Les requérants? Une main-d’oeuvre pour la Suisse

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Pour Peter Arbenz, ancien chef de l'Office fédéral des réfugiés, la Suisse devrait intégrer davantage de requérants d'asile sur le marché du travail.

Les requérants d'asile installés en Suisse pour une période relativement longue devraient pouvoir y travailler. Dans une interview accordée au "Blick", Peter Arbenz, ancien directeur de l'Office fédéral des réfugiés, estime qu'il faut mieux exploiter le potentiel de main-d'oeuvre qu'ils représentent.

Les requérants "qui ont une bonne capacité d'intégration, peuvent bénéficier d'une protection selon la loi sur l'asile et possèdent de bonnes qualifications devraient être rapidement intégrés et admis sur le marché du travail", souligne Peter Arbenz dans l'édition de lundi du quotidien alémanique.

Le premier directeur de l'Office fédéral des réfugiés, rebaptisé en 2005 Office fédéral des migrations (ODM), se réjouit de l'assouplissement de l'interdiction de travail en vigueur aujourd'hui. M.Arbenz dirigea l'office jusqu'en 2003; il reprit plus tard la présidence de l'oeuvre d'entraide Helvetas.

Berne doit toutefois continuer sur sa lancée: "on pourrait ouvrir l'accès au marché du travail à ces personnes présentes en Suisse pour plusieurs mois, au lieu d'en faire venir d'autres pour des séjours de courte durée et les employer dans l'agriculture ou le tourisme", propose-t-il.

Des réflexions en ce sens ont lieu depuis longtemps. Dernièrement, en août, des représentants des associations paysannes et de l'ODM ont discuté de l'emploi actuel de Polonais ou de ressortissants d'autres pays dans les fermes au lieu de personnes vivant déjà sur le territoire suisse, comme les demandeurs d'asile.

"Une Suisse attractive"

Peter Arbenz estime que le potentiel de main-d'oeuvre n'est pas non plus bien exploité pour les personnes hautement qualifiées. "Parmi les requérants, il y a des ingénieurs ou des scientifiques, qui pourraient exceller dans leur domaine", indique-t-il.

Le Zurichois ne croit pas à l'argument selon lequel la Suisse deviendrait encore plus attractive pour les demandeurs d'asile en cas d'assouplissement de l'interdiction de travail. "La Suisse ne deviendra pas attractive à cause de cela, elle est attractive en soi", assure l'ancien directeur de l'Office fédéral des réfugiés.

Peter Arbenz, 77 ans, dit par ailleurs dans cette interview soutenir la révision en cours de la loi sur l'asile, qui promet de complètement chambouler les procédures actuelles. Il appelle à une loi "resserrée autour de quelques principes essentiels" et juge que le projet du Conseil fédéral va "plutôt dans la bonne direction".

 

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Un commentaire

  1. Posté par gindrat le

    Pour avoir œuvré avec M.Arbenz, j’ai fortement regretté son départ, lié à celui de Mme Kopp, car il avait envisagé d’aider les réfugiés d’alors plutôt dans leurs pays de provenance à moindre coût, au lieu
    de les entretenir onéreusement en Suisse.

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