Les couennes nostalgiques de la radio romande… suite

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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Rediffusion. Avec un complément sur le passé communiste de Nelson Mandela présenté par l’africaniste reconnu Bernard Lugan.

Source: le blog de Bernard Lugan, Actualité africaine

Dans un commentaire à la radio romande du samedi 14 décembre 2013,  le journaliste Jean-Marc Béguin en a rajouté dans la grande messe de mythification du personnage de Mandela à l’occasion de sa mort. Un enfumage semblable à celui de quasiment tous les médias de Suisse romande. Personne ne retrace la carrière politique complète du personnage de Mandela, depuis l’ANC, de la présidence de Mandela sous laquelle il y a quand même eu, entre autres, près de 3000 ( 3000 mille, vous avez bien lu) fermiers Blancs massacrés sur les terres de leurs fermes richement mises en valeur et aujourd’hui souvent en friche. Personne non plus n’a rappelé que même les dirigeants de l’ANC chantaient la chanson «  tuez les Blancs » ; même l’actuel président Jacob Zuma a chanté «  frappez les Blancs ». Sur notre site Lesobservateurs.ch  nous avons cherché à rendre compte de tous les aspects de ce personnage mythifié, depuis son passé criminel jusqu’à sa participation à la fin de l’Apartheid, fin à laquelle l’ancien président de Klerk a d’ailleurs autant, si ce n’est davantage, participé que Mandela lui-même. Affreux Mensonge ? Rien que la vérité, si on veut la voir.

La radio romande ferait-elle de la désinformation (souvenons-nous par exemple de la partialité des premières informations de la TSR sur la guerre actuelle en Syrie), nécessitant régulièrement une opération de réinformation sur certains sujets ? Cette réinformation est en plus bien difficile car les moyens financiers manquent puisqu’en Suisse le service dit public des médias dispose d’un monopole sans doute unique dans un pays démocratique, qui vante pourtant constamment son pluralisme.

Passe encore que le journaliste susnommé tombe dans un tel piège, puisqu’il a été communiste, comme Mandela. En effet, dès 1977, J.-M. Béguin a été communiste et même président des Jeunesses communistes vaudoises, et cela encore en 1980 ! Ce qui est de tout de même pour le moins problématique quand on pense que les intellectuels français qui étaient membre du Parti communiste et qui ont quitté ce PCF l’ont fait dès les années 1950.

Là où les propos de ce journaliste deviennent encore plus scandaleux et mériteraient une…c’est lorsqu’il critique ceux qui émettent des réserves à propos de cette mythification de Mandela. Evidemment, il cite Blocher, toujours facile et sans risque aucun puisque toute la caste journalistique applaudit. Il parle aussi de ces « couennes nostalgiques », qui relativiseraient elles aussi le rôle de Mandela, mais là plus de noms ! Content de sa trouvaille, quelle trouvaille d’ailleurs, il s’arrête net, sans oser citer qui que ce soit. Après réflexion, je me suis demandé si finalement il ne faisait pas lui-même partie de ces couennes nostalgiques, en se souvenant de la période, pas si lointaine, où lui-même était aussi un dirigeant communiste. Il « formait » même les jeunes. Il est toutefois clair qu’il ne pensait pas qu’à lui-même, malgré un surgissement subit d’un inconscient politique qu’il doit chercher à cacher par tous les moyens. Mais les preuves sont là et il n’est pas vrai que « tout jeune a été communiste », excuses souvent tentée par les ex-communistes, dans la mesure où ce sont vraiment des ex.

Plus généralement, il n’est pas acceptable que ce genre de journaliste du service public unique et monopolistique, bien au chaud, grassement payé et avec une sécurité de l’emploi à vie, se barricade derrière cette véritable Ligne Maginot du service dit public, alors que des jeunes journalistes très compétents mais pas politiquement corrects ni de gauche n’ont guère accès à ce service public, malgré les constantes dénégations de ce dernier.

Pourquoi un journaliste aurait-il le droit de traiter de couennes nostalgiques certaines personnes détestées et interdire la réciproque ?

Il est vrai que même si l’une de ces couennes journalistiques nostalgiques venait à devoir s’en aller, elle ne perdrait pas grand-chose car elle serait immédiatement récupérée par les éditeurs milliardaires qui nomment même aux plus hautes responsabilités de leurs médias des anciens gauchistes, communistes et même certains de ceux qui étaient proches des terroristes sans en être eux-mêmes (Res Strehle du Tages Anzeiger en est un exemple).

Le plus inadmissible : ces journalistes-là croient pouvoir tout se permettre sans jamais devoir subir la moindre critique ou sanction

Pourquoi, même les partis dits de droite défendent-ils ce service public monopolistique inconditionnellement ? Parce qu’ils ont tous leur petite et parfois très grande part d’accès à ce service public ? Même si certains sont plus égaux que d’autres, en ce sens que d’aucuns, en plus grand nombre à gauche, ont quasiment une sorte d’abonnement pour une présence régulière et systématique. Des comptages systématiques donneraient sûrement des résultats intéressants.

