Caisse unique, caisse inique

Le 28 septembre les Suisses seront amenés, à travers l'Initiative pour une Caisse Unique, à se prononcer sur une étatisation encore plus poussée du système de santé helvétique.

Les initiatives sur le sujet sont récurrentes, et l'augmentation continue des primes renforce les interrogations. Forcée par la loi à contracter une assurance-maladie et progressivement écrasée par le coût de celle-ci, la classe moyenne paraît prête à s'abandonner à n'importe quelle solution qui lui semble diminuer la facture.

Hélas, l'initiative n'arrangera rien sur ce point. Ramener les 61 différentes caisses qui existent en une seule entité sous l'égide de fonctionnaires d'Etat ne baissera pas d'un centime les coûts de la santé, ni ne diminuera les primes payées par la population. Cette réforme - marquante car décidée par scrutin populaire - ne fera que s'ajouter aux autres sans changer les mécanismes d'un système fondamentalement vicié.

En réussissant à imposer la LAMal [loi fédérale sur l'assurance-maladie] en 1996, la gauche eut l'intelligence de poser les jalons d'un système prétendument libre - plusieurs caisses maladie, "concurrence" entre elles - mais qui en était de fait aux antipodes: lesdites caisses ne doivent pas faire de bénéfices, sont limitées au territoire suisse, chacun a l'obligation de s'assurer et ne peut changer qu'à certains moments du calendrier, etc.

La LAMal est donc un système communiste vêtu d'oripeaux de libre marché.

L'astuce fonctionne au-delà de toute espérance: chaque année, lorsque les coûts augmentent sans aucun contrôle, les assurés ne voient que la prime demandée par leurs interlocuteurs, les caisses "privées" d'assurance-maladie. Ils ne font aucun lien avec les gabegies hospitalières, et ne comptez pas sur les médias pour s'attarder sur cet aspect du problème. Alors, ils crient (et on les fait crier) : "La concurrence entre les caisses ne marche pas! C'est la faute au libéralisme! La santé privée est un échec!"

Mais y-a-t-il réellement de concurrence entre les caisses? Le système est-il libéral? La santé est-elle privée? Non, trois fois non!

votation du 28 septembre 2014,prise de position,santé,caisse unique,socialisme

A la concurrence près, le phénomène n'est pas sans rappeler l'aversion générale contre Billag, la société chargée de la collecte de la redevance. Ce n'est pas un hasard puisque les deux relèvent du même mécanisme. L'Etat facture très cher l'organisation d'un service et charge ensuite des sociétés privées du recoupement des factures. Celles-ci cristallisent ensuite sur elles l'animosité populaire.

Comme pour se justifier, nombre de citoyens pointent du doigt les dépenses des caisses en publicité ou en magazines internes. Pour beaucoup de gens c'est probablement du gâchis, mais les montants impliqués restent dérisoires.

Les frais de gestion des caisses-maladies ne représentent que 5% des coûts de la santé (ce qui donne un petit aperçu du gâchis dans les autres secteurs du système de santé).

Bien sûr, on peut proclamer - et les initiants ne s'en privent pas - que 5% n'est pas rien, surtout au vu des montants impliqués. Et puis, toute économie est bonne à prendre.

Admettons l'hypothèse, et supposons que par magie toutes les société d'assurance-maladie disparaissent. Pour les besoins de l'exercice, ne lésinons pas, admettons aussi que le service désormais assuré par l'Etat soit rendu gratuitement. Qu'obtiendrions-nous alors? Une baisse nette de 5% des primes d'assurance-maladie.

Une baisse qui serait donc annulée à cause de la hausse régulière des coûts de la santé après seulement deux ans...

Le problème n'est pas et n'a jamais été la collecte des factures, mais bien les coûts de la santé eux-mêmes. Les primes n'en sont que le reflet.

