Politique: Playmobil, en avant les histoires

Bruno Bertez
Bruno Bertez
Analyste financier anc. propriétaire Agefi France

Le constructivisme socialiste, c’est la projection de l’illusion de toute-puissance de l’enfant-roi. Le constructivisme est aussi bien de droite que de gauche. Il a à voir avec le problème du Père, avec la reconnaissance des limites, avec la mort et, finalement, avec l’identité. Le socialisme, c’est le bricolage de Playmobil à l’échelle de toute la société : en avant, les histoires !
La question de l’infantilisation en général et ses rapports avec l’univers socialiste est quasi-centrale dans mes réflexions. Mais il faut creuser; il faut être radical, c’est à dire aller aux sources de l’infantilisme. A ce qui caractérise le monde infantile, au fond, pas en surface.

 

L'enfant est impuissant face au monde qui l'entoure. Impuissant, cela ne veut pas dire qu'il n'a aucun pouvoir, cela veut dire qu'il ne peut pas grand-chose par lui-même. Etant impuissant, il obtient ce qu'il veut par les trépignements, par les cris, les pleurs, et surtout  par la séduction. Tout ceci est caricatural dans le syndrome de l'enfant-roi.  Il ne peut rien par lui-même, mais cela ne l'empêche pas  d'exiger, de vouloir tout. Il l'obtient en général par la manipulation de sa mère. On dit qu'elle lui cède tout, c'est bien connu, et cela caractérise en grande partie la situation d'absence d'éducation actuelle.

Pour caricaturer, l'enfant est un tyran, et nos sociétés encouragent ces comportements tyranniques. Témoin, la permissivité généralisée. On ne se préoccupe plus de faire en sorte que les enfants soient, qu'ils aient accès à l'être ; non, on les introduit au nom de la mère, celui de l'avoir. Le monde du manque est solidaire de celui de l'avoir. Le monde de l'être lui est ailleurs. Ce n'est pas un hasard si  la publicité qui modèle nos sociétés, transforme les hommes, femmes, enfants en consommateurs indistincts.  Ce n'est pas un hasard si la  publicité a pris le contrôle de la politique, de son discours, de ses images et même de son action. On ne s'interroge plus sur l'efficacité des décisions, mais sur la réception, l'accueil des nouvelles qui vont les annoncer au peuple.

La mère n'introduit pas l'enfant au monde en général, elle l'aime, elle lui est attachée, elle l'attache à elle-même, et ce n'est pas exagéré de décrire, souvent, leur relation comme fusionnelle.

La fonction du père est de séparer l'enfant de la mère pour introduire cet enfant au monde, à la dure réalité. A cette dure réalité où l'autre existe, où la rareté, la finitude, les limites, l'interdit, le deuil existent. Le père en ce sens est celui qui introduit l'enfant au monde, en le libérant de sa mère, le tout par le biais de la Loi. Nous parlons de Loi symbolique des hommes, celle qui fait que nous sommes des humains, conscients, capables de distinguer le bien du mal et surtout d'avoir une identité. Identité que nous acquerrons, construisons par un jeu de miroir avec nos proches, nos entourages, et  maîtres. Nous parlons des maîtres du type scolaire, de nos modèles,  pas des Maîtres. S'agissant de Loi, nous ne parlons, bien sûr, pas de la loi des politiciens et des Taubira!

Le père, dans sa fonction paternelle, est ce qui nous fait sortir du monde infantile, de l'impuissance et, en même temps, du monde de la pseudo-toute puissance. Le père, c'est ce qui nous fait accéder au désir d'objet et qui fait que l'amour n'est pas une masturbation à deux comme on voudrait le faire croire. Le père nous structure dans nos identifications de telle façon que nous puissions accéder au monde, lequel se caractérise par les limites, les obligations de choisir, la mort, le coût de toute chose, le sacrifice d'une chose pour en avoir une autre, l'effort. Bref,  le père est celui qui fait passer du free-lunch du sein maternel au travail, à la production, à la valeur, la vraie, pas le prix qui lui, est produit par le désir. Le monde des enfants, c'est le monde des droits, des droits qu'il trépigne pour avoir, puisque lui-même est impuissant. Le monde des droits a rapport avec le système du tiers payant, de la solidarité imposée. Le monde des droits n'existerait pas si ces enfants étaient capables de s'octroyer par eux-mêmes ce qu'ils réclament comme droit.

Le candidat socialiste n'a pas pour obligation de réussir à modifier le réel, non, ce qu'il doit faire, c'est plaire. Comme on plaît à sa mère. Il doit récolter des suffrages, séduire, flatter comme savent le faire les enfants. Le nœud de l'infantilisation est là, dans la disjonction entre le «plaire» et le «faire». Dans la coupure entre la séduction et l'action. Par construction, vous avez compris que n'étant pas producteur, le socialiste vit dans un système généralisé de tiers payant, de tiers fabricant.

Contrairement aux apparences, le socialisme a absolument besoin du système de l'exploitation de l'homme par l'homme: pour que le monde socialiste vive, il faut que l'on puisse exploiter les uns, leur confisquer ce qu'ils produisent pour le donner aux autres. Et il est solidaire de toute la grande  famille de ses frères qui, eux aussi, ne vivent que de tiers payants. De tous les «takers».

Quand nous avons écrit que Hollande devait abandonner les habits de candidat, c'est ce point fondamental que nous visions, sortir du  « plaire », de la parole, du règne du regard de la mère pour entrer dans le monde des hommes, le monde  de ceux qui font. Sortir du monde de la parole pour entrer dans le monde des actes, sortir du monde des enfants gâtés pour entrer dans celui des adultes qui triment.

Et ce monde évidemment est radicalement différent du monde du plaire. Tout cela est logique, parce ce que le gouvernement du réel implique des choix, donc des frustrations, des trépignements du peuple-enfant,  des mécontentements qui font que le gouvernant plaît à de moins en moins de gens. L'épreuve du Pouvoir, c'est toujours l'épreuve de réalité. Epreuve du désamour.

Le chef, celui qui à l'autorité d'être chef, c'est celui qui, tout en étant élu sur la base incontournable de la séduction et de la parole, est capable de bien gérer, de prendre les bonnes décisions et de faire en sorte que le résultat de son action soit suffisamment positif pour que, ce qu'il perd en séduction, il le gagne en gratitude et en respect pour son efficacité concrète. C'est pour cela, pour que le processus puisse avoir lieu, que les élus ont une certaine stabilité constitutionnelle devant eux, on leur donne le temps, notez bien, le temps, le temps de faire leur preuve et de finir leur mutation d'enfant préféré de la mère électorale en homme adulte responsable.

Bien entendu, vous avez compris que lorsque nous parlons de socialistes, nous ne pensons pas seulement à ceux qui portent cette étiquette, nous englobons tous ceux qui fonctionnent de cette façon, c'est à dire tous ceux qui, impuissants à modifier le cours de choses, tous ceux qui  sont incapables de se coltiner le sang, les larmes et l'effort, ne cherchent qu'à plaire à leur maman ou à leur femme ou à leur compagne ou à leur  maîtresse. Le pouvoir des femmes dans l'histoire n'est plus à démontrer, mais il faut dépasser la femme réelle et oser considérer que ce dont nous parlons, c'est le symbole « femme », plus proche de la mère que de l'amante.  Tous ces gens sont de grands enfants qui cherchent l'admiration, et plus si affinité, dans les succédanés de leur mère. Bref, de grands enfants qui n'ont ni compris, ni admis l'incontournabilité du complexe œdipien. Et la nécessité de son dépassement.  D'où d'ailleurs, leurs théories du genre, la négation des différences, leur relativisme face à l'instinct... dans ce monde-là, on ne sait pas très bien qui on est !

Hollande c'est: « dis maman, regarde comme je suis beau, comme j'ai bien réussi, tu es fière de moi non? ». D'où,  d'ailleurs, certains traits phobiques évidents de Hollande. Nous vous laissons le soin de compléter les succédanés des imagos maternelles.

Sarkozy, c'était plus complexe car, tout en étant dans la séduction, il jouait à l'homme, au père, il prenait la grosse voix. De celui qui a le phallus scintillant. Il avait pressenti quelque chose. Hélas, le contraste entre le rôle, le costume et ce qui était authentiquement derrière, était perçu par les Français et cela, c'est terrible, cela provoque le rejet.

Il  y a eu peu d'hommes au sens que nous pointons ci-dessus dans la vie politique.

Surtout pas Mitterrand, surtout pas Giscard qui voulait être un fils exceptionnel et être aimé de maman-peuple, mais un peu Chirac, un peu Villepin, beaucoup Raymond Barre, beaucoup Balladur, énormément de Gaulle.

A partir du moment où on ne quitte pas le monde des enfants, on joue, on manipule des signes, on construit son Playmobil: en avant les histoires. L’enfant peut vivre dans le monde des signes, coupé du réel, car il n'a pas obligation de réussite. Il est hors du monde de la sanction. Donc il peut tranquillement développer sa névrose qui n'est rien d'autre que l'inadaptation des signes à la réalité.

Sa névrose, surtout s’ils sont nombreux à la partager, ne porte pas à conséquence car ce sont les autres qui les font vivre. Il a des droits. Droits d'exiger que le produit de l'effort et de l'efficacité des autres lui revienne. Et plus ils sont nombreux dans ce monde infantile et plus ils sont en droit d'exiger, de réclamer et même de fixer les normes de l'exigence.

Ce socialisme a bien sûr partie liée à la consommation, et à son moteur, la publicité. Car la publicité, c'est le monde de l'infantilisation généralisée. Ce n'est pas un hasard si on utilise de plus en plus les enfants dans la pub. Regardez comme ils dansent, ils sautent, ils trépignent tous dans la publicité, comme des débiles qu'ils sont. L'image que la pub vous renvoie de vous est une image d'enfant irresponsable, candide, ingénu. Ah, ce qu'ils sont adorables ces petits avec leurs taches de rousseur ! La publicité, c'est le règne de la disjonction, le règne de la coupure. Elle vous fait croire que si vous mangez des Smarties vous êtes un héros, que si vous buvez du Vittel, vous avez une âme saine dans un corps sain, que si vous buvez du Fruité, vous êtes musclé, et même que si achetez un produit dont le flacon est vert, vous sauvez la planète ! Bien sûr, si vous écoutez le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole, vous êtes propriétaires des banques et  vous ne pouvez que leur vouloir du bien, même si ce sont elles qui vous ruinent.

La racine profonde de l'alliance socialistes/consommation/marginaux/déviants/ kleptocratie est là, dans ce complexe que personne, à ce jour, n'a vraiment tenté d'explorer.

Bruno Bertez, 27 novembre 2013

4 commentaires

  1. Posté par Bruno Bertez le

    J’ai plaisir à lire vos commentaires. Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à mon texte. Je me dois de préciser, pour la bonne compréhension (éventuelle) de cet essai que je ne vise ni l’Oedipe des mythes, ni l’Oedipe de Freud. Je suis dans le symbolique pur, je ne suis pas dans l’analogique ou l’historique.
    Après Lacan , je définis la castration comme le manque symbolique d’un objet imaginaire, cet objet étant le fameux phallus. Le phallus est le signifiant du manque. Tout cela n’a qu’un très lointain rapport avec le pénis, sauf bien sur dans l’histoire et la genèse des idées, puisque tout est parti du physique et du médical. Toujours après Lacan , je prends l’Oedipe non comme une triangulation familiale réelle, mais comme une opération d’insertion dans le langage marquée par la métonymie et la métaphore. Le sujet se constitue, dans cette conception comme sujet du désir, grâce et autour du manque. La subversion du désir, la réduction, le glissement de l’être à l’avoir, étant les ressorts de la consommation .

  2. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    À propos d’Oedipe encore! Il est remarquable qu’Oedipe ignore que c’est son père qu’il tue à la croisée des chemins, et pour un motif somme toute futile. Il ignore aussi épouser sa mère. Au point qu’il se crève les yeux pour ne pas le voir. Ne sommes nous pas dans cette mélasse aujourd’hui?
    Le père c’est la Loi dites-vous? Quel est donc ce parâtre qui ajoute loi sur loi? Et cette marâtre qui les approuve? Au nom de la prévention, au non du Bien!
    Soudain, moi qui croyait dur comme fer qu’Oedipe se crevait les yeux pour ne pas voir qu’il avait épousé sa mère, je me demande s’il n’a pas refusé la révélation de ce que cette Madonne était vraiment!
    J’ai évoqué mes lectures. J’en cite une: « l’homme en micro-psychanalyse » de Silvio Fanti. Des lieux-communs idéaux y volent en éclats! Et encore, « le fou est normal ». Il en a rencontré, Silvio, des gens névrosés. Dans les plus hautes couches de la société, des gouvernements. Le fou, nous devrons en convenir, est de plus en plus normal. Et de plus en plus aveugle!
    Le petit merdeux qui illustre votre article, n’est-ce pas le portrait craché de ses parents? Qui donc le blâmerai d’essayer de leur ressembler? De recevoir leur approbation?
    Soudain, assis sur cette margelle d’une ruelle de Bangkok, j’éprouve une furieuse envie de relire le livre de Claude Mauriac, « aimer de Gaulle »! Cette lecture m’a réorienté (il y a trente ans). Oui, c’est le cas de le dire. J’aurais aimé recevoir un père de cette qualité, assorti d’une exquise Yvonne. Oui.

