup "plus dangereux et organisé" que nous le pensons selon Jürgen Todenhöfer, un journaliste allemand qui a passé plusieurs jours au sein de l'organisation terroriste en Irak et en Syrie. Celui-ci affirme que le groupe terroriste aurait bien l'intention de déclencher une sorte de tsunami nucléaire contre l'Occident et d'éradiquer "tous les non-croyants". En outre, l'Etat islamique voudrait balayer l'ouest de la surface de la terre avec un "holocauste nucléaire" et prévoirait d'exterminer 500 millions de personnes.

"Tous les chiites, Yazidi, les hindous, les athées et les polythéistes doivent être tués" selon Jürgen Todenhöfer. Le journaliste considère qu'il s'agit de l'organisation terroriste la plus dangereuse au monde. L'Occident "ne mesure pas la menace à laquelle il fait face" et sous-estime le risque "considérable" que représente l'Etat islamique.

Jürgen Todenhöfer raconte qu'il a échangé pendant des mois avec l'organisation terroriste via Skype, avant que celle-ci n'accepte de le recevoir. "J'avais vu les terribles vidéos de décapitations", explique le journaliste. "C'est justement ça qui m'a posé le plus gros problème lors de mes négociations. Au cas où, j'avais fait mon testament avant de partir". Le journaliste allemand décrit la vie sous le califat comme un enfer. "Les gens vivent dans des casernes, dans des maisons bombardées. Je dormais sur un matelas en plastique à même le sol, j'avais de la chance". Selon lui, les vidéos de décapitations servent à asseoir l'autorité du groupe sur la population.

"Je ne vois personne capable de les arrêter. Seuls les Arabes le peuvent. Je suis revenu très pessimiste" a déploré Jürgen Todenhöfer. "Ils sont extrêmement brutaux. Non seulement ils coupent des têtes, mais ils parlent également d'une stratégie de nettoyage religieux. Voilà leur philosophie officielle : ils parlent de 500 millions de personnes qui doivent mourir". Les Occidentaux et tous les musulmans qui approuvent la démocratie, devraient être tués selon le groupe extrémiste. Plus grave encore, Jürgen Todenhöfer explique que l'Etat islamique est certain de gagner ce combat. "Il y a un enthousiasme presque palpable et une confiance que je n'ai jamais vus dans d'autres zones de guerre".

Sondages manipulés. Quels sont les politiciens les plus proches du monde économique?

 

« Il y a trois sortes de mensonges : les petits mensonges, les gros mensonges et les statistiques. » écrit Graham McNeill.

 

Durant la campagne électorale, deux classements ont retenu l’attention des citoyens. Le premier a été élaboré par l’usam (Union Suisse des arts et métiers), l’autre par le magazine Bilanz. Les deux classements voulaient évaluer les politiciens fédéraux défendant le plus les intérêts de la place économique suisse. Or, si le premier sondage plaçait les représentants de l’UDC et du PLR en tête, le second plaçait notamment l’UDC en queue de peloton.

 

La méthode de l’usam

Les objets figurant dans les bilans de session établis par l’usam entre la session d’hiver

2011 et la session d’hiver 2014 ont servi comme base pour la sélection des votes du

Conseil national. Dans un premier temps, à partir de l’analyse des bilans de session,

215 votes pertinents pour les PME ont été identifiés (concernant 169 thèmes différents) pour le Conseil national et 27 pour le Conseil des États (23 thèmes différents).

Les votes sélectionnés ont été pondérés par l’usam selon leur importance en termes de politique industrielle. Ainsi, les sujets qualifiés de plutôt insignifiants (ne concernant les PME de manière médiate ou indirecte seulement) ont obtenu le facteur de pondération de un, les sujets jugés peu importants (touchant les PME en partie ou uniquement certains secteurs) le facteur deux, les sujets concernant fortement et directement une partie des PME se sont vu attribuer le facteur 3 et les sujets jugés très importants, c’est-à-dire des votes touchant directement toutes les PME ont obtenu un facteur de pondération de quatre.

Dans leur dossier (1), les responsables de l’usam indiquent clairement la méthode de calcul.

La méthode de Bilanz

La méthode du magazine Bilanz a analysé 222 votes de la législature 2011-2015. Le magazine Bilan a tenu compte de cinq facteurs dans le choix des sujets (2) :

  1. Une suisse ouverte sur le monde
  2. Conditions-cadres stables et sécurité du droit
  3. Plus de concurrence
  4. Soutien à la place financière
  5. investissements pour l’avenir

Un soupçon s’installe quand l’on observe ces critères. Que signifie une Suisse « ouverte sur le monde » et des « conditions-cadres stables » ? De quelle nature sont les « investissements pour l’avenir » ?

La prétendue « ouverture » de la Suisse vise particulièrement les questions relatives aux rapports Suisse-UE. Il est évident que si l’on considère le soutien inconditionnel à chaque décision en relation avec l’UE comme favorable à l’économie, les verts se retrouvent en tête et l’UDC en que du classement. Or, pour la majorité des PME, les relations avec l’UE sont moins importantes que la lutte contre la bureaucratie quotidienne et l’abondance de normes et de règles contraignantes qui limitent les marges de manœuvre des petites entreprises. Ainsi, pour Bilan, le soutien à l’initiative populaire contre l’immigration de masse revient à un vote contre les intérêts de l’économie, alors même que le texte de l’initiative (donc l’article constitutionnel 121a) préconise de tenir compte des besoins économiques de la Suisse.

Si la « sécurité du droit » est effectivement une des conditions-cadres qui font la force de la place économique Suisse, cela ne veut pas dire que les lois ne peuvent être modifiées par la politique. Le magazine Bilanz qui se dit proche du monde économique utilise une formule vague et sujette à interprétation. Que signifie « sécurité du droit » dans la pratique ? La remise en question de certains accords bilatéraux met-elle plus en péril la sécurité du droit que l’introduction d’un salaire minimal ou la limitation des salaires des patrons ? Le terme « sécurité du droit » est donc sujet à interprétation suivant sa propre opinion politique. Une statistique se basant sur des appréciations subjectives et controversées ne peut donner un résultat sérieux et crédible.

Dernier point intriguant : les « investissements pour l’avenir ». En quoi cela consiste-t-il ? Le financement des crèches, le soutien à la culture et l’aide au développement ? Ces investissements sont-ils réellement un soutien pour l’économie ? Une fois de plus, Bilanz se paie le luxe du ridicule en attribuant des critères arbitraires à son étude.

 

Manipulation

Une statistique ne peut jamais être interprétée de façon neutre. Les personnes et organisations qui commandent de telles analyses veulent avant tout voir leurs points de vue confirmés. Si la méthode de Bilanz apparait carrément téméraire, elle a le mérite d’être claire : elle n’est que manipulation.

 

Albert Leimgruber, 30 septembre 2015

 

(1) http://www.sgv-usam.ch/fileadmin/user_upload/franz/2015/varia/20150108_kmu-rating_2011-14_2015-01-06_de_teil-fr.pdf

(2)

http://www.bilanz.ch/management/diese-nationalraete-kaempfen-fuer-die-wirtschaft-440738

 

Médias : de la colère aux bâillements

Lorsque, rarement, je lis un article du Monde ou New York Times, je bâille. Autrefois je piquais une colère, mais j’ai arrêté parce que ça ne sert à rien.

Je piquais une colère parce que la prétention sous-jacente de tous les articles des soi-disant grands médias est de nous faire accéder à la réalité, à ce qui EST.

Personne ne peut nous donner accès à ce qui est, surtout lorsque ceux qu’on prend par la main pour les emmener au pays du réel s’attendent passivement à ce qu’on leur dévoile la réalité. Il n’y a pas de réalité pour un être qui accueille des informations comme une vache regarde passer un train, parce que la réalité ne se dévoile (un peu) qu’à ceux qui la cherchent.

Tout mouvement vers le réel exige un effort personnel, de la culture (surtout historique), de la réflexion. Ce mouvement ne s’achève jamais. Nous ne voyons jamais le réel que partiellement. Un bon journaliste le sait et reste donc humble. Hélas il n’y a pas beaucoup de journalistes humbles. Ils ne me semblent pas conscients qu’ils n’atteindront jamais LE réel.

Le plus étrange est qu’avoir conscience de nos limites lorsqu’on cherche le réel n’est pas difficile. Héraclite disait déjà au 6ème siècle avant J.C. que « tout passe ». La réalité ne cesse de nous filer entre les doigts, comme du sable. Comment, en dépit de cette évidence, la prétention de nous mettre en contact avec le réel a-t-elle pu s’imposer ?

Lorsque je vivais aux États-Unis, je publiais des articles dans le Wall Street Journal. J’étais tout content et je me disais que de retour en Suisse, une ou plusieurs portes allaient s’ouvrir devant moi grâce au crédit ainsi acquis. Ce fut tout juste le contraire. Je passais pour un horrible capitaliste. Ce journal était considéré partial, tandis que les « grands » journaux, eux, étaient objectifs. Ces soi-disant grands  journaux s’estimaient neutres, au-dessus de la mêlée et, à ce titre ne s’engageaient même pas dans un débat pour argumenter sur tel ou tel événement.

Quand j’évoquais le massacre d’officiers polonais à Katyn par les Soviets, massacre dissimulé, nié ou ignoré pendant une cinquantaine d’années , on ne me répondait même pas. Je ne m’étais pas hissé sur les hauteurs de la « grande » presse. Je croupissais dans l’émotionnel, le subjectif, la partialité.

Dans l’esprit du public et des journalistes, il ne s’agissait pas tant de distinguer entre droite et gauche qu’entre des « grands » journaux qui s’élevaient au-dessus de toutes les opinions et une presse d’opinion ne donnant accès qu’à des positions subjectives. Comme il n’y a pas d’informations objectives, la distinction entre « grands » journaux trônant souverainement au-dessus d’opinions partiales ne tient pas.

Pour quiconque s’intéresse à l’histoire du journalisme, cela saute aux yeux. Sur les régimes communistes il n’y a pratiquement pas eu d’informations. Deux journalistes resteront à jamais les symboles d’une presse pretendûment objective et en réalité pourrie par une idéologie, Walter Duranty et Patrice de Beer. Celui-ci parlait, dans Le Monde, de l’enthousiasme de la  population de Pnohm Penh à l’arrivée de Khmers rouges qui allaient exterminer cette population - celui-là, dans le New York Times, parlait d’Ukrainiens ayant seulement un peu faim alors qu’ils mouraient comme des mouches par millions dans une famine organisée par Staline.

En fait, la liste des occultations voulues ou non par une presse dite grande, est quasiment infinie. Je pense aux délires médiatiques sur Mao, aux diffamations lors du procès Kravchenko, à l’énorme écho médiatique donné au massacre d’une centaine d’innocents civils vietnamiens à My Lai, au moment même où la presse gardait un assourdissant silence sur l’exécution de 3000 personnes par les communistes à Hué.

Il n’y a aucune difficulté à montrer qu’un regard neutre et objectif sur le monde n’existe pas. Aucune difficulté non plus à montrer que le réel postulé au-delà des brisants du monde n’existe pas, parce ce n’est précisément qu’un postulat. Nécessaire, mais seulement un postulat.

Pourquoi donc tant de crédit accordé à la grande presse ? Il y a une réponse possible. Nous avons besoin d’un père au sens freudien du terme, c’est-à-dire de quelqu’un qui nous dise comment nous orienter dans la jungle du monde. Plus on s’attend passivement à voir la réalité dévoilée par les « grands » médias, plus on le cherche, ce père.

Les Suisses, pour l’instant, ne font pas exception puisqu’ils tiennent encore à Papa (et Maman) RTS. Mais heureusement pas pour longtemps si l’on examine les résultats du vote du 14 juin. Un jour prochain nous aurons de la diversité dans nos sources d’information et sortirons de cette oscillation perverse entre passivité et génuflexions devant quelque « père » médiatique.

Jan Marejko, 30 septembre 2015

 

Un policier danois poignardé par un réfugié palestinien

Un policier a été grièvement blessé à l'arme blanche mardi dans le plus grand centre d'accueil des demandeurs d'asile du Danemark, provoquant l'interpellation d'un homme d'origine palestinienne.

La victime, poignardée à plusieurs reprises dans le ventre, était dans un état critique mais stable après une opération, a indiqué la police. Une enquête a été ouverte pour "tentative d'homicide", a-t-elle ajouté dans un communiqué. L'homme interpellé est un apatride d'origine palestinienne né en 1990, et qui était sur le point d'être expulsé vers un pays qui n'a pas été précisé.L'agression a eu lieu dans la nuit dans une ancienne caserne appelée Sandholm, à Birkerød (est), reconvertie en centre d'accueil pour les demandeurs d'asile, et entourée d'un cordon de sécurité mardi. Quelque 600 personnes y logent actuellement, dont des demandeurs d'asile qui viennent d'arriver dans le pays, et d'autres dont la demande a été rejetée.Au moins 17.700 migrants sont entrés sur le territoire danois depuis le 6 septembre, dont la plupart ont l'objectif de continuer leur chemin vers la Suède voisine, plus généreuse avec les demandeurs d'asile.

Une centaine de personnes demandent chaque jour l'asile au Danemark depuis trois semaines, selon les services de l'immigration.

Source

« Des raisins trop verts ou les déconvenues des migrants » d’Anne Lauwaert (11)

Suite "Des raisins trop verts"

Episodes précédents ICI

Chapitre II (4)

Je vais aussi apprendre les petites phrases pratiques en Urdu... « Je désire boire du thé »... « Je m’appelle Anne, j’ai deux enfants... » etc... Ce qui amusera beaucoup Karim quand je les lui dirai car, évidemment l’accent... c’est pas ça...

Quand, au retour du K2, nous nous étions arrêtés, à la fin de la dernière étape, des tables avaient été dressées, on y avait disposé les documents, la caisse, etc.
Chaque porteur avait été appelé et payé. Mes compagnons leur avaient donné
des vêtements... Les porteurs avaient accepté mais avec dépit...
J’avais remarqué qu’en général ils ne portaient que des « tongs » mais que, pour
monter sur les glaciers, l’organisation avait mis à leur disposition des espèces de
coques en caoutchouc en forme de chaussures... Comme ils ne portaient pas de
chaussettes, les bords causaient des blessures mais cela valait mieux que marcher
pieds nus...
Nous, nous avions nos vêtements thermiques, mais eux n’avaient que leur shalwar kamiz ordinaire en coton... et contre le froid, ils n’avaient que leur grand châle en laine dans lequel ils s’enroulaient tant bien que mal...
Nous dormions dans nos duvets et sous nos tentes tandis que eux restaient assis dans les enclos de pierres et passaient la nuit à la belle étoile, tout au plus recouverts d’une feuille de plastique...
Cela aussi m’avait bouleversée... surtout en pensant à notre habitue de changer
nos vêtements selon les saisons et les modes... Combien de bonnes combinaisons de ski n’allaient-elles pas au container après la saison ? Et maintenant que tout le monde remplaçait les chaussures en cuir par des chaussons pour l’escalade et des chaussures en gore tex pour les excursions...
Ce gaspillage n’était-il pas regrettable et ne pouvait-on pas envoyer tout ça à ces
gens qui allaient pouvoir en profiter...