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Les primes (ligne noire) reflètent les coûts (ligne rouge), rien d'autre. Les variations ne sont dues qu'aux réserves obligatoires des caisses et à des ajustements réclamés lors de périodes politiquement sensibles comme des années électorales - dans les deux cas, des contraintes artificielles directement issues du monde politique.

Il y a de nombreuses façons de ruiner un pays, avec par exemple le salaire minimum, l'endettement illimité, la retraite par répartition... L'étatisation complète de la santé figure en bonne place dans cette liste. Pourtant, si l'initiative pour une caisse unique venait à être approuvée, ce ne serait même pas une catastrophe ; l'excuse des sociétés privées disparaîtrait pour de bon et montrerait enfin à tous la réalité des coûts en roue libre et le prélèvement des primes directement par la main rude de l'Etat.

Le seul défaut de ce scénario serait de déplacer le curseur vers plus de collectivisme, en accordant de surcroît encore une fois confiance et pouvoir à ceux qui sont à l'origine de ce système impossible. Les socialistes n'en font pas mystère, la caisse unique n'est qu'un préalable à l'indexation des primes sur le revenu, c'est-à-dire la transformation de l'assurance en impôt - un impôt qui comme en France aura tôt fait de ruiner la classe moyenne et le reste. Avec la Sécu française, même un employé au salaire minimum du SMIC doit encore payer 37.5% de son salaire réel. Sécu qui traîne une dette en milliards d'euros...

Nous n'en sommes pas encore là heureusement, mais l'acceptation d'une caisse unique serait assurément un mauvais signal. L'initiative principale de la gauche sur ce sujet remonte à 2007 et visait à instaurer à la fois la caisse unique et l'impôt sur la santé ; elle fut rejetée sèchement avec plus de 70% de non. Les socialistes et leurs alliés n'ont absolument pas changé d'avis mais ont simplement décidé aujourd'hui d'une tactique en deux temps. Nous verrons si le peuple suisse marche dans la combine.

De quoi le système de santé suisse a-t-il besoin? D'une meilleure gestion, de plus de concurrence, de plus d'ouverture, de plus de flexibilité - en un mot, de plus de liberté. Liberté laissée à chacun de contracter une assurance selon les modalités qui lui conviennent, de se constituer un capital-santé pour ses vieux jours, de se faire soigner à l'étranger, d'accepter ou non un réseau de soin, de mettre la franchise aussi haut ou bas qu'il ou elle le souhaite et non selon des paliers rigides, etc. Tant de modèles sont envisageables!

L'Etat aurait naturellement un rôle à jouer dans un marché ouvert: non seulement la surveillance du sérieux de tous les acteurs à travers diverses accréditations, mais aussi la gestion des cas les plus lourds et les plus particuliers (maladies orphelines par exemple) dont la rareté et le coût mettent à mal les modèles mutualistes classiques.

Sur des sujets sensibles comme la santé les Suisses ont souvent peur de la liberté et de la responsabilité qu'elle implique, tant pour eux que pour leurs voisins. Ils rejetteront sans doute l'initiative pour une caisse unique mais continueront à se rassurer dans un système à peine supérieur qui étrangle petit à petit la classe moyenne.

Entre un système collectiviste, étatisé et ruineux, et un système ouvert, léger et flexible faisant appel à la responsabilité individuelle, il faudra pourtant bien trancher un jour.

