L’affaire Caccomo : La liberté d’expression destinée à l’internement psychiatrique…

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Né le 23 juin 1963, c’est au travers d’un parcours atypique que Jean-Louis Caccomo (photo), est devenu docteur en sciences économiques et qu’il est actuellement maître de conférences à l’université de Perpignan. Auteur de trois ouvrages consacrés à l’innovation, il est aussi le père de plusieurs articles scientifiques, chroniqueur dans la presse nationale et revues internationales spécialisées.

Connu dans le monde entier grâce à sa participation à de nombreux programmes de coopération académique dans la formation et la recherche, le professeur Caccomo est un observateur attentif de la vie politique française, il diffuse depuis 15 ans sur le net ses « Chroniques en liberté » qui sont reprises par de nombreux sites français et étrangers. Exclu de promotions pour certaines de ses prises de position jugées comme non conformes au politiquement correct de l’université française. Eric Brunet déclare par exemple : « Dans mon livre, je raconte l’histoire de ce professeur d’économie français, Jean-Louis Caccomo, connu dans le monde entier, et que l’université française a muté dans l’université décentralisée de Mende, en Lozère » (Etre de droite : un tabou français).

En janvier 2010, un étudiant de l’université de Perpignan poignarde une secrétaire et deux professeurs… A cet époque le professeur Caccomo traverse un passage à vide difficile (NB : une légère dépression décrite dans les différentes émissions réalisées en décembre dernier sur les survivants du Tsunami de 2004). S’appuyant sur la plainte déposée à leur encontre par la famille de la secrétaire, mentionnant la maladie mentale évidente de l’étudiant assassin, l’université décide de le mettre à pied par “principe de précaution”… ( ???)
Le 14 février 2013, le professeur Caccomo est convoqué à l’Hôpital de Thuir où un psychiatre doit le recevoir pour le réhabiliter dans ses fonctions : il ne verra JAMAIS le médecin en question et ne ressortira que 14 mois plus tard…
Alors que depuis ces derniers jours, l’attentat de Charlie Hebdo a relancé le débat sur le droit inaltérable à la liberté d’expression, les raisons et circonstances de cet enfermement ont le mérite de faire débat.
Un extrait de l’assignation déposée par l’avocate de M. Caccomo devant le Tribunal de Grande Instance de Perpignan en novembre 2014, présente des éléments qui laissent pourtant peu de place aux doutes :
« Sur la légalité de la décision d’admission en hospitalisation psychiatrique
Deux irrégularités majeures sont à relever concernant la décision d’admission en hospitalisation psychiatrique du 14 février 2013 :
- la décision est absente du dossier médical de M. CACCOMO ;
- le tiers à l’origine de la demande n’avait pas qualité pour l’effectuer.
I-2-1) La décision est absente du dossier médical de M. CACCOMO

L’article L 3212-1 du code de la santé publique dispose notamment : « Le directeur de l’établissement prononce la décision d’admission ».

Cette décision du directeur de l’établissement qui est à la base des soins psychiatriques de M. CACCOMO est absente du dossier. Ce document est pourtant essentiel à la régularité de la procédure.
I-2-2) Sur le tiers à l’origine de la demande d’admission
La demande d’admission en soins psychiatriques de M. CACCOMO émane de M. Fabrice LORENTE, président de l’université de PERPIGNAN et employeur de ce dernier.
Or, l’article L3212-1 du code de la santé publique dispose notamment :
« II.
– Le directeur de l’établissement prononce la décision d’admission :
Soit lorsqu’il a été saisi d’une demande présentée par un membre de la famille du malade ou par une personne justifiant de l’existence de relations avec le malade antérieures à la demande de soins et lui donnant qualité pour agir dans l’intérêt de celui-ci, à l’exclusion des personnels soignants exerçant dans l’établissement prenant en charge la personne malade. » [....] Il semble que les divergences pédagogiques accumulées au fil des années entre M. CACCOMO et M. LORENTE ont poussé ce dernier à tenter de se « débarrasser » de l’un des agents de l’université en détournant l’esprit de la procédure d’hospitalisation à la demande d’un tiers.
En dehors cette violation flagrante de la liberté de l’individu et du droit Français en la matière, il est bien précisé dans cette assignation que :
« D’une manière générale, les certificats médicaux sont flous sur la question de la forme de la prise en charge et sur le fait qu’elle demeure adaptée ou non au patient.
Il conviendra en tout état de cause de déclarer irréguliers les cinq certificats médicaux susvisés de ce seul fait. »
A ce jour, le corps médical de l’hôpital de Montpellier qui a permis au professeur Caccomo de sortir en Avril 2014 de cet internement arbitraire, l’a reconnu totalement apte à reprendre son activité mais l’Université peine encore à lui rendre l’intégralité de ses fonctions (???) et réitère même son infraction : en date du vendredi 9 janvier dernier, elle demande à l’hôpital de Thuir de venir chercher le professeur Caccomo à son domicile pour le faire à nouveau interner. Bien qu’ils ne donnent aucune d’explication justifiant cette demande, l’hôpital s’exécute (???)….
Seuls la présence de proches soutiens lui évitera un nouvel enfermement…
Les « déboires Psychiatriques » décrits dans l’article du lundi 12 janvier sur La Clau, se confrontent à la réalité des faits : Dans cette affaire, il n’est pas question de remettre en cause l’état mental du Professeur Caccomo mais de le faire taire par tous les moyens, quitte à ce que les pratiques utilisées dans ce but soient inhumaines, illégales et dignes d’un système dictatorial.
La liberté d’expression passe par le droit à chacun de se faire sa propre idée mais il est crucial que les éléments avancés soient véridiques et vérifiables. Espérons que la Justice fera le reste…..
Solweig Ely”
Source

 

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4 commentaires

  1. Posté par Jacques Peter le

    Où en est cette affaire scandaleuse trois ans plus tard?

  2. Posté par Paul Emile CHARLTON le

    Cas Jean-Louis CACCOMO : Mais qui est ce Fabrice Llorente président de l’université de perpignan et employeur du professeur Caccomo, qui a demandé son admission en soins psychiatriques en toute illégalité ? Et qui est ce véreux Philippe Banyols, directeur de l’hôpital de Thuir (Perpignan) qui admet illégalement Caccomo en soins psychiatriques ? Et qui est ce nom moins véreux Marc Bosc expert psychiatre d’Argeles sur Mer qui enfonce un peu plus Caccomo ? Qui a monté cette cabale ? C’est quoi ce panier de crabes ?
    Toujours est-il que Perpignan-Magistrature est un pays de merde ! N’est-il pas monsieur le Procureur Achille Kiriakides signataire décisionnaire de l’internement de Jean- Louis Caccomo ?
    « Le quidam moyen est loin de se douter du degré de putréfaction de notre République » Et pour preuve le très explosif ( et ce n’est rien de le dire) dossier des « Crimes sataniques de la gare de Perpignan» du Collectif Autre Monde.
    A votre entière dispo. Avis, si certains ne sont pas contents l’on balance tout …… ! Trop peur que tout cela ne vous péte par la gueule, vous allez tous vous écraser comme de pauvres mauviettes. Entier soutien du Collectif Autre Monde à Jean-Louis Caccomo. Au Collectif : – L’on est de la couleur de ceux qu’on persécute-
    *Merci Ely Solweig !

  3. Posté par Jean-Louis GIORDANO le

    Belle analyse de Solweig Ely!

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