La chasse ne suffit pas à équilibrer les espèces selon Fauna VS

Déficit de tirs.

En cette période de chasse, la Société valaisanne de biologie de la faune met en avant le rôle prépondérant que jouent les prédateurs tels que les lynx et les loups dans la régulation des espèces. Via un communiqué, elle rappelle que les chasseurs seuls n'arrivent pas à équilibrer les effectifs.

En 2013 par exemple, 1800 cerfs, une espèce à fort taux de croissance, doivent être abattus. Ce travail est nécessaire pour la régénération des forêts. Toujours selon la société, l'aide des grands prédateurs pour atteindre cet objectif a été prouvé scientifiquement.

Quant aux dégâts sur les troupeaux d'ovins que peuvent occasionnés les lynx et les loups, la Société valaisanne de biologie de la faune prône dans un premier temps des méthodes de protection ou d'effarouchement, et l'élimination uniquement dans un deuxième temps.

Si les chasseurs valaisans passaient plus de temps à tirer les cerfs plutôt qu'à se tirer dessus...

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5 commentaires

  1. Posté par Carriat le

    Les chasseurs n’ont pas d’autres alternatives que d’abandonner leur vision archaïque des prédateurs si ils veulent être crédibles au yeux des scientifiques et de la collectivité. Les temps ont changé, on ne peu plus faire de désinformation sur les prédateurs en espérant pérenniser une chasse durable et écologique. Il y a de la place pour les deux : Chasseur et prédateur… A condition que l’élevage extensif ne détruise pas la biodiversité, car le vrai danger pour les herbivores sauvages c’est l’élevage.

  2. Posté par Denis Calomens le

    Effectivement, Pro Fauna et Fauna – VS sont 2 associations distinctes. Autant pour moi ! Néanmoins, il est impossible de vous rejoindre lorsque vous prétendez que « les grands prédateurs rendent un service gratuit en s’occupant même partiellement de la régulation », car les frais (remboursement des animaux de rente tués et/ou blessés, monitoring, suivi GPS, les biologistes et fonctionnaires mandatés pour une profusion d’études sur les prédateurs, etc.) coûtent un sacré saladier au contribuable et je ne parle pas ici du travail et des contraintes additionnelles que leur présence entraine pour les éleveurs et les gardes-chasse, alors que la vente de permis de chasse + de pêche représente une recette fiscale de plusieurs millions en VS, argent qui est réinvesti pour payer les dégâts du gibier, le salaire des gardes, celui des employés du service, certains travaux de recherche sur la faune, etc. Que vous soyez en faveur des grands prédateurs, tellement in-dis-pen-sables (?), que la faune, la flore et l’humain s’en sont très bien passé depuis plus un siècle, c’est votre droit, mais de grâce, ne faites pas croire au gens que la présence des ces animaux d’origine souvent incertaine (il est rare qu’un loup vraiment sauvage se fasse happer par un chasse-neige qui roule à 20km/h, même dans la neige profonde, comme cela est arrivé en VS il y a qqs années…) ne coûte rien ! Ce qui ne coûte rien et qui rapporte même à la collectivité et au secteur privé (restauration, armuriers, éleveurs de chien, etc.) en revanche c’est la chasse. Et force est de constater que localement (comme actuellement dans le Jura Vaudois) les populations de chevreuils et de chamois, ont été divisé par 2, voir 3 en l’espace de qqs années, à cause de la très (trop) forte densité de Lynx… et c’est là ou le bât blesse : La Confédération élabore un plan / concept sur la gestion des grands prédateurs en collaboration avec scientifiques et le écolos (les chasseurs ayant, comme d’habitude, uniquement le droit de payer, cher, leurs permis et de fermer leurs g…!) et chaque fois que le critères définis pour éliminer un de ces prédateurs sont remplis et qu’il faut procéder à l’application des concepts et autres plans : c’est des cris d’orfraie et des protestations. Difficile de dialoguer dans ces conditions et de parler de complémentarité, car aux chasseurs un carcan législatif incroyablement étroit et aux prédateurs la priorité et la liberté totale. Exemple ? On n’a pas le droit de lâcher un chien de chasse en dehors de la saison sous peine d’une forte amende, sous prétexte que cela stresse le gibier. Soit. Mais, loups et lynx peuvent faire courir le gibier 365Jours/an, même par 1 m de neige et là tout d’un coup, le gibier ne serait pas stressé ?
    Pour terminer, force est de constater que si les prédateurs ont assez à manger (grâce à la belle table que les chasseurs leur ont dressée !), la société des loisirs, les infrastructures, l’exigüité du territoire et la profusion d’activités humaines, font que la cohabitation harmonieuse entre grands prédateurs et l’ humain n’est tout simplement plus possible en 2013… et elle le sera encore moins dans 10 ou 20 ans, car tous ces facteurs seront décuplés.

