A Saint-Denis, les profs refusent de témoigner devant des sénateurs sur l’après-Charlie

post_thumb_default

 

 

Cette initiative, presque passée inaperçue, illustre pourtant parfaitement certains des malaises de notre république. Et peut être même, l’une des causes.

En début de semaine, ce lundi 23 mars, des sénateurs de la commission d’enquête créée après les attentats de janvier, ont été très mal accueillis par les professeurs frondeurs du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis.

Initialement présentée comme une discussion sans enjeux, le véritable objectif de cette visite des représentants de la République, fut plus précisément expliqué aux professeurs quelques jours avant.

La visite se tenait dans le cadre des consultations de la commission d’enquête sur « le fonctionnement du service public de l’éducation, sur la perte de repères républicains que révèle la vie dans les établissements scolaires et sur les difficultés rencontrées par les enseignants dans l’exercice de leur profession ». L’intitulé ne plaisant pas aux enseignants, ces derniers ont fait des recherches sur ladite commission. Formée à l’initiative du groupe UMP du sénat, de nombreuses personnes interrogées sont des personnalités de droite (Finkielkraut, Ferry, Bellamy…) mais pas que. En effet, les membres de cette commission, composée de sénateurs de droite comme de gauche, font le tour des établissements scolaires, des collèges, des lycées afin d’entendre les professeurs.

Mais voilà. Ces derniers trouvent la « tonalité des auditions très conservatrice, tenant l’islam comme un problème ». Ainsi, après une réunion réunissant les professeurs de ce lycée, ces derniers ont décidé de refuser de répondre à la commission d’enquête.
Le jour de la venue des sénateurs, les professeurs ont refusé de s’asseoir et ont lu un texte aux représentants de la commission d’enquête. Il était mentionné que les professeurs n’ont « aucune garantie quant à la forme et l’usage qui seront donnés à leurs propos », et donc, ils disent « refuser d’être entendus ».

De plus, ils expliquèrent que les difficultés d’enseignement dans l’établissement sont dues « au chômage de masse » qui touche les familles, aux discriminations, à l’insuffisance de médecins et de logements décents… autant de freins qu’ils refusent de voir « instrumentalisés au profit d’un discours visant à stigmatiser la jeunesse de Seine-Saint-Denis ».
Plusieurs points sont à analyser. Certains sont idéologiques, d’autres plus techniques.

Le premier est la méfiance des professeurs envers les représentants de la République. Si les professeurs n’ont pas foi aux représentants de la République, comment peuvent-ils encore croire aux bienfaits de la République ? Et puisque l’on ne peut ni enseigner, ni transmettre ce à quoi l’on ne croit pas, on en déduit donc la méfiance de leurs élèves face à ladite république.

Ensuite, si l’islam n’est pas l’un des problèmes, comment, des propos argumentés et objectifs, pourraient-ils être instrumentalisés ? Si les professeurs de ces quartiers difficiles expliquent avec foule détails que l’islam n’est pas un problème comment des sénateur pourraient-ils, en toute honnêteté écrire le contraire dans leurs conclusions ? Ainsi, le refus de dialoguer avec ces sénateurs prouve bien que l’islam n’est pas LE problème mais au moins l’un d’eux.
Je ne suis pas du même avis sur les maux qui touchent ces banlieues. Le chômage est certes un problème majeur. Il est malheureusement présent sur tout le territoire mais, en toute bonne foi, nous devons reconnaitre qu’il est plus élevé dans ces quartiers. Les conditions de vie sont également plus difficiles que dans les centre-villes. Toutefois, certainement moins que dans une campagne reculée. Les discriminations existent aussi. Mais nous devons nous poser la question sur les responsabilités de chacun.

Est-ce le docteur, l’état ou la violence des habitants qui fait que le médecin est parti ? De même pour les commerçants. Est-ce la faute de l’état ou des habitants si les cages d’escaliers sentent l’urine et que de nombreuses façades soient taguées. On met bien assez d’argent pour repeindre lesdites façades.

Enfin, la question la plus urgente est de savoir comment des élèves pourraient reconnaitre l’autorité de l’état lorsque leurs propres enseignants la refuse ? Comment expliquer à un jeune l’importance de la loi lorsque l’enseignant, qui se vit comme profession libérale, ne la reconnait pas lui-même ?

Quel drôle d’exemple ces enseignants ont donné à leurs élèves !
Un cas isolé ? Peut être. Mais il pose la question de savoir si l’un des problèmes de ces banlieues ne serait pas…les enseignants… !

