Commençons par respecter notre démocratie !

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VoibletPar Claude-Alain Voiblet

Depuis le 9 février dernier, l’UDC constate qu’il ne se passe plus un jour sans que les médias s’époumonent, ouvrant largement leurs lignes à toute une série de critiques, réclamant un nouveau vote sur le maintien de la libre circulation des personnes, quitte à ne pas donner suite au vote du peuple suisse en faveur d’un contrôle migratoire plus strict. A ce jeu-là, ce que déclame tout politicien européen ou suisse qui revendique son hostilité au succès de notre pays, devient parole d’évangile dans la majorité de nos médias.

Revenons dans notre pays et là aussi le contraste est parfois hallucinant. Ainsi sur les ondes de la Radio Suisse Romande, Nicolas Hayek insistait pour relever que notre pays doit montrer sa fierté, avoir confiance en lui et ne pas céder aux pressions extérieures. Il relevait que la Suisse fait beaucoup d’efforts pour les autres pays européens, mentionnant notamment nos financements successifs au Gothard pour améliorer le trafic au sein de l’Union européenne. Quelques heures après la diffusion de ces paroles pleines de sens, Patrick Aebischer, président de l’EPFL, réclamait à hauts cris sur les ondes de ce même média, un vote dans les trois ans sur notre allégeance à la libre circulation des personnes !

S’exprimant dans la presse le 23 juillet, le secrétaire d’Etat Yves Rossier, en charge des négociations avec l’Union européenne, conclut une longue interview en mentionnant que : « Si on ne trouvait pas de solution pour l’immigration, cela pourrait mettre une fin à toutes les collaborations existantes avec l’UE. Il faudrait alors se demander si ce ne serait pas une bonne idée de consulter le peuple ». A lire de tels propos, notre parti constate que le peuple suisse doit s’attendre à ce que sa diplomatie cède immédiatement à toutes les pressions européennes en poursuivant, avant toute vraie négociation, l’objectif de faire revoter le souverain sur sa relation avec l’UE !

Notre parti tient à rappeler que le mandat du secrétaire d’Etat est en priorité de défendre les intérêts de la Suisse en recherchant la meilleure solution dans le respect des décisions institutionnelles. Il ne lui appartient pas d’alimenter le débat sur notre politique intérieure.

A ce stade, la Suisse et ses négociateurs en particulier, devraient se rappeler que l’accord sur la libre circulation des personnes prévoit une clause de révision permettant notamment de tenir compte d’importants changements dans les flux migratoires en Suisse et au sein de l’Union européenne.

L’UDC tient à rappeler que le 9 février dernier le peuple suisse a pris la décision de durcir la politique migratoire pour répondre à l’évolution démographique de ces dix dernières années, apportant ainsi une réponse claire. Aujourd’hui il appartient en priorité à notre gouvernement et son administration de mettre en œuvre ce choix indiscutable du peuple suisse.

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2 commentaires

  1. Posté par Myrisa Jones le

    Ils perdront cette votation… car depuis leur tour d’ivoire, ils ne voient, ni ne veulent voir la révolte gronder. Le peuple n’a plus confiance en sa classe politique et comprend très bien que depuis dix ans au moins, la compromission entre nos « européeistes » dogmatiques et l’UE totalitaire, a comme seul but une véritable annexion politique et économique de la Suisse .
    La reprise dynamique du droit européen et l’accord sur l’énergie (visant à plus long terme une privatisation des réserves hydrauliques de la Suisse, très importante pour l’UE) continuent, eux, à être discutés comme si de rien n’était…
    Surprenant, alors que tous les autres accords sont dénoncés avec fracas et condamnation pour faire pression!
    Mais, comme cela se passe partout en Europe, rien de tel qu’une immigration massive et incontrôlée pour crée le chaos et détruire un petit pays.
    C’est pourquoi nos frontières doivent impérativement rester ouvertes, quitte à devoir accueillir plus de 100 000 personnes par année ( nous y arriverons d’ici peu) et tous les problèmes sociaux et économique qui vont avec.

  2. Posté par Michel de Rougemont le

    Respectons le résultat du vote démocratique … et tenons compte des conséquences:
    Accord sur la libre circulation des personnes du 21 juin 1999 :
    Art. 25 Entrée en vigueur et durée
    (1) Le présent accord sera ratifié ou approuvé par les parties contractantes selon les procédures qui leur sont propres. Il entrera en vigueur le premier jour du deuxième mois suivant la dernière notification du dépôt des instruments de ratification ou d’approbation de tous les sept accords suivants:
    – accord sur la libre circulation des personnes,
    – accord sur le transport aérien,
    – accord sur le transport de marchandises et de voyageurs par rail et route,
    – accord relatif aux échanges de produits agricoles,
    – accord sur la reconnaissance mutuelle en matière d’évaluation de la conformité,
    – accord sur certains aspects relatifs aux marchés publics,
    – accord sur la coopération scientifique et technologique.
    (2) Le présent accord est conclu pour une période initiale de sept ans. Il est reconduit pour une durée indéterminée à moins que la Communauté européenne ou la Suisse ne notifie le contraire à l’autre partie contractante, avant l’expiration de la période initiale. En cas de notification, les dispositions du par. 4 s’appliquent.
    (3) La Communauté européenne ou la Suisse peut dénoncer le présent accord en notifiant sa décision à l’autre partie contractante. En cas de notification, les dispositions du par. 4 s’appliquent.
    (4) Les sept accords mentionnés dans le par. 1 cessent d’être applicables six mois après la réception de la notification relative à la non reconduction visée au par. 2 ou à la dénonciation visée au par. 3.

    Il y a donc automatisme : si ‘accord sur la libre circulation est dénoncé les sept autres cessent automatiquement d’être applicables. La décision n’appartient qu’à la seule Suisse de dénoncer ou non cet accord, l’autre partie (les états membres de l’UE) n’a aucune autre décision à prendre. C’est bien pourquoi le Conseil fédéral essaye de ne pas le faire et d’entrer en négociation, ce que l’accord d’ailleurs prévoit à son Art. 18. Et on a jusqu’en 2017 pour arriver à quelque chose.

    Quelles sont les propositions concrètes qui, selon M. Voiblet et les siens, seraient à mettre sur la table de négociation et permettraient de trouver une solution qui ne déclenche pas la guillotine?
    Si de telles propositions n’existent pas – en tous cas rien n’a été formulé dans ce sens par l’UDC – alors on est en droit de penser que le vote du 9 février a été instrumentalisé pour casser l’édifice des bilatérales avec l’UE: faire tomber la guillotine, mais pour y substituer quoi?

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