Le politiquement correct va tuer la presse de gauche

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Et c'est Libé qui le dit...

"Ce qui est en train de tuer la presse de gauche - car celle de droite se porte plutôt bien - c’est le politiquement correct. Et Libération, hélas, n’échappe pas à cette maladie post-coloniale. Car c’est bel et bien ainsi qu’il faut appeler ce virus mortel.

Les journalistes et les intellectuels qui s’expriment dans les journaux de gauche se sentent investis d’une fonction civilisatrice envers les masses. Ils croient que ces dernières ont besoin d’être guidées dans la vie sociale, politique et culturelle. Qu’il faut leur dire comment traiter sa femme, son compagnon, ses enfants, ses voisins, les immigrés, les Arabes, les Juifs, les homosexuels, les harcelés, ceux qui sont discriminés pour de mauvaises raisons.

[...] Or, le plus étonnant c’est que ces masses auxquelles on attribue tant d’ignorance et une telle nécessité de guidage sont de plus en plus éduquées. Ces «indigènes» sont capables de se faire une opinion propre sur un grand nombre de choses et s’ils boudent la presse de gauche, c’est parce qu’ils pensent, en revanche, que les journalistes et les intellectuels qui s’y expriment n’en sont pas capables.

En effet, si l’on passe en revue l’ensemble de la presse de gauche on y retrouve des points de vue identiques sur presque tout. Il suffit qu’un quelconque événement un peu hors du commun arrive pour deviner presque littéralement ce que la presse de gauche va dire à l’unisson, telle une meute de perroquets ou de singes.

Car l’une des fonctions primordiales de cette presse-là est de détruire soit par l’attaque directe soit par la mise sous silence ceux qui conçoivent les choses autrement. En faisant appel à la pire tradition de la gauche «révolutionnaire», ces derniers sont vus comme des «dissidents» ou comme des «traîtres» qui doivent faire l’objet de «purges».

Et ce, non seulement pour lisser le paysage de gauche, mais aussi, pour montrer aux autres intrépides le sort qui les attend si jamais ils décident de se révolter. Ce faisant, outre devenir des piètres affaires pour les investisseurs, ces journaux ne sont pas capables de remplir leur rôle dans un régime démocratique : celui de rendre possible le débat d’idées, entier et sans retenue. C’est pourquoi, sauf à devenir entièrement financée par l’Etat, on peut imaginer que la presse de gauche disparaîtra définitivement du paysage français d’ici quelques années."

En Suisse, elle a déjà pris le parti d'émigrer sous l'égide de l'Etat, à nos frais, contraints et forcés, ça va de soi !

Suite, à lire absolument !

 

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Un commentaire

  1. Posté par Christian Favre le

    Si on lit La Mère de Gorki on ne peut que constater ce que fut une société sans gauche càd sans contre pouvoir au despotisme de la société russe de ce début du 20è siècle. Evidemment que la révolte de ces ouvriers exploités était juste. Et ce n’était pas qu’en Russie. Mais ce que l’on perçoit dans le roman c’est d’abord les quelques allusions de la mère au début du roman qui se désole de l’absence du Christ chez ces ouvriers, et aussi qu’au fond il suffisait alors d’être honteusement exploité pour se déclarer du coup un être quasi parfait. Sans percevoir, que ce qui devait arriver est arrivé à savoir que parmi ces exploités, plus tard à l’ère du communisme, certains devinrent pires que leurs bourreaux
    La gauche est belle lorsqu’elle possède la liberté de protéger les plus faibles, elle l’est moins lorsqu’elle devient elle-même profiteuse.

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