Stéphane Montabert - Sur le web

9 commentaires

  1. Posté par Antonio Giovanni le

    Je me demande si «la Caisse publique» ne permettra pas aux lobbies de rééditer le coup qui a si bien réussi dans le divorce aux PTT entre «Télécoms» archi-rentables, offerts au secteur privé, et «Courrier-Colis» archi-déficitaire, conservé sous l’aile fédérale. On se souvient que personne au Parlement n’a voté contre cette scission, mais on a vu des socialistes aller pleurnicher à la Poste du Beulet à Genève, car J.-C, Rey, directeur et ancien syndicaliste voulait la supprimer pour faire déjà des économies: « rendez-nous notre poste! » On aurait cru entendre Auguste avec son cauchemardesque Varus: » Redde mihi legiones. »
    Or, à l’époque, la Confédération engrangeait régulièrement les bénéfices des PTT , service public à qui pourtant on ne demandait pas de faire de bénéfice: aurait-on eu l’idée d’exiger de l’armée, de l’école, de la justice, de la police, des hôpitaux et transports publics (et des Conseils d’Etat) qu’ils soient rentables ? Non, parce que les services publics sont financés par le contribuable : c’est aussi un principe de solidarité.
    Hélas! aujourd’hui, nous dit-on, les caisses privées coûtent cher parce qu’elles sont privées.
    Si vraiment c’était la vraie et principale raison, comme l’affirment M. Maillard et toute la gauche, pourquoi n’ont-ils pas d’abord tenté réformer plutôt la loi sur l’assurance, rien ne les en a jamais empêchés ?
    Au lieu que maintenant on devra créer un nouveau mastodonte administratif, (dont les places rémunératrices se partageront entre amis politiques, à l’abri des regards du bon peuple des payeurs) encore plus onéreux en directeurs, sous-directeurs, petit et grands chefs de service, copains d’école, de foot, de service, d’uni et qui sera bientôt tellement déficitaire, telle la Sécu française, qu’on ne pourra même plus espérer la rééquilibrer par l’impôt, mais qui pèsera comme un poids mort dans le budget national ? L’impôt aide déjà totalement certains et nombreux assurés de la LAMAL, n’est-ce pas suffisant?
    Donc comme pour avec les PTT, le PS et la gauche laisseront donc en mains privées les assurances complémentaires archi-rentables, pour laisser à la Confédération, et au contribuable, l’assurance de base bientôt archi-déficitaire ?.. ça a marché avec les PTT pour créer Swisscom, ça remarchera bien encore pour la caisse unique, non ? On pourra ainsi protéger les bénéfices de nos amis lobbyistes à qui nous devons tout de même nos places…en faisant croire que nous travaillons au bien du peuple.

