La défense des « Petits Etats » par la Communauté internationale

Alexandre Vautravers
Alexandre Vautravers
Professeur de Relations internationales Rédacteur en chef de la Revue militaire suisse

L'Ukraine, qui consacre 1,1% de son PIB à sa défense (soit 1,9 milliard USD, la moitié de la Suisse), ne pouvait pas financièrement conserver les armements nucléaires dont elle a hérité en 1991, à la suite de l'éclatement de l'URSS. Après une demi-douzaine d'années de négociations, ceux-ci ont été donnés à la Russie - en contrepartie de collaborations dans le domaine économique notamment et de stabilité politique.

Pour ceci, l'Ukraine a été célébrée et encouragée par la Communauté internationale. Le principe du Traité de non-prolifération nucléaire (NPT) a été respecté: renoncement à l'arme nucléaire, en échange de la protection et de la garantie du "club" du P5. Les puissances occidentales –Etats Unis en tête– ont dépensé des milliards pour la démilitarisation des armements ukrainiens et russes. La Communauté internationale, qui a encouragé l’Ukraine vertueuse à renoncer à ses armements stratégiques, a désormais une responsabilité envers elle.

Aujourd’hui, on ne peut que s'interroger de cet abandon de l'arme nucléaire par l'Ukraine. Car la crise actuelle serait bien différente si David disposait des mêmes armes que Goliath...

Alexandre Vautravers
Professeur associé de Relations internationales, Université Webster, Genève

 

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Alexandre Vautravers: « Ce qui se passe en Ukraine devrait faire réfléchir » (Audio)

Un commentaire

  1. Posté par Géo le

    « Aujourd’hui, on ne peut que s’interroger de cet abandon de l’arme nucléaire par l’Ukraine. Car la crise actuelle serait bien différente si David disposait des mêmes armes que Goliath… »
    Ah oui vraiment, ce serait mer-veil-leux que les fascistes ukrainiens disposent de la bombe atomique. Y en a qui ont tout compris…

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