Comme d’habitude j’avais commencé à en parler avec ma famille, mes patients, mes copains ... et à la fin du compte je me retrouvai avec 32 grandes caisses en
carton, pleines de vêtements pour les Balti... Il suffisait d’expédier ...
Donc un soir je demandai à notre équipe de pompiers s’ils pouvaient m’aider à
transporter tout ça... Ils vinrent prendre mes caisses, les portèrent à Locarno dans le garage des bus postaux qui desservent la vallée où un transporteur vint les prendre pour les déposer chez un expéditeur à Bâle qui les achemina par bateau jusqu’à Karachi... Fait remarquable de la part des Occidentaux : puisqu’il s’agissait de bienfaisance pour les pauvres, les transporteurs ne me firent payer
que le plus petit minimum possible ...tout le reste fut bénévole et gratuit ...
Attendez la suite de l’histoire...

Quand j’ai expliqué à Sayed que je retourne au Pakistan il m’a tout de suite répondu que je devais aller loger dans sa famille...

Moi, honnêtement je préfère retourner au Dear Shalimar... mais il est vrai que c’est une occasion unique pour vivre quelques jours dans une famille et voir comment cela se passe...
Je finis par accepter ... ses frères vont m’attendre à l’aéroport, Monsieur Ashraf et Karim aussi d’ailleurs ... il est déjà prévu que le lendemain nous irons réserver le voyage pour Skardu...

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Chapitre III (1)

Deuxième séjour au Pakistan – Le Biafo-Hispar

Rawalpindi
Finalement le 13.VII.91 arrive...
Francesco me conduit à l’aéroport local de Agno. Puis escale à Zurich avant Francfort où je prends un avion de la Pakistan Air Lines. Je voyage avec la PIA
car c’est une façon de soutenir l’économie de ce pays.

Dans l’avion je suis assise à côté d’un Pakistanais très BCBG. Il engage la conversation. C’est un scientifique et il revient d’un congrès à Londres. Puis les
questions normales. Comment se fait-il que je voyage seule, où est ce que je vais ? que vais-je y faire ? Je lui raconte mon projet, il se montre préoccupé...
-« Vous allez dans les provinces du Nord ... savez-vous que c’est dangereux... et s’il vous arrive quelque chose, nous ne pourrons rien faire pour vous... »
-« Ne vous inquiétez pas, j’y vais avec des amis qui sont de là-bas et puis nous allons en montagne où rien ne peut nous arriver... »
Il n’a pas l’air convaincu :
-« En tous cas voici ma carte... en cas de besoin appelez-moi tout de suite... »
-« Merci beaucoup, à part le fait que dans le Baltistan les cabines téléphoniques
se font rares et sur le glacier... encore plus... »
Il n’apprécie pas mon humour qu’il ne comprend d’ailleurs pas car il n’est jamais
allé dans ces régions... Qu’iraient faire les gens bien dans ces contrées barbares ?

Un gros orage nous oblige à attendre l’accalmie à Lahore.
Quand finalement nous atterrissons à Islamabad, l’air est rafraichi par la pluie.
Monsieur Ashraf et Karim m’attendent ainsi que Osman, un des frères de Sayed.
Ils s’expliquent entre eux. Aujourd’hui je vais aller saluer la famille de Sayed et loger chez eux. Demain nous nous retrouverons pour régler les paperasses, et si tout va bien, après-demain nous prenons l’avion pour Skardu.

Osman m’emporte chez ses parents. Les rues du vieux Rawalpindi ne sont pas
asphaltées... c’est déjà la poussière dans toute sa splendeur... de nombreux nids de poule, on roule au pas.
La « vieille » maison est une curieuse bâtisse : seul un portail en fer donne sur la rue, pas de fenêtres... Nous entrons et débouchons directement dans un patio sur lequel s’ouvrent les pièces d’habitation et au premier étage les chambres.
Mais aucune pièce n’a de fenêtres vers l’extérieur.

Je vais saluer les parents de Sayed : le papa est un monsieur qui semble âgé et la
maman est une dame toute rondelette et très rieuse. Ils sont accueillants... Il y a
aussi les sœurs et les autres frères et les enfants de ceux qui sont mariés mais cela
fait trop de monde à la fois... Je dois tout de suite leur parler de Sayed... Le
papa parle bien l’Anglais, il parle tout bas et est très calme... voilà le thé... et déjà ma première incongruité...
-« Non merci, pas de lait... du thé noir svp... »
-« Comment ça pas de lait ? »
-« Non, j’y suis allergique... »
-« Mais votre mère vous a quand même allaitée... »
-« Ben non... j’y étais allergique, alors dès ma naissance cela a été compliqué... du thé, le lait en poudre des soldats américains... »
Olala... ils me regardent avec compassion, olala... la pauvre... Mais leur thé noir
fort sucré est exquis... Cette conversation va se reproduire tout au long de mon séjour... Tout le monde va s’indigner parce que je refuse le lait... En fait eux préparent même le thé sans eau mais avec rien que du lait... et les Hunza y mettent du sel au lieu de sucre... Chacun ses goûts...
Les femmes sont en train de faire la lessive, puis elles nettoient le pavement. A
nouveau la propreté est impeccable... Dès que le point d’eau est libéré ils m’y offrent la douche... froide... mais bien venue... La maman me conduit à une chambre, les garçons y déposent mon sac de voyage, je puis me changer et je me
sens tout de suite beaucoup mieux...
Puis on étend une grande nappe à même le sol, les filles y déposent de la nourriture, on mange avec les mains... sans couverts... mais c’est délicieux... les
saveurs qui m’ont enchantée l’année précédente ... Voilà je suis revenue...
Le temps a été mauvais pendant trois jours, l’avion de Skardu ne volera pas demain...

