Guy Millière – J’aurais pu relever la dimension antisémite des réactions d’Obama à l’assassinat de rabbins à Jérusalem il y a quelques jours. Qu’un Président américain appelle les deux parties à la retenue après un acte semblable et renvoie Juifs Israéliens, victimes, et Arabes « Palestiniens » dos à dos dans une situation semblable est sans précédents. …
Non. Je pense plus utile ici de souligner qu’Obama vient de prendre une décision dont nul en Europe ne semble mesurer la gravité. Il vient de violer très gravement la Constitution américaine, et seuls ceux qui ignorent tout de la Constitution américaine peuvent dire le contraire. Obama vient de violer très gravement la séparation des pouvoirs et de s’essuyer les pieds sur le pouvoir législatif.
Je ne reprendrai pas ici chaque point du discours qu’il a tenu jeudi soir à Washington : chaque phrase était porteuse de perversions diverses, de mensonges et de contournements de la vérité.
Empereur à la façon de Néron, prêt à brûler Rome
Je dirai juste qu’affirmer, comme il l’a fait, que, dès lors que le Congrès ne vote pas une loi, il doit décider par lui-même est une affirmation digne d’un dictateur. Lorsque, dans le passé, il a lui-même évoqué cette façon de faire, il a utilisé, plutôt, le mot « empereur » et dit qu’il n’était pas empereur des Etats Unis. Disons donc, pour utiliser ses propres mots, qu’il vient de se conduire en empereur des Etats Unis. Empereur à la façon de Néron, prêt à brûler Rome.
Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.
Obama aurait pu faire voter une réforme de l’immigration aux Etats Unis au temps où il avait la majorité dans les deux chambres du Congrès : il ne l’a pas fait, car il sait qu’il serait allé contre la volonté d’une large majorité de la population, et qu’il aurait conduit son parti, et lui-même, vers le naufrage électoral. Il le fait aujourd’hui, parce qu’il n’a plus rien à perdre, et parce que son parti a déjà connu un naufrage électoral.
Son comportement est une insulte aux institutions américaines, à la démocratie et au peuple américains.
Son comportement est aussi une provocation envers le Congrès républicain qui siègera bientôt.
Il veut une confrontation, car il pense pouvoir semer le trouble et la division chez les Républicains, qui sont furieux, mais hésitent sur les façons de réagir.
Il sait que certains Républicains voudraient un impeachment, mais ne pourront sans doute pas l’obtenir.
Il espère, au delà de la fureur actuelle, continuer à transformer la population américaine et consolider, malgré tout, le vote hispanique, qui se porte sur les Démocrates à plus de soixante dix pour cent.
Il espère aussi diviser davantage la population américaine, et monter les Hispaniques contre les Blancs non hispaniques. Dès lors qu’il n’a cessé d’attiser les divisions entre Noirs et Blancs, ce qu’on voit ces jours-ci encore à Ferguson, on discerne qu’il ne se conduit pas seulement en dictateur (ou empereur), mais en agitateur social gauchiste...
Lire la suite...
Extrait de: Source et auteur
Je sais qu’il reste quelques Américains courageux qui n’ont pas peur de dénoncer la corruption au sein du gouvernement américain (Ron Paul ou Paul Craig Roberts), mais ils sont une infime minorité et sont souvent raillés pour être trop honnêtes dans leurs discours. Ces gens sont généralement nostalgiques de l’époque de Jefferson. Voici quelques exemples de façons dont les présidents successifs, depuis Lincoln, se sont attaqués à la Constitution
-Abraham Lincoln : suspendre l’Habeas Corpus, réprimer l’opposition politique, abattre les Sudistes et nier leur droit à l’autodétermination, et ce ne sont que quelques exemples des crimes de Lincoln. Il y a même des rumeurs courent selon quoi Hitler admirait Lincoln
-William McKinley : coloniser les Philippines
-Theodore Roosevelt : promouvoir le mal de l’eugénisme, mais en plus, il était le fondateur de cette croyance que les Etats-Unis devaient être la police du monde
-Woodrow Wilson : mettre en place la Réserve fédérale
-Dwight Eisenhower : le renversement du gouvernement démocratique de Mossadegh avait eu lieu alors qu’il était au pouvoir
-Ronald Reagan : trahir Saddam Hussein en 1986 et financer les terroristes liés à Al-Qaïda
-Bill Clinton : envahir le Kosovo et bombarder l’ambassade chinoise à Belgrade
-George W. Bush : légitimer la torture, envahir l’Irak, alors que le régime baathiste irakien était un ennemi d’Al-Qaïda
Au fond, Obama n’est pas le seul responsable de ce qui se passe aujourd’hui aux Etats-Unis, mais a juste fait comme tous les présidents corrompus de l’histoire