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

6 commentaires

  1. Posté par G. Vuilliomenet le

    ISLAM = SOUMISSION

    Il n’y a que les crétins congénitaux utiles de l’islam, et les musulmans pour croire que l’islam = paix!

    Il suffit de voir les cadavres qui ont jonché les conquêtes musulmanes:

    270 MILLIONS DE MORTS, pas de victimes, de MORTS !

    732 & PADAMALGAME

  2. Posté par bigjames le

    @jesuisunfake
    La rengaine , on la connaît.
    Partout ou les musulmans débarquent s’ensuit la barbarie et l’anarchie.
    Un bon musulman est un apostat. Point barre.
    732

  3. Posté par Leb le

    @Unfake. Partout où l’islam s’installe, la barbarie s’installe avec .
    Mais padamalgam !
    Ceci provient de votre idéologie immorale, sanguinaire, que vous appelez « religion ». Les musulmans sont les adorateurs d’un pédophile, d’une ordure perverse, polygame, assassin de masses ; ils ont foutu en l’air la vie des milliards d’innocents durant 14 siècles. La planète est en feu et en sang à cause d’eux. Il suffit de voir sa vie et son œuvre sur 1400 ans pour comprendre le résultat.
    Mais padamalgam !
    Quant aux banlieues, je plains de tout cœur les fr. de souche qui n’ont pas les moyens de fuir l’invasion.

  4. Posté par JesuisUnfake le

    Comment voulez-vous défendre d’un côté des « soit dis-antes valeurs républicaines » qui prônent l’égalité la liberté la fraternité quand vous empêcher des êtres-humains tout comme vous d’avoir leur propre croyance ??Pourquoi l’islam sévirait plus qu’une autre Religion ?Pourquoi faire passés les musulmans pour ce qu’ils ne sont pas ? Si vous auriez des connaissances vous saurez que la définition même de l’islam est la paix, le respect de son frère ….ces valeurs que la France prétend défendre mais que d’un autre côté ne pratique pas Pourquoi l’islam fait il aussi peur ? L’islam est un Religion Une simple croyance et ce n’est pas parce que des gens -qui n’ont rien de musulmans- prétendent l’être en commettant des actes immoraux qu’il faut faire une stigmatisation .
    Je tient aussi a rajouter que « ces actes terroristes » qui servent a salir l’islam sont plus une excuse qu’autre chose.L’islam est un problème là où la peur de la vérité règne nul part ailleurs .
    Je trouve surtout RÉVOLTANT cette substitution des termes de « musulmans » et de « jeunes de banlieue » illustrée par l’image des locaux dégradés dans lesquels vivent bons nombres de citoyens français stigmatisés pour leur Religion .

  5. Posté par Patrick Stocco le

    Les profs sont entre le marteau et l’enclume: quoi qu’ils fassent, ils en prendront plein la gueule. Et des cohortes de politicards incompétents continueront à rogner les budgets de l’éducation nationale pour glaner les voix du bon peuple.

  6. Posté par Vautrin le

    C’est bien là tout « nos » profs gauchistes trouvant la « tonalité des auditions très conservatrice, tenant l’islam comme un problème ». Ces andouilles savent pourtant, parce qu’ils la vivent au quotidien (quand ils ne sont pas en vacances ou en grève), l’ambiance de cour des Miracles qui règne dans les classes de certains établissements des territoires perdus de la République. Ils savent parfaitement qu’y sévissent des musulmans, « radicalisés » ou non, et que ceux-ci règnent par l’intimidation voire la violence. Ils le savent, et de temps à autre un de ces profs à cervelle de colibri se fait agresser. Mais – et c’est là que l’on constate qu’ils sont psychiquement dérangés – ils s’efforcent de minimiser les dégâts, voire tombent dans le déni pur et simple. Périsse la Nation plutôt que périsse une idée, comme disait (à peu près) le Terroriste Saint-Just. Qu’espèrent-ils, en clabaudant que l’islam n’est pas un problème ? Ne savent-ils pas qu’eux-mêmes, idiots utiles, seront sacrifiés comme moutons si par malheur l’islam triomphait un jour chez nous ? Ils devraient plutôt se souvenir du sort des communistes iraniens du Toudeth qui ont aidé les mollah à installer leur tyrannie : tous éliminés, ou peu s’en faut. Mais non ! Ces professaillons-là ont des courants d’air entre les deux oreilles. Devrons-nous encore longtemps être contraints à leur confier nos enfants ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.