En soirée Osman et Jasmine, une des sœurs m’emmènent visiter la grande mosquée offerte au Pakistan par le roi Faiçal d’Arabie...
C’est une construction immense... toute en marbre blanc, très aérienne, construite comme une tente de bédouin... on dit qu’elle peut contenir 74000 personnes ! Elle a couté 120 000 000 $ ... ses 4 minarets sont très fins et hauts de 90m... elle couvre 5000m2... en son centre pend un lustre sphérique étonnant...malgré son style très moderne, c’est une merveille... Mais ce n’est pas tout cela qui enchante...
Le soir tombe... un petite brise se lève et repousse la chaleur du jour... le ciel vire aux couleurs si particulières de violets et d’oranges... Aux odeurs de poussière se mêlent les parfums de fleurs et les fumées des feux de bois ou au charbon sur lesquels on cuisine... Dans le lointain les collines de Margalla se profilent plus sombres... un muezzin appelle à la prière... Nous nous promenons pieds nus dans l’eau tiède qui ruisselle sur les pavements de marbre blanc... et cascade le long des escaliers... Les gens passent, ils saluent, ils bavardent, rient... des enfants jouent ... C’est une atmosphère tellement particulière qu’elle inspire des élans mystiques... cet endroit est particulier... J’y étais venue l’an dernier, rapidement avec les Italiens... aujourd’hui tout est différent... nous sommes tranquilles... on est bien... délicieusement bien...
Cette heure pendant laquelle la chaleur du jour cède la place à la fraîcheur de la
nuit dégage vraiment une énergie mystérieuse.
C’est le premier jour du muharram...
Jasmine parle assez d’Anglais pour que nous puissions communiquer... Nous bavardons et restons longuement assises dans la fraîcheur du soir ...
Je suis obsédée par les moustiques car ce n’est pas le moment de faire une crise
de malaria... donc à tout moment je lève mes chaussettes ou abaisse mes
manches... Jasmine se moque de moi... je dois lui expliquer...
-« Mais enfin - finit-elle par me dire – qu’est ce qui te fait partir là-bas ? Tu n’es
pas bien ici chez nous ? Tu ne préfères pas passer un mois avec nous ? Il y a
tellement de belles choses à visiter dans les environs, nous demanderons la voiture et un des garçons nous conduira. Nous irons rendre visite à des amis, nous ferons des pique-niques dans les collines quand il fait trop chaud. Les enfants adorent faire des pique-niques... »
J’ai beaucoup de mal à lui expliquer que je suis venue avec le but précis et préparé depuis longtemps d’aller en montagne... que évidemment un mois de dolce farniente dans leur famille est une idée séduisante, que visiter les richesses
culturelles m’intéresse aussi, mais que, cette fois, mon but est en montagne...
Jasmine secoue la tête...
-« Ts, ts, ts... je ne comprends pas comment tu peux préférer aller courir dans le
froid et où il y a des ours au lieu de rester ici avec nous... »

Quand je rejoins ma chambre, elle est comme un four à accumulation... Les murs en brique ont cuit pendant toute la journée, maintenant ils restituent cette chaleur vers l’intérieur... je cuis... mon thermomètre s’arrête à 50°C « parce-qu’il-ne-va-pas-au-delà »... impossible de fermer la porte, ni de dormir sans allumer le ventilateur mais celui-ci fait un bruit épouvantable... Pas étonnant que les autres membres de la famille dorment dehors ou sur la terrasse... mais je n’ose quitter la chambre qu’ils ont si aimablement mise à ma disposition...
D’ailleurs, dehors il y a les moustiques...

C’est dans ma chambre surchauffée dans la « vieille maison » de Rawalpindi que
je comprends la logique du ramadan...
Dans un pays torride où il est impossible de travailler pendant le jour, où, comme les parents de Sayed, les gens se lèvent à 3h du matin mais font la sieste pendant la journée et reprennent leurs activités le soir, il est logique de ne pas manger pendant tout ce temps de somnolence. Nous non plus, nous ne mangeons, ni ne buvons pendant que nous dormons la nuit. Tout simplement, dans ces pays torrides on vit la nuit et on dort le jour. Par contre en Europe on travaille de 8h à 18h ... et ne pas manger, ni boire est une aberration due à l’obtusion mentale qui ne saisit que le sens apparent sans être capable de comprendre le sens profond d’un précepte religieux. Cette rigidité conduira à l’autodestruction de ce précepte, en Europe. Sans compter l’hostilité générée par des comportements contraires aux usages locaux : la nuit on dort, le tapage nocturne est mal perçu, ceux qui le produisent sont rejetés, les familles nombreuses bruyantes sont détestées...
Finalement je m’endors et ils me laissent dormir jusqu’à 10h !

A suivre...

Société civile – Entre chaos, désobéissance et prise du pouvoir


désobéissance-civile-1


Les cinquante dernières années ont vu la victoire anti-culturelle, amorale et politicarde du courant initié dès le début des années 1960, puis, plus encore, par cette fumisterie que l’on nomme Mai 68. La civilisation française a progressivement perdu toute colonne vertébrale. A gauche comme à droite, la langue française est massacrée tous les jours par la caste politico-médiatique confortablement installée. L’individualisme prime sur les valeurs et sur le bon sens. Le concept de République est aujourd’hui vide et creux. La laïcité est devenue allahïcité. La culture classique -- à la fois judéo-chrétienne et gréco-latine -- est interdite de séjour sur son propre territoire.

