La Ligue arabe veut poursuivre les blasphémateurs résidant à l’étranger

Pax Qataria !

 

Les pays arabes préparent un projet de loi contre la diffamation des religions qui leur permettra de poursuivre les contrevenants même s'ils résident à l'étranger.

Présenté par le Qatar, le projet de loi est actuellement examiné par les délégués de plusieurs pays membres de la Ligue arabe. Toutes les formes de diffamation, de dérision ou de dénigrement des religions et des prophètes constitueraient des crimes.

«La principale caractéristique du projet de loi est d’accorder à chaque État le droit de traduire en justice ceux qui insultent et méprisent les religions même s’ils résident à l’étranger», a déclaré Ebrahim Mousa Al Hitmi, secrétaire adjoint pour les affaires juridiques au ministère de la Justice du Qatar, rapportait mercredi le quotidien arabe local Al Arab.

Selon cet officiel, le projet de loi n'entre pas en conflit avec la liberté d'expression. «La loi ne porte atteinte en aucune façon à la liberté d'opinion et d'expression, laquelle est bien protégée et garantie. Toutes les lois pénales dans les pays arabes criminalisent la diffamation des religions mais il n'y a pas de sanctions spécifiques pour les délinquants qui sont à l’extérieur du pays. Par conséquent, ce projet de loi vise principalement à décourager toutes les formes de diffamation des religions et à donner aux pays qui l’auront ratifié le droit d’engager des poursuites contre ceux qui insultent les religions, même s’ils résident à l'étranger», a-t-il dit.

 

Pénalisation universelle

Une disposition qui ne fait que reprendre l'article 12 de la Déclaration islamique universelle des droits de l'homme de 1981 (et oui, les pays musulmans n'ont pas une Déclaration des droits de l'homme comme les autres), lequel stipule:

"a) Toute personne a le droit d’exprimer ses pensées et ses convictions dans la mesure où elle reste dans les limites prescrites par la Loi. Par contre, personne n’a le droit de faire courir des mensonges ni de diffuser des nouvelles susceptibles d’outrager la décence publique, ni de se livrer à la calomnie ou à la diffamation ni de nuire à la réputation d’autres personnes.

b) La recherche de la connaissance et la quête de la vérité sont non seulement un droit mais un devoir pour tout musulman."

A quoi il convient d'ajouter l'art. 22 de la Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en Islam de 1990:

"a) Tout homme a le droit d'exprimer librement son opinion pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charia.

b) Tout homme a le droit d'ordonner le bien et de proscrire le mal, conformément aux préceptes de la Charia.

c) L'information est un impératif vital pour la société. Il est prohibé de l'utiliser ou de l'exploiter pour porter atteinte au sacré et à la dignité des prophètes ou à des fins pouvant nuire aux valeurs morales et susceptibles d'exposer la société à la désunion, à la désintégration ou à l'affaiblissement de la foi.

d) Il est interdit d'inciter à la haine ethnique ou sectaire ou de se livrer à un quelconque acte de nature à inciter à la discrimination raciale, sous toutes ses formes."

Moralité, la vérité est l'affaire seule du musulman, faire la promotion d'une autre religion, ce qui conduit, de fait, à souligner les erreurs de l'islam, reviendrait alors à "faire courir des mensonges [...] outrager la décence publique [...] se livrer à la calomnie" et, par voie de conséquence à la "discrimination raciale" etc.

L'on doute fort que ce nouveau projet serve à défendre les chrétiens persécutés dans les pays du Golfe, mais plutôt à interdire un débat pourtant vital dans une Europe que ces mêmes pays sont en train de racheter.

Bref, pour vos vacances, préférez la chrétienté...

 

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