Tanzanie : « Ils veulent convertir mes enfants à l’Islam »

post_thumb_default

 


Sur l’île tanzanienne de Zanzibar, musulmane à 98 %, les chrétiens ont peur. En 2013, les violences se sont accrues. Matthew Limo, enseigne et vit sur l’île. Ce catholique redoute que sa femme et ses enfants soient forcés de se convertir à l’Islam.

« Pour aller à l’église le dimanche, nous devons traverser une foule de gens qui tentent de nous intimider », explique Matthew Limo* à l’AED. « Les maisons autour de notre paroisse appartiennent à des musulmans. Ils nous hurlent que nous sommes stupides d’aller à l’église ou que nos femmes sont dévêtues.
Beaucoup de commentaires sont dirigés contre nos femmes et nos enfants. »

Meurtres de prêtres
Sur l’île, les Chrétiens deviennent de plus en plus prudents depuis la vague d’attaques perpétrées contre des religieux dès décembre 2012. A cette date, le père Ambrose Mkenda est grièvement blessé lors d’une embuscade. En février 2013, le père Evariste Mushi est abattu de trois balles alors qu’il arrive en voiture devant le parvis de la cathédrale Saint-Joseph pour célébrer la messe dominicale. Le même mois, le pasteur Mathayo Kachili subit un sort similaire.

Les auteurs des exactions sont toujours en liberté, et selon de nombreux chrétiens, la police locale a entravé l’enquête en falsifiant des preuves sur les lieux du crime. « Ils ne viennent pas de l’extérieur », explique Matthew Limo à propos des auteurs des faits. « Ce sont des habitants de l’île, des populations locales radicalisées et formées par Al-Shabab. » L’organisation terroriste islamiste est étroitement liée au groupe religieux Uamsho (« réveil ») qui vise la création d’un État islamique indépendant à Zanzibar.

 

Peur de la conversion
« Quand il y a des élections, comme ce sera le cas l’année prochaine, l’atmosphère est souvent explosive. Dans la rue, les gens essaient de vous provoquer. Pendant ces périodes, je rentre tôt à la maison et ne sors pas le soir. » Aujourd’hui, Matthew Limo se sent suffisamment en sécurité pour voyager mais il se fait du souci pour ses enfants. « À la maison, nous essayons de les encourager, de leur enseigner l’amour du Christ et de l’Église. Mais on entend souvent des histoires de musulmans qui tentent de convertir les enfants. Malheureusement, nous devons dire à nos enfants de faire attention quand ils se lient d’amitié avec des enfants musulmans. »

(* Pour des raisons de sécurité, les noms ont été changés).

Partager :

 

Extrait de: Source et auteur

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.