L’immigration-invasion est majoritairement musulmane, pour ne pas dire islamique. L’islamo-gauchisme, c’est très « tendance » ; et oser écrire, cela est très incorrect. Une personne ouvertement de droite est aussitôt qualifiée « d’extrémiste de droite », de « frontiste » ou de « lepéniste ». Le travail des idées a été remplacé par de pseudo-débats aussi médiocres que sectaires. Dans cette ambiance, la société civile aura bientôt le choix entre le chaos, la désobéissance ou la prise du pouvoir.

Parler la langue de Mitterrand comme une lourde vache batave

Le chroniqueur catholique de droite Bernard Antony a récemment écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Je suis resté hier devant mon poste un peu plus longtemps que d’ordinaire, je me suis promené dans les chaînes : à deux ou trois reprises, çà et là, l’indigent spectacle de François Hollande proférant d’ineptes assertions sur le bombardement du camp d’entraînement à Deir ez-Zor pour les jihadistes qui, paraît-il, ont besoin d’aller là-bas, si loin, pour apprendre à tirer à la kalach, à dégoupiller une grenade ou à placer une charge. Toutes choses pourtant que n’importe quel caïd de Marseille se ferait une joie de leur enseigner juste pour le plaisir du service rendu.

Bernard Antony : Mais le pire, ce n’est pas qu’il prend les Français pour des billes, c’est qu’il parle la langue de Mitterrand comme une lourde vache batave avec des mots impropres, des pronoms relatifs inappropriés, et des accords du participe massacrés. Cela ne manque pas de provoquer les quolibets des orateurs africains qui tous, je l’ai vérifié jadis dans les rencontres du Parlement Européen, se font un point d’honneur de s’exprimer parfaitement dans la langue de Bossuet, conclut Bernard Antony (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Refaire des tissus, refaire des paysans, des esprits indépendants

Dans son dernier livre, Philippe de Villiers écrit (extraits ; voir lien vers source en bas de page) : Un jour, on retrouvera les étymologies : la patrie, la terre des pères, renvoie à la paternité. La nation – natio : naissance – renvoie à la maternité. On a voulu fabriquer une société de frères sans père ni mère. Il faudra bien reconnaître, face à la guerre contre la famille et contre la famille des familles – la communauté nationale –, l’objection de conscience, le refus de l’impôt quand on ne voudra plus payer de sa vie la mort des autres. Les premiers objecteurs iront en prison. Puis les murs de la prison tomberont, on ne peut pas emprisonner tout un peuple.

Philippe de Villiers : Car ceux qui luttent contre la vie et brisent les attachements vitaux ont choisi de ne pas survivre. Ils feront place nette. Ils n’auront pas de successeurs. Les derniers survivants seront les enfants des cercles de survie, les évadés de l’ordre marchand. Heureusement, dans un vieux pays, rien n’est irréversible. Il y a comme une mémoire quasi minérale du sol natal : le déracinement déracine tout, sauf le besoin d’enracinement. Nos âmes expirantes retrouveront un jour les sagesses instinctives. Il faudra refaire des tissus, refaire des paysans, des esprits indépendants, comme on replante des fleurs après l’hiver, conclut Philippe de Villiers (fin des extraits ; voir lien vers source en bas de page).

Une succession de trahisons et de reniements

De son côté, l’analyste Alexandre Latsa écrit (extraits ; voir lien vers source en bas de page) : Le 18 septembre dernier, un évènement assez inattendu s’est produit sur le plateau de l’émission "On n’est pas couché" (ndmg - il ne s’agit pas ici de la prestation récente de Nadine Morano). Pour la première fois sans doute depuis que le tandem de débat qui anime les discussions avec les invités existe, ces derniers ont été remis à leur place par un authentique intellectuel dont on ne peut que saluer l'honnêteté et la rigueur intellectuelle qui a été la sienne au cours de cet échange et qui, il faut bien le dire, aura laissé le binôme totalement KO, comme on peut le voir ici et.

Alexandre Latsa : Cet échange sur le plateau d'une émission du service public aura permis une nouvelle fois de constater le fossé qui existe au sein de tendances politiques pourtant plutôt similaires au sens large, entre les exécutants du système médiatique et le dernier noyau d'authentiques intellectuels français dont sans aucune hésitation, Michel Onfray fait partie tout comme par exemple Éric Zemmour. L'air totalement sonné, hagard même diront certains, de Léa Salamé ou Yann Moix sur le plateau le 18 septembre, ne peut pas ne pas nous rappeler la puissance lourde des démonstrations zemmouriennes qui mainte fois laissèrent les invités KO. Des états de fait traduisant l'écart cosmique de niveau entre Michel et Éric, et ceux qui sont censés analyser et évaluer leurs réflexions et leur production intellectuelle.

Alexandre Latsa : De gauche et de droite, Michel et Éric sont pourtant équipés d'un logiciel de fonctionnement commun, logiciel les rapprochant sans doute en réalité beaucoup plus que ne les éloignent leurs pourtant réelles différences d'orientation politique.