  3. Posté par fauna.vs le

    Je tiens à préciser que Fauna.vs n’a absolument rien à voir avec Pro-Fauna et M. Calomens mélange deux associations totalement différentes. Fauna.vs est la société valaisanne de biologie de la faune. Créée en 1998 par des zoologues valaisans, fauna•vs est une société bilingue qui oeuvre pour une politique de protection et de gestion scientifiques de la faune des vertébrés sauvages indigènes. Fauna.vs n’a jamais eu pour but d’interdire la chasse et la pêche. Il est évident que les chasseurs fournissent un service régulateur clef, mais ce qui n’est jamais mentionné, sinon totalement éludé, notamment par les autorités valaisannes, c’est que les grands prédateurs (lynx et loups) sont tout à fait complémentaires aux chasseurs dans cette tâche, comme le reconnaissent d’ailleurs les préposés à la gestion des forêts. En effet, si dans notre environnement aujourd’hui très anthropique la régulation par la chasse ne pourra certainement jamais être assurée par les seuls prédateurs, ces derniers effectuent naturellement et gratuitement un tel service, ce qu’attestent les résultats de nombreuses recherches scientifiques.

  4. Posté par François Biollaz le

    M. Calomens,
    Merci de rectifier votre commentaire, afin de ne pas créer de confusion, car il ne s’agit pas de Pro-Fauna, mais de Fauna.vs. Si vous voulez en savoir plus sur cette société, dont je suis au comité en tant que biologiste et chasseur, vous pouvez vous rendre sur le site http://www.fauna-vs.ch. Pour information, nous n’avons en aucun cas comme but officiel ou officieux d’obtenir l’interdiction de la chasse ou toute autre forme d’activités humaines et nous prônons simplement la complémentarité (peut-être justement dans les réserves)!

    Merci d’en prendre bonne note.

  5. Posté par Denis Calomens le

    Il faut savoir que Pro-Fauna est une organisation qui a pour but officieux d’obtenir l’interdiction de la chasse, de la pêche et plus tard, de toute forme d’utilisation des animaux (élèvage, consommation, recherche scientifique, etc.), ainsi que l’élimination des activités humaines dans les Alpes. Ses « capacités » scientifiques sont plus que douteux et en tout cas pas plus approfondis que ceux des services cantonaux de la chasse et de la faune, co-dirigés par des biologistes. Un de ses fondateurs et animateur principaux de ce groupuscule, est Alain Barth (végétarien et co-auteur de l’initiative interdisant la chasse à GE en 1974). La crédibilité et l’objectivité de Pro-Fauna est donc ce qu’elle est… Si, les chasseurs Valaisans n’arrive pas toujours à tirer tous les cerfs qu’ils devraient, ceci est plutôt dû à des considérations d’ordre météorologiques ou au fait qu’il ne peuvent que très difficilement agir dans les réserves et autres districts francs qui couvrent tout de même 50% du territoire. Sur les parties du territoire ouverts à la chasse, il n’y aucun problème de surdensité ou de dégâts ! CQFD !

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