  2. Posté par jessica le

    J’espère aussi que la Caisse publique sera refusée, mais si elle l’est, ce sera, encore une fois, grâce aux suisses allemands qui ne se laissent plus embobiner car beaucoup plus lucides. Ils ont constaté et compris depuis longtemps que les services étatisés = pompe à fric et incompétence crasse, abus et détérioration. Ils ont compris que
    1) C’est la sante de pointe que nous voulons qui génère la plus grande partie des coûts. La modernisation et multiplication de nombreux appareils, les salaires astronomiques des médecins spécialisés et des chirurgiens en particulier, la démesure et prix excessifs de certains médicaments,
    gestion administrative catastrophique des hôpitaux (surtout des CHU qui se cachent derrière leur rôle universitaire pour justifier leurs coûts astronomiques alors qu’ils préfèrent engager du personnel étranger sous-qualifié, moins payés mais qu’ils doivent former et qui sont à l’origine de nombreux « accidents » (mauvaise médication, mauvais diagnostic, etc.) car en plus la plupart ne parlent même pas la langue du lieu où ils travaillent. Ils ne veulent pas engager du personnel qualifié suisse ni former des étudiants suisses.) Et le gaspillage de médicaments et produits en tous genres par une gestion catastrophique des stocks, par des produits qui « disparaissent » chaque jour via les poches du personnel (du PQ aux gants, aux médicaments, ongents, produits de nettoyage etc.)
    gestion administrative catastrophique des hôpitaux (surtout des CHU qui se cachent derrière leur rôle universitaire pour justifier leur coûts alors qu’ils préfèrent engager du personnel étranger sous-qualifié, moins payés mais qu’ils doivent former et qui sont à l’origine de nombreux « accidents » (mauvaise médication, mauvais diagnostic, etc.) car en plus, la plupart ne parlent même pas la langue du lieu où ils travaillent: Ils refusent d’engager du personnel qualifié suisse ni former des étudiants suisses pour obéir aux diktats de gauche de favoriser l’immigration sans doute, et aussi, bien sûr les abus de la part de certains assurés et médecins).
    2) Ce sont les coûts ci-dessus qui font monter les primes, pas les 5% de coût administratifs des caisses maladies bien qu’ils soient en effet abusifs. Si le CF veut vraiment diminuer ces coûts ils peuvent le faire en imposant des contrôles stricts par des entreprises neutres et compétentes, par l’obligation de présenter pour les assureurs de présenter des comptes transparents, et par la possibilité pour le gouvernement de SANCTIONNER fortement les abus. OR, actuellement, même si les contrôleurs constatent des abus ils ne peuvent RIEN faire d’autre que dire « c’est pas bien Messieurs » ! C’est risible. En ce qui concerne la transparence on aimerait aussi savoir combien coûte les soins médicaux et dentaires (auxquels les assurés n’ont pas droit) complets offerts gratuitement à la multitude d’ immigrés inscrits au social ainsi qu’à toute leur famille ! Je ne parle pas ici des vrais réfugiés qui arrivent dans un mauvais état de santé bien entendu.
    Il y a aussi le question des réserves par assureurs qui représentent des milliards, rapportent un max aux assureurs et coûtent un saladier aux assurés. Les réserves, elles OUI, devraient être concentrées dans un fonds UNIQUE à disposition des caisses maladies qui en auraient besoin. Cela éviterait qu’elles chassent les bons risques et ce va-et-vient entre caisses extrêmement couteux. Rappelons que les caisses doivent accepter TOUT le monde, les mauvais risques AUSSI , ce que la gauche semble volontairement oublier de rappeler dans sa propagande. Cette gauche qui a été incapable d’exiger du CF qu’il oblige les assureurs à rembourser la TOTALITE des primes perçues en trop.
    3) Tout ce qui est géré par l’état coûte plus cher que dans le privé, ils vilipendent l’argent à tour de bras, sont 10 pour faire le travail de 5, (et malgré le fait que les fonctionnaires ne soient plus nommés à vie, il faut qu’il aient tués père et mère pour être viré) les chefs et multitudes de sous-chefs sont payés comme des rois, alors que ce sont majoritairement des planqués, totalement incompétents, mais nommés par des copains politiques, des renvois d’ascenseurs en remerciement de services rendus ou à des membres de leur famille!
    5) Donc coûts de gestion et administration encore plus élevés que pour les assurances mais ON ne le saura pas! Ils n’augmenteront pas les primes trop vite afin de cacher l’augmentation des frais administratifs, alors ils feront comme pour tout le reste, la seule chose qu’ils savent faire = pseudo légère augmentation mais ….diminution progressive des prestations (on le voit dans la vie de tous les jours, soit-disant taux fiscal stable…. mais chaque année diminution des prestations normalement inclues dans les impôts par la multiplication du nombre et du montant des taxes en tous genres – taxes poubelles, plus sacs taxés, plus suppression du ramassage des gros débarras, diminution du passage des camions etc. – et ce n’est qu’un exemple). Suppression de la confidentialité.
    Il y a donc bien d’autres mesures à prendre, bien moins onéreuses et plus simple à prendre que de « nationaliser »! Mais nos CF devraient travailler et surtout, devraient ainsi que les partis politiques refuser 1)les pots de vin qu’ils reçoivent des assureurs 2) ne plus être autorisé à faire partie des conseils d’administration des dites assurances. Des conflits d’intérêts scandaleux qui ont été interdits dans beaucoup de pays dit sous-developpés !!!