  3. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Le brillant article de Monsieur Bertez m’inspire quelques commentaires, et des nuances.
    Nuances fondées sur beaucoup de lectures, l’expérience et la mémoire.
    Nous lisons dans un évangile ces paroles de Jésus: « si vous ne devenez comme de petits enfants vous ne pouvez voir le royaume des cieux ». Or j’entendais « si vous ne redevenez »! Or une version en hébreu de ce passage dit clairement « redevenez », avec une notion de retour, de repentance même. Alors? Ça se complique.
    L’enfant est impuissant, totalement. Les parents ont tout pouvoir, absolu. La chantage par cris et trépignements? Qu’en savons-nous? Ne faisons-nous pas que des projections?
    Que dire aussi de l’investissement narcissique? Qui peut concerner les deux parents, les maîtresses d’école et le département de l’instruction publique.
    Vous convoquez le complexe d’Oedipe et sa nécessaire liquidation! D’où diable sortez-vous cette fadaise? Laois et Jocaste faisaient une belle paire. Père pédophilie! Et mère complaisante quand il faut confier à un larbin le soin de bousiller le sale gosse! Pourquoi! Pour ne pas faire face aux paroles de l’oracle! Pour échapper à la malédiction! Pour fuir la vérité, les conséquences. Pour ne pas voir le suicide du jeune homme séduit par Laios! Est-ce un exemple?
    C’est, si ma mémoire est bonne, la psychanalyste Alice Miller qui a souligné cela! Résultat, éjectée de la bien-pensance analytique! Les parents ne sont pas des dieux, mais ils sont réputés parfait, intouchables.
    L’enfant obtient ce qu’il veut par trépignement et par séduction! Il en connaît des ficelles ce petit prince. Mais qui vous dit qu’il obtient ce qu’il veut? Pour autant qu’il le sache. On le calme avec une lolette, un colifichet, ou une babiole. Des dérivatifs. Et la consommation commence! Et nul n’est rassasié. Merde, en écrivant je pense aux épisodes d’Israel dans le désert. Je vois les brailleurs des manifs, les syndicats, ceux qui savent. Assurément le gauchisant a une place de choix dans ce tableau! Il s’y entend comme pas deux pour sensibiliser les autres à des droits qu’il n’ose revendiquer pour lui-même.
    Le père c’est la Loi! Et quand il mange des raisins verts?
    Et lesquels donc criaient « que son sang retombe sur nos têtes et sur celles de nos enfants »? Oui, mais c’était il y a deux mille ans. Pas si sûr!
    Et encore les fameuses Limites! Que d’arbitraire au nom de leur nécessité! La loi et les prophètes… La limite est simple, elle est fixée par Je! Elle est parfois arbitraire, à si c’est incontournable. Je devrais revenir sur ce point.
    Pour conclure j’aimerai citer Carlos Castaneda. Ou plutôt son « benefactor », Don Juan Matus. Dot je me moque comme d’une guigne qu’il ait existé ou non. Quoique la vie de patachon de Carlos laisse supposer qu’il était incapable d’inventer les propos de Don Juan. Notez que tous ne voient en les écrits de Carlos que promesses de pouvoir, d’états de conscience modifiée et d’autres fariboles! Nul n’a remarqué ceci, par exemple: « le monde doit être stoppé pour l’enfant », et il est risqué que les parents s’en chargent. Ça doit donc venir d’ailleurs! Aujourd’hui ça ne risque pas d’arriver. Pour ma part je croyais me souvenir du jour ou un homme terrifiant à stoppé le monde pour moi. Mais je me trompais. La première fois j’étais âgé de neuf mois. Je l’ai appris récemment! 67 ans plus tard donc. Ne voulant pas abuser de l’hospitalité des Observateurs je me contenterai de l’essentiel. À savoir que la fessée n’a été assortie d’aucune explication! Et d’apprendre cela m’a fait jubiler!
    Il faudra que je revienne un jour sur le pouvoir, et la nostalgie du pouvoir. Ce sera tout.

  4. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Eh bien! Voilà qui est bien envoyé! merci!

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