Alexandre Latsa : Parmi ces points communs de fond et de forme on peut citer :

Une authentique maîtrise du verbe.

Une rhétorique axée sur la stratégie de vérité et l'analyse des faits.

Une pensée authentiquement cartésienne et donc française.

Une conscience nationale et/ou populaire affirmée.

La profonde remise en question des élites politiques ou médiatiques.

Le refus de cette insupportable menace permanente d'assimilation au Front national.

La tentative de compréhension des éléments visiblement sur une longue durée historique.

Et enfin, la tentative de résister à cette nouvelle dictature qu'est devenue l'information de l'instantané, qui favorise l'émotion au détriment de la réflexion.

Alexandre Latsa : A gauche, cette rupture est plus visible qu'à droite tant les 30 dernières années ont vu la totale victoire culturelle, morale et politique de la culture initiée par mai 68, une prise de pouvoir qui s'est affirmée au cours des années 1980. Une nouvelle gauche née sur les cendres du parti communiste et qui au cours des décennies suivantes s'est transformée en une nébuleuse sociale-démocrate sans idéologie et dont les principaux représentants n'ont plus que pour compétence leur aptitude à subsister au sein de la grande kermesse médiatique, cet espace oligarchique transnational au sein duquel, fondamentalement, le peuple n'existe pas, pas plus du reste que n'y existe la nation française.

Alexandre Latsa : A ce titre et pour se convaincre de la dépendance des premiers envers les seconds, une lecture attentive des excellents dossiers de l'Observatoire des Journalistes et de l'information permet de mieux comprendre ces nouvelles interactions. Les dynamiques qui ont pris naissance en amont de mai 68 et ont abouti à ce Maïdan français avaient pour corolaire historique naturel d'entraîner la disparition totale de l'ancienne gauche, que l'on peut qualifier de plutôt nationale, populaire et cohérente. Une disparition rendue nécessaire pour permettre la prise de pouvoir de cette Nouvelle Gauche qui, sous couvert d'aspirations sociétales fort séduisantes et d'une soi-disant sacro-sainte liberté individuelle, avait surtout pour raison et finalité historique de s'accorder avec l'hyper économisme dominateur et transnational.

Alexandre Latsa : L'histoire politique de notre pays de 1981 à 2015 n'aura finalement été qu'une succession de trahisons et de reniements opérés par les enfants de mai 68, ces libertaires capitalistes qui ont soutenu les processus économiques destructeurs (pour le petit peuple) et parfois antidémocratiques de la construction européenne, que l'on pense respectivement à l'instauration de l'espace Schengen en 1995 ou au référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Nul doute que pour cette caste, l'entrée en vigueur du traité transatlantique soutenu par tous les socialistes européens sera vraisemblablement un soulagement mais aussi et surtout, au fond, un aboutissement.

Alexandre Latsa : De nombreux points communs avec notre classe politique, qui a au cours des quatre dernières décennies évolué de telle façon que notre président est devenu une sorte de VRP, et notre Assemblée nationale, chambre d'enregistrement des décisions américaines. Un comble alors que la France, en tant qu'Etat indépendant, devrait avoir à sa tête un président qui ne pense qu'aux intérêts supérieurs de la nation et une Assemblée qui valide les grandes directions insufflées par le chef de l'Etat.

Alexandre Latsa : Pourtant, ici et là, de nouvelles dynamiques apparaissent. Les Français sont visiblement de plus en plus nombreux à mesurer l'incompétence de leur classe politique et à comprendre que la solution ne viendra pas d'en haut mais d'en bas, du peuple. Nombreux sont ceux qui envisagent désormais de nouvelles figures politiques issues pourquoi pas de la société civile. De tels scénarios ont du reste déjà été envisagés, que ce soit avec Michel Onfray et Éric Zemmour. L'avenir pourrait-il voir l'émergence d'un gouvernement d'union nationale issu de la société civile ?, conclut Alexandre Latsa (fin des extraits ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 30 septembre 2015

http://www.bernard-antony.com/2015/09/devant-mon-poste.html

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/09/de-la-d%C3%A9sob%C3%A9issance-civile-%C3%A0-lesp%C3%A9rance-selon-philippe-de-villiers.html

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150928/1018441210.html#ixzz3n8iJtIzf

   

Grégoire Barbey choqué par une affiche UDC

Nos lecteurs nous informent, merci à Philippe B.
Grégoire Barbey (photo) a déclaré sur sa page facebook :
 J'avais envie de pondre un long texte pour transmettre, comme à mon habitude, tout le dégoût que m'inspire le comportement de l'UDC, avec politesse et élégance.
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Finalement je ferai court. Cette affiche colporte tous les stigmates de la discrimination et de l'amalgame.

En Valais, il semble que l'UDC ne soit plus capable de saisir la limite entre moisissure mentale et promotion électorale.

Ces pratiques vous choquent? Réagissez.

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NDLR : L'affiche en question :

affiche udc

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Source : facebook de Grégoire Barbey

Le dépistage de la tuberculose chez les migrants pourrait être amélioré

Environ 2 cas de tuberculose sur 3 déclarés en France concernent des personnes nées à l’étranger et fraîchement immigrées. Dans un article paru mardi dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH), Guillaume Rieutord de l’hôtel-Dieu, aidé de médecins travaillant au Centre d’accueil, de soin et d’orientation (Caso), ont analysé rétrospectivement les 2 904 dossiers des patients étrangers accueillis au Caso entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, et ont observé un faible taux de dépistage, tout en dressant des pistes d’amélioration.
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Goldnadel : misère ordinaire de la gauche antiraciste

 

XVM2fcff916-65cc-11e5-9fb3-71bef68c6b36Peine de mort en Arabie saoudite, Delphine Ernotte et les «hommes blancs de plus de cinquante ans», l’insulte de Bedos à Zemmour, les coups de gueule de Gilles-William Goldnadel. Christophe Colomb a découvert l’Amérique en 1492. Il semblerait que la France ait découvert l’Arabie en 2015. « 150 êtres humains sont décapités chaque année dans le …

 

Extrait de: Source et auteur

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Nadine Morano face au néo-fascisme de la pensée

 

PHILIPPE BARRAUD

La députée européenne Nadine Morano (Les Républicains) a paraît-il «enflammé les réseaux sociaux» en disant dans un talk show des choses somme toute objectivement plutôt vraies, mais totalement interdites par la charia de la pensée politiquement correcte: «Nous sommes un pays Judéo-Chrétien de race blanche. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane, car dans ce cas ce ne serait plus la France. J’ai envie que la France reste la France.»

Le Temps, qui rapportait l’affaire le 29 septembre, a cru pouvoir s’abstraire des règles journalistiques de rigueur, et du respect dû à la personne: dès lors qu’il s’agit de quelqu’un qui émet des idées non-conformes, et surtout de droite, on peut se lâcher, et se permettre toutes les insultes et toutes les moqueries, en mettant les ricaneurs de son côté. D’emblée, la journaliste traite la députée «d’imbécile de service et de clown», tout en lui prêtant «un carrousel de contre-vérités, d’approximations provocantes, de raccourcis sauvages et de citations hors contexte,» sans étayer ses propos du moindre exemple. Je doute que Mme Martin eût tenu le même langage à propos d’un député socialiste.

Mme Morano dit des choses que des millions de Français pensent et approuvent parce qu’ils les tiennent pour justes, sans oser le dire bien sûr, car la police de la pensée exerce une pression féroce. Il est même pratiquement certain qu’une majorité silencieuse se trouve derrière elle, non seulement pour approuver son discours, mais pour saluer son courage. Intolérable évidemment ! Voilà pourquoi des pétitions circulent, même dans son propre camp, pour demander sa démission et son interdiction définitive de faire de la politique en France.

Oui, on en est là, dans ce pays qui nous saoule de ses Je suis Charlie pour mieux assassiner la liberté d’expression. Car vous remarquerez que la méthode est toujours la même, éprouvée au cœur de nombreux régimes totalitaires: on n’entre pas en matière sur ce qu’a dit le blasphémateur, on refuse le débat, on interdit des mots, on refuse de réfléchir sur ce qu’il a dit: on ne veut que le lyncher, et le faire taire à tout prix. En ce sens, le débat politique en France prend un tour fascisant, parce que non seulement de plus en plus de mots et d’expressions sont interdits, mais encore ce sont les opinions non-conformes elles-mêmes qui sont interdites, et donc, la liberté d’expression qui est directement attaquée, puisque certaines opinions n’ont plus le droit de s’exprimer.

Il devient d’ailleurs difficile d’y voir clair: parler de «race blanche» est un blasphème affreux, mais parler de «race noire», ou de «frères de couleur» appliqué à des Noirs, ne pose aucun problème. Mais essayez donc d’appliquer cette expression à des Blancs – si on ose encore ce mot…

Or ce néo-fascisme sémantique se renforce à mesure que ses défenseurs, très minoritaires mais puissants – ils tiennent les médias et le haut du pavé du monde politique –, mesurent le gouffre béant, et donc dangereux, qui se creuse entre la population et ses prétendues élites, qu’elle ne suit plus. Même les ténors de la droite ne sont plus suivis lorsqu’ils condamnent leur collègue: dans les commentaires du Figaro, ce n’est pas Nadine Morano qui se fait conspuer, mais ceux qui veulent l’éjecter.

Les cocus de Charlie

Il faut saluer le courage de Mme Morano, qui est très grand, et surtout sa capacité de résistance aux attaques incendiaires dont elle fait l’objet. Elle n’est pas de ces politiciens qui s’empressent de faire marche arrière et de s’excuser dès que la Gestapo de la pensée allume ses lance-flammes. Elle persiste et signe, et c’est cela qui lui vaut d’être jetée dans le camp de concentration virtuel des dissidents – en attendant peut-être les vrais camps.

Je me demande ce que pensent aujourd’hui ceux qui, après les attentats de Paris, sont descendus dans la rue pour défendre la liberté d’expression. Ils doivent avoir l’impression d’être cocus. Ou alors, ils sont aveugles et sourds.

 

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Bonne question…

 

J’aime beaucoup cette réplique d’Oskar Freisinger à une journaliste de 24 Heures qui lui demande si l’interdiction de la burqa, que va demander une initiative populaire, ne causera pas du tort au tourisme: “Si c’étaient les femmes en burqa qui pouvaient sauver le tourisme valaisan, cela se saurait !”
… ou l’art de répondre poliment à une question stupide !

 

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