Gripen: la preuve par le Brésil

Huitième économie mondiale, puissance émergente par excellence, le Brésil a fait il y a peu, après dix ans de telenovela mediatico-politique, le choix du Gripen, contre Rafale et autres FA/18, pour remplacer sa flotte de Mirage 2000 et de... Tiger. Chronique d'une ressemblance.

 

Dans un article de la revue stratégique Jane's Defence Weekly, daté du 12 février 2014, le brigadier Juniti Saito, commandant des forces aériennes brésiliennes, donne les raisons du choix de son administration.

Saito assure que la Força Aérea Brasileira s'est fondée sur un document de 28'000 pages pour se déterminer entre le Gripen du suédois Saab, le Rafale du français Dassault et le FA/18 de l'américain Boeing. Le Brésil vient de passer commande de 36 Gripen pour un total de 5 milliards de dollars.

 

Nerf de la guerre

Premier argument, le prix, le prix et le coût. Au meilleur tarif pièce, le Gripen offre encore un bien meilleur rapport coût/heure:

"Saab avait aussi le meilleur prix. Le Gripen vaut largement son prix et ajoute à cela de faibles coûts d'entretien et de carburant. En tant que gestionnaires des ressources publiques, c'était important mais ce n'était pas le facteur décisif."

Le document de la Força Aérea Brasileira fait en effet état d'un coût à l'heure de vol de 4'000 dollars pour le Gripen contre 14'000 pour ses concurrents.

"Je sais que le Gripen a été critiqué pour être un avion monomoteur, mais pour être tout à fait juste, tout le monde dit que leur avion est meilleur.

La turbine unique du Gripen est plus légère, avec une capacité jusqu'à 7 tonnes de carburant. L'avion a un rayon opérationnel de 1'300km avec une pointe maximum à 4'000 km."

SaitoEn outre, l'avion suédois peut transporter jusqu'à 16,5 tonnes de charge utile dont 7,2 d'armement. Sa structure permet encore d'intégrer des armes de tous pays, notamment de fabrication brésilienne.

"Nous avons également été influencés par la volonté de Saab de nous inclure dans le développement du projet Gripen. Dans l'ensemble, nous avons pris en compte la performance, le transfert de la technologie et son coût; pas seulement le coût d'acquisition mais les coûts de maintenance aussi."

En 2011, Saab a en effet proposé le transfert de la quasi totalité de ses technologies sensibles.

"La propriété intellectuelle de l'aéronef est cruciale et sera partie intégrante du processus de négociation",

toujours en cours, explique Saito.

"Nous voyons cette opportunité comme un moyen de renforcer notre industrie nationale et de donner aux forces aériennes brésiliennes un accès et une implication sans précédent, de sorte que, dans les années à venir, nous puissions développer des avions de chasse de cinquième génération nous-mêmes."

Dassault et Boeing ont également proposé le transfert de technologies sensibles, mais leur design sont fixes et ne sont plus modifiables.

"L'avantage est que le Gripen est un travail en cours. L'idée est que le Brésil va développer 40% des composants de l'avion. Les forces aériennes brésiliennes joueront un rôle clé dans la coordination de la transmission des compétences essentielles entre Saab et les entreprises brésiliennes qui participent au projet",

a encore précisé le brigadier Saito.

Source

2 commentaires

  1. Posté par Social le

    Dans les années 80 l’Etat français possédait déjà 46% du capital de Dassault. On comprend mieux les socialistes qui carburent pour cette officine qui avait déjà été compromise avec l’affaire des Mirages et bien d’autres. Quand on prend connaissance que le directeur des Services industriels de Genève le socialiste Brunier et sa femme Ariane Blum ont fait la couverture d’un édition spéciale de Libération pour aller applaudir l’élection de Hollande à Paris (durant les heures de travail…?), on sait qu’avec ces socialistes là ce ne sont pas nos intérêts suisses qui sont défendus. On comprend mieux pourquoi un général français s’est plaint qu’en permanence les avions de Dassault lui ont été imposés, malgré des coûts moindres et des performances supérieurs d’avions américains. (Voir les scandales de la République, De Panama à l’affaire Clearstream de Jean Garrigues)

  2. Posté par Roger H. Uldry le

    Arguments très valables. Idem pour la Suisse.
    Si les événements d’Ukraine s’étaient « précipités » nous n’aurions PAS ETES PRETS..!!!
    Il ne faut pas écouter les défaitistes du PS…!!

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