  3. Posté par Leb le

    Cher J. Clerc,
    Les caisses maladies font la loi d’une manière de « voyous » pcq les lois les
    protègent. Il faudra rétablir la concurrence et le client sera de nouveau le
    roi.
    En attendant, adressez vous à une instance de médiation cantonale par lettre
    recommandée ou bien à l’ombudsman. Ne changez pas de caisse au dernier
    moment.
    Quant au nombre de psy., leurs financements retombent forcément sur les
    assurés. C’est également l’explosion des cas psy. qui a fait plonger les
    chiffres de l’OAI dans le rouge.
    L’offre crée la demande, tout est perverti. Et je peux vous assurer que
    l’hypertrophie de la psychiatrie vaudoise est intimement liée aux copinages
    socialistes.
    A présent, les socialos sentent que la votation pour l’établissement de leur
    caisse bolchévique va probablement échouer.
    Par conséquent, ils veulent créer une caisse « Romande », croyant que NE,
    JU, VD, GE, etc… sont déjà dans leur poche.
    Nous allons vers des temps très dur…..

  4. Posté par Hélène Marsh le

    En créant la LAMAL, R. Dreyfuss savait fort bien qu’elle ménerait ineluctablement à la caisse unique. Or, c’est dans l’autre direction qu’il faut aller. Liberté de contracter et RESPONSABILISATION des assurés. Donc, je voterai non.

  5. Posté par J. Clerc le

    Cher Leb,

    Je ne fais aucun doute de vos arguments, ayant peu d’expérience en la matière.
    Quand je dis que les assureurs cherchent à se débarrasser ou éviter d’assurer des personnes non désirables, je suis conscient qu’elles n’en ont pas officiellement le droit. Mais elles ont le droit de mettre ces personnes dans des listes d’attente téléphonique interminable, de ne pas donner réponse aux courriers, etc. Tout les moyens sont bons pour que les obligations soient contournées.
    Ce qui est du système « à la française », je n’en suis pas convaincu non plus. Nous sommes Suisses, non pas Français et nous n’avons pas la tradition de mettre un ministre derrière chaque problème. Je trouve un peu tirer par la cheveux de trouver qu’un système français prendra racine dans un pays à majorité suisse-allemande…
    Après, le fait qu’il y ait trop de psychiatre ne dépend, à mon avis, pas des assurances, mais, si on prend le problème à la base, des universités qui en forme trop… Comme les psychologue et politologue.
    Reste que, pour moi, les assureurs tiennent du même jus que les banquiers.

  6. Posté par Leb le

    Monsieur j. Clerc.

    Vous dites : « Actuellement, les caisses cherchent à se défaire des patients qui leur coûtent trop cher, ou cherche par tous les moyens de ne pas devoir assurer un patient qui leur couterait trop cher (personnes âgées, cancéreux, etc). La caisse unique aurait le mérite d’éviter ça et assurerait ce qu’il y a à assurer. »
    Aucune caisse maladie n’a le droit de refuser une personne dans l’assurance de base, par contre c’est possible pour les complémentaires.
    Mais il faut surtout ne jamais oublier qu’aucune caisse maladie totalement étatisée ne peut fonctionner autrement que la Sécu française.
    Le principe suivant est incontournable: la gestion et le financement par la collectivité entraine obligatoirement le gaspillage de l’argent des contribuables. C’est l’explosion des petits chefs, des moyens chefs, des services bidon, du présentéisme, …
    Avec une caisse publique unique et obligatoire, les salaires de quelques « PDG » du privé disparaitront mais ils seront remplacés par encore plus de cadres « hors classe » de l’état et une kyrielle de chefs ne servant à rien.
    Le problème avec la LAMAL est complexe car on n’arrête pas de réformer une institution qui n’est pas réformable.
    Avoir rendu l’assurance maladie obligatoire a été l’erreur fondamentale qui a engendré toutes les autres. Toute personne, ayant travaillé ou qui travaille en Suisse, devrait pouvoir être correctement assurée, sans obligation.
    Dans les faits, l’obligation revient à fiancer ceux qui ne cotisent pas (par ex : beaucoup de prostituées clandestines, avec une adresse en Suisse, bénéficient d’un subside total).
    Pour les fonctionnaires du domaine, mieux vaut cela que de se retrouver avec des factures d’hôpital non couvertes.
    En raison de l’obligation de soins sur le sol suisse, notre système favorise toutes sortes de parasitisme.
    Les subventions, à large échelle, sont une grave erreur. Des familles nombreuses à l’assistance, dont les contribuables payent tout (cotisations, les franchises, …) n’ont aucune motivation à limiter leur « consommation médicale ».
    Il est inadmissible que des personnes (familles comprises) déterminent leur taux d’activité professionnel en fonction de la possibilité de toucher, ou non, des subventions pour l’assurance maladie. Oui, il y en a, … et beaucoup, beaucoup.
    Les médecins sont surpayés, les soignants idem. Lausanne détient le record MONDIAL du nombre de psychiatres par tête d’habitants. La Grèce se vide de ses médecins, ils viennent en Suisse pour des salaires inespérés partout ailleurs.
    Au lieu de baisser le nombre de points TARMED pour les spécialistes, nos décideurs ont choisis d’augmenter le salaire des généralistes.
    Les citoyens ont voté pour la revalorisation du salaire des généralistes, pour l’inclusion dans l’assurance de base des médecines naturelles et ils se plaignent maintenant de l’augmentation des primes !
    Si la concurrence entre les caisses ne fonctionne pas, c’est parce que des lois empêchent une concurrence efficace (l’esprit « rose-rouge-vert » veut la mort des caisses privées, depuis longtemps).
    La caisse publique est la bataille sans fin de la gauche, ils veulent y arriver coût-que-coûte.
    Ne laissons pas cette catastrophe démagogique triompher !

  7. Posté par J. Clerc le

    Je n’ai jamais été pour les idées de la gauche de notre pays. Mais alors jamais. Mais pour la caisse unique, je suis tenté de voté OUI.
    La raisons est simple: les assureurs sont des vautours à fric et m’exaspere. Une caisse unique ne fera en aucun cas baissé les coûts, mais permettra qu’ils ne montent pas trop vite tout en assurant les personnes qui en ont besoin. Actuellement, les caisses cherchent à se défaire des patients qui leur coûtent trop cher, ou cherche par tous les moyens de ne pas devoir assurer un patient qui leur couterait trop cher (personnes âgées, cancéreux, etc). La caisse unique aurait le mérite d’éviter ça et assurerait ce qu’il y a à assurer.
    De plus, les fonctionnaires à la tête des caisses cantonales seraient payé avec des salaires « corrects » et non pas des millions. Déjà la, le potentiel d’économie est grand. Et aussi, on sait que l’argent des complémentaires n’est pas utilisé pour payé les prestations, mais seulement l’argent de l’assurance de base couvrent les frais de base ET complémentaires. L’argent des complémentaires paie leur gros salaire, leurs gros bâtiments, etc.
    C’est pourquoi je suis tenté de voté OUI car les assureurs sont des capitalistes sauvages qui cherchent à faire le plus de ronds avec la santé des gens.

  8. Posté par Michel de Rougemont le

    La question de la caisse unique est totalement secondaire pour traiter les problèmes de la santé et de ses coûts, mais c’est une tentative supplémentaire de faire progresser le collectivisme dans le pays.

  9. Posté par Vautrin le

    Là, je ne comprends pas : les partisans de cette « caisse unique » ont pourtant sous les yeux l’exemple lamentable de la gestion de la Sécurité Sociale française. Ils savent que c’est le tonneau des Danaïdes et que même Hercule ne saurait pas le remplir. Car un système étatique est au premier chef spoliateur, au second chef gaspilleur. Est-ce cela, ce dinosaure soviétique, que veulent les partisans de cette « réforme » ?
    Je souhaite que le peuple Suisse ne les suive pas dans cette voie désastreuse.

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