Un Canadien a été abattu par la police lundi 20 octobre après avoir fauché avec sa voiture deux militaires à Saint-Jean sur Richelieu, au Québec. Selon la gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale), l'homme de 25 ans «s'était radicalisé» aux idées proches des milieux islamistes.
Source
Lausanne
Il y a 10 ans, une voiture folle tuait 3 jeunes femmes au Grand-Pont
Par Renaud Bournoud . Mis à jour le 06.07.2013
Le conducteur a finalement été jugé irresponsable. Une décennie après, le drame suscite toujours des interrogations.
Coup de folie ou acte intentionnel? Dix ans après le drame, la question reste ouverte. Le seul à pouvoir y répondre clairement ne l’a jamais fait. Il est toujours incarcéré aux Etablissements de la plaine de l’Orbe dans le cadre d’une mesure d’internement.
Le 8 juillet 2003, à 12h30, une voiture folle monte sur le trottoir à la rue du Grand-Pont, en plein centre-ville de Lausanne. Le bolide fauche dix passants avant de se jeter dans le vide depuis la plate-forme qui sert actuellement de terrasse à la boutique Nespresso. L’Opel Vectra rouge emporte plusieurs victimes dans sa chute et s’écrase quelque 10 mètres en contrebas, sur la rue Centrale.
Dix victimes
Ce drame a fait trois morts. Trois jeunes femmes: Cindy Foglia, 22 ans, Rose Marie Leao Maia Cretegny, une Brésilienne enceinte âgée de 34 ans, et Kimberly Hilquist, une Américaine de 40 ans. Sept autres personnes ont été blessées à des degrés divers, dont une fillette âgée de 2 ans.
Au volant de l’Opel Vectra, un Algérien âgé de 37 ans, connu dans les milieux de la course de fond. Les services de police connaissent aussi l’individu. En octobre 2001, il est resté sept heures sur son balcon en menaçant de se jeter du quatrième étage. Ce qu’il a finalement fait. M.B. s’en est tiré avec une cheville esquintée. Un parasol a amorti sa chute. Mais cet épisode sonne le glas de sa carrière sportive.
Dialogue de sourds
Au procès, en novembre 2005, les chroniqueurs de l’époque décrivent le prévenu comme froid, sans remords et sujet à des délires de persécution. «Ce n’est pas moi, je n’ai pas fait ça volontairement», se borne-t-il à répéter.
L’ancien coureur de fond est condamné en première instance à 10 ans de réclusion. Il est interné en raison de sa dangerosité. «Avec succès, au nom de parties civiles, j’ai soutenu à l’époque que l’accusé n’était pas irresponsable», se souvient Me Jacques Barillon.
Mais, six mois plus tard, les juges cantonaux cassent le verdict. M. B. est jugé «irresponsable». Il ne peut être reconnu coupable d’assassinat. Il doit être interné. Lors de cette nouvelle audience, le prévenu reprend son dialogue de sourds avec la justice. «Je ne sais pas, moi, j’ai expliqué que c’était une perte de maîtrise, j’ai été condamné, c’est comme ça.»
«Il est responsable» Dix ans plus tard, l’opinion de Me Barillon sur le conducteur n’a pas changé: «L’écoulement du temps n’a pas altéré ma conviction sur sa responsabilité», souligne-t-il.
Maintenant âgé de 47 ans, M. B. ne retrouvera pas la liberté tant que la Commission interdisciplinaire consultative, qui évalue les délinquants nécessitant une prise en charge psychiatrique, n’aura pas la certitude qu’il ne représente plus un danger pour la société.
Retrouvez le témoignage de Michel Foglia, le père de Cindy, l’une des victimes, dans l’édition papier du journal de samedi 6 juillet. (24 heures)
http://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/dix-ans-voiture-folle-tuait-trois-jeunes-femmes-grandpont/story/17764984
p.s : j’ai reçu le témoignage d’un gardien de prison qui avait joué au ping-pong avec B. peu après son arrestation.
B. (que j’ai connu directement) a dit textuellement ceci au gardien : « ça ne fait rien, je n’ai pas de regrets, ils étaient TOUS DES MECREANTS ».
Le gardien a signalé cela à ses chefs mais il n’a pas été convoqué pour témoigner au tribunal. Les autorités ont voulu que ce crime soit considéré comme un fait divers, et pas comme un acte de haine contre la civilisation occidentale.
B. avait épousé une dame suissesse considérablement plus âgée, pour obtenir un permis et d’autres avantages. Cette dame l’avait porté à bout de bras comme les bons suisses sont dressés à le faire par la bienpensense. Hormis ce mariage et ses espoirs sportifs déçus, B. n’arrivait à rien dans la vie. Il voulait également obtenir une rente AI en tant que malade psychotique, j’ignore si cela a marché.
Personnellement, j’ai toujours eu l’intime conviction qu’il s’agissait d’une personne qui est saine d’esprit mais un grand pervers, qui profitait du système par tous ses moyens, les psy marchaient à fond dans les simulations de B. et B. en riait ! Connaissant le personnage et ayant recueilli le témoignage du gardien de prison, j’ai déduit en toute logique que B. recherchait une sorte de célébrité à tout prix ; n’ayant pas pu réaliser ses rêves de grandeur, il s’est inspiré du 11 septembre. Tout cela, alimenté par la haine de notre civilisation occidentale, sa soif de vengeance pour nous faire payer ses échecs dont nous étions, bien sûr, tous responsables.
Je pense que s’il sort de prison, il existe des risques de récidive.
Peine de mort, sans délai!
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