Suisse: les homosexuels violent la loi

Leur propre loi qui plus est, pour laquelle ils ont tant milité. De la valeur des garanties données par le lobby LGBT…

Le 5 juillet 2005, le peuple suisse accordait à ses concitoyens homosexuels, à leur expresse demande, la Loi sur le Partenariat enregistré (LPart) sur la garantie d'une exclusion totale et définitive de l'adoption et de la procréation médicalement assistée.

Lors de la campagne, la chose était on ne peut plus claire, les homosexuels ne voulaient pas de l'adoption ni de la procréation et n'en voudraient jamais. Les membres du Comité interpartis "Oui au partenariat enregistré" s'insurgeaient même avec force, en conférence de presse, contre quiconque osait prétendre le contraire. Ainsi Jean-Michel Gros, député PLR au Grand Conseil genevois, dans une diatