Les initiatives populaires sont-elles une menace pour la Suisse?
Limiter le droit d’initiative revient souvent à s’en prendre au contenant plutôt qu’au contenu
Quand on veut noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage. Depuis le vote du 9 février, les critiques pleuvent sur l’une des institutions majeures de la démocratie semi-directe helvétique: l’initiative populaire.
L’acceptation révèle un mécontentement et une perte de confiance en terme de gouvernance de la part des Suisse. Lorsqu’ils se sentiront que les politiques les mettent au centre de leurs préoccupations, il n’y aura plus d’initiative de défiance, si vous me passez l’expression.
Je crois que notre droit initiative doit rester ce pouvoir du peuple de s’exprimer. Mais en aucune manière il ne peut se prononcer contre les législations nationales ou internationales. Chaque initiative déposée doit donc passer par une commission de juristes qui devra statuer sur le risque de la mettre aux voix et ainsi en informer le peuple. Cette commission n’aura donc aucun droit de censure, simplement un devoir d’information.