L’Europe assise sur un volcan

L’immigration reste la préoccupation numéro un des Suisses – comme, déjà, le 9 février 2014. Mais le monde politique ne veut pas l’entendre, ni les prêcheurs des médias.
Il n’est pas surprenant que, l’Union européenne organisant la traversée de la Méditerranée dans des conditions de sécurité meilleures – au bénéfice des passeurs ! – des dizaines de milliers d’immigrants se retrouvent échoués sur les parvis de l’Europe. Dans sa totale incohérence, l’Europe attire les immigrants, mais leur ferme la porte au nez ! C’est que les questions que pose ce flux tendu de nouveaux arrivants sont insolubles dans le politiquement correct: ont-ils leur place ici ? Et plus clairement : auront-ils un avenir autre que les aides sociales, les cités misérables, le racket, la violence et le mépris des indigènes ? Et si on voulait les renvoyer, où faudrait-il donc les renvoyer ?
A ces questions, personne n’ose répondre. Les médias du service public n’abordent jamais la question frontalement, ni n’interrogent les tenants d’une ligne dure – celle à laquelle adhère une large majorité de la population.
C’est que ces médias ne sont pas au service d’une information équilibrée, ils sont au service d’un courant idéologique, ils se sont donné pour mission d’éduquer ce peuple un peu niais qui refuse de voir combien ces cohortes d’immigrants venus d’Afrique et du Moyen-Orient sont un enrichissement exceptionnel pour notre société. Donc, logiquement, il faut donner la parole aux porteurs de la Vérité, et empêcher l’expression de ce qu’il n’est pas permis d’entendre et de penser, et cela, même si c’est l’opinion de la majorité qu’il s’agit de mettre sous le boisseau.
Pour un Freysinger dont on répercute chichement quelques phrases, mais seulement pour faire réagir la bien-pensance (on dit: pour ouvrir le débat), de longues minutes d’antenne sont offertes aux propagandistes de l’immigration, les inévitables députés socialistes abonnés à La Première (les Sommaruga, Amarelle, Mara, Leuenberger, Savary…), les spécialistes de ceci ou de cela qui pérorent du haut de leurs observatoires improbables, les ancien grands commis de la Confédération, qui nous font croire que la hauteur de vues consiste à mépriser les préoccupations du peuple. Le beau monde de Bruxelles, c’est tellement plus exaltant !

Le citoyen suisse moyen se préoccupe davantage du pays et du milieu dans lequel lui et sa famille vivront demain, que de l’image que quelques eurocrates pourraient se faire de la Suisse, si elle persistait à défendre sont indépendance. Ce citoyen voit bien que l’immigration de masse que nous connaissons – celle, hélas légale, venue de l’Union européenne, et celle incontrôlable, qui vient par la Méditerranée et l’Est de l’Europe – contribue surtout à la dégradation rapide de la vie quotidienne, de la sécurité publique, des conditions de travail et du cadre de vie. Les Alémaniques deviennent allergiques aux Allemands qui trustent les emplois chez eux et font pressions sur les salaires; les Romands ne supportent plus les cadres français qui dirigent nos entreprises; les Tessinois n’en peuvent plus des pendulaires italiens.
Ajoutez à cela une couche de requérants d’asile fortement allogènes, parfois arrogants, comme à Lausanne ou à Genève, qui n’ont aucune chance de recevoir l’asile mais resteront quand même, puisqu’on ne peut pas les renvoyer, et vous aurez les ingrédients d’une future explosion sociale – et marginalement, d’une belle performance de l’UDC aux élections de cet automne !

Une chose en particulier inquiète non seulement les Suisses, mais les habitants des pays d’Europe particulièrement ciblés par les immigrants – Allemagne, pays scandinaves, Grande-Bretagne… – c’est l’arrivée massive de jeunes musulmans, pas particulièrement radicalisés peut-être, mais qui potentiellement pourraient le devenir. Que nous dit-on des djihadistes qui s’en vont semer la terreur en Syrie, en Irak, en Tunisie, et dans tant d’autres pays, y compris européens ? On nous dit que ce sont des jeunes «désespérés», sans perspectives professionnelles et sociales. Or, sans vouloir peindre le diable sur la muraille, on peut craindre que ces centaines de milliers de jeunes musulmans qui chaque jour débarquent d’Érythrée, du Soudan, de Somalie, d’Irak et d’Afrique du Nord, ne constituent demain un bassin de recrutement redoutable pour le terrorisme islamique puisque, à vues humaines, ils risquent fort de devenir, à leur tour, des jeunes «désespérés», sans perspectives professionnelles et sociales.

Ce risque, personne n’en parle parce que la propagande aurait vite fait de hurler au procès d’intention, à l’amalgame, voire au racisme. Voilà pourquoi, dans les mois et les années à venir, l’envahissement va continuer, en Europe comme en Suisse, puisqu’on ne fera rien pour s’y opposer. Parce que, dans notre psychologie collective, on n’a pas le droit de dire non, sans proposer de solution. Alors, on ne dit rien !

Philippe Barraud, sur Commentaires.com, le 29.06.15

3 commentaires

  1. Posté par Marie-France Oberson le

    @un observateur : « pourquoi les Suisses, qui ont réussi à construire un pays où il fait bon vivre, le laissent se dégrader sous leurs yeux avec une passivité totale « ? »
    Ecouter jusqu’au bous… surtout la fin !!!
    https://www.youtube.com/watch?v=2-xtdNO14_4&feature=youtu.be

    Lire ou relire « Le camp des saints » de Jean Raspail, la dernière page parle de la situation de la Suisse suite à l’invasion thème de son livre..

  2. Posté par Annik le

    Dans le journal de la honte (Le Temps) Yves Petignat a écrit le lendemain de la publication des préoccupations des Suisses que le problème de la Suisse n’était pas l’immigration, ni l’asile, mais sa relation avec l’Europe!

  3. Posté par un observateur le

    Cet article décrit exactement la situation actuelle de blocage des institutions politiques, sociales et de la société civile qui permet à l’immigration sauvage, massive de continuer.
    J’ai connu dans ma jeunesse Lausanne, Neuchâtel où existait encore la cohésion sociale, le civisme , la douceur et la joie de vivre. Tout Français se sentait en Suisse et en totale sécurité.
    25 ans après , c’est un grand choc en revenant…suis-je en Afrique ou dans les pays de l’est ? .
    La population a changé et on ne se sent plus en Suisse. Et pour finir, j’ai garé ma voiture au bord du lac à Lausanne pour me promener avec mes amis Suisses. Une heure après, surprise désagréable. On m’a forcé le coffre pour tout voler. C’est la première fois que j’ai été volé en Suisse, ce qui sans cette immigration massive, ne serait sans doute jamais arrivé.
    La question que je me suis posé est très simple  » pourquoi les Suisses, qui ont réussi à construire un pays où il fait bon vivre, le laissent se dégrader sous leurs yeux avec une passivité totale « ?

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