Jusqu’où ira-t-on dans ce spectacle choquant ? Il se pourrait bien que même dans la base de la population on finira par refuser de payer pour ce genre de service dit public.

Dans un pays voisin, la France, où les citoyens disposent pourtant d’une multitude de radios, de TV et de sites internets réellement divers et pluralistes, certains responsables sont néanmoins préoccupés par le trop grand conformisme idéologique, de gauche évidemment, des médias. Laissons la parole à l’un d’entre eux :

« Nous sommes un peu trop entre nous et pas assez avec les Français. Il faut davantage s’ouvrir à ceux qui ne pensent pas comme nous » (Jean-Luc Hees, président de Radio France, citant notamment le « mariage pour tous » dans le Monde du 6 décembre).

Ce n’est pas demain que l’on entendra cela publiquement de la part de l’un des dirigeants du service public suisse, encore moins de la part du big boss Roger de Weck, qui préfère se rendre en Allemagne pour louanger Cohn-Bendit

Allez les politiques, encore un effort pour faire en sorte que le service dit public soit réellement pluriel et serve vraiment tous les publics plutôt que de laisser les journalistes s’en servir à leur guise et qui se permettent tout et n’importe quoi, même de demander que certains intellectuels romands, pourtant tout sauf extrémistes, ne soient plus présents à l’antenne comme l’avait demandé un autre journaliste de la radio romande, dans une « chronique » du 6 juillet 2009.

Faut-il attendre pire encore avant la moindre réaction ?

Uli Windisch, 16 décembre 2013

6 commentaires

  1. Posté par colibri le

    Très bon article qui va dans le sens du raisonnement de nombreux lecteurs .Du moins ceux qui ont encore en mémoire le passé .Surtout quand on sait que certains historiens sont devenus aussi Mondialistes cherchant sans doute à imiter voire concurrencer des équipes de football
    On peut se demander si le film Défaitisme de l’Antéchrist et du Nouvel Ordre Mondial n’aurait pas donner des idées à quelques illuminés qu’ils soient journalistes ou autres et ce dans l’unique but d’ exploiter la naiveté de nombreux citoyens
    Parceque prévoir le pire quand on ne ne l’a jamais connu en mener train de vie des plus agréables grâce aux cumuls de casquettes tout en faisant la morale au peuple faut vraiment avoir l’esprit tordu comme dirait le Grand Charles

  2. Posté par Nicolas Popoff le

    Pour se réinformer sur Mandela et la réalité sordide de l’Afrique du Sud, une intervention d’excellente africaniste français dissident Bernard Lugan. Une vingtaine de minutes bien investies pour se détoxiquer des mensonges proférés par les médias.
    dailymotion.com/video/x18c2gn_bernard-lugan-le-vrai-nelson-mandela_news?start=1246

  3. Posté par Marie-France Oberson le

    Pourquoi les droites en Europe n’assument pas leur « droitisme » ?
    Mais tout simplement parce que si vous affirmez votre droitisme vous êtes immanquablement mis à l’extrême droite de l’échiquier politique , donc, à l’index avec tout ce que cela comporte de qualificatifs des plus ragoûtants !
    Si vous n’êtes pas de gauche vous êtes donc d’extrême droite…
    Il n’y a qu’à voir ce qu’il se passe chez nous avec l’UDC !!!
    Mais ce parti a le courage d’aller contre ses détracteurs et ses accusateurs; ce qui n’est pas le cas de la droite française (UMP) qui a une telle peur bleue d’être accusée de faire du lepénisme qu’elle préfère fricoter avec la gauche pour protéger ses arrières.Elle n’a pas le courage de l’UDC
    Je ne connais pas assez la politique des autres pays d’Europe pour parler de l’attitude de leur droite.

  4. Posté par André le

    Pas tout à fait d’accord avec Pascal lorsqu’il écrit que nous n’avons pas de vrai droite, en Europe peut être, mais en Suisse il me semble que l’UDC assume bien son rôle.

  5. Posté par Géo le

    Pascal @ Très juste. Le PLR et le PS ont devenus le PLRS comme l’UMPS en France. Il faut renforcer les droites nationales avec des gens capables, à l’UDC comme au FN. Il n’y a pas d’autres alternatives.

  6. Posté par Pascal le

    « Pourquoi, même les partis dits de droite défendent-ils ce service public monopolistique inconditionnellement ?  »

    Mais tout simplement parce que nous n’avons pas, en Europe, de vraie droite. On a une vraie gauche, une vraie gauche de la gauche, mais on a également une fausse droite qui n’est pas prête à assumer clairement son « droitisme ». Pas étonnant donc que l’Europe soit vouée à disparaître comme a disparu l’URSS.

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