La traque est en cours. Les services secrets britanniques, assistés par le FBI américain, sont engagés dans une course contre la montre pour identifier l’assassin en Syrie du journaliste américain James Foley. Il ne fait désormais aucun doute que cet homme, qui apparaît le corps et le visage entièrement dissimulés de noir sur la vidéo atroce de l’exécution, est un citoyen britannique.
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Je n’ai pas lu l’article (n’étant pas abonné au Temps) mais je note dans le chapeau : « cet homme (…) est un citoyen britannique ». Mais non : il peut avoir, par le papier, la nationalité britannique, cela n’en fait pas pour autant un citoyen britannique. Est citoyen celui qui est à la fois « de » la cité et « dans » la cité, donc qui admet et se conforme aux règles convenues de la société et qui apporte sa contribution – sous une forme ou sous une autre- à cette société. En l’occurrence, il s’agit d’un « djihadiste », un individu à qui la « Oumma » transnationale tient lieu de patrie. Sa nation, c’est l’islam, pas le Royaume Uni. Nous avons là un phénomène : en contradiction avec les divisions « verticales » entre nations, une division « horizontale », transnationale, entre sujets croyants de l’islam et « koufars » (incroyants). Ce n’est pas un changement de paradigme, c’est une régression à une configuration du monde antérieure au XIXe siècle. Or ce phénomène se lit dans nos propres territoires perdus de la République : on exhibe les drapeaux de pays musulmans, voire celui du Hamas, en remplacement des couleurs nationales. Ceux qui font cet affront procèdent de la même manière que cet assassin de cauchemar. Et c’est précisément aux citoyens de les remettre dans le droit chemin ou de les prier de décamper, voire de les punir s’ils ont manqué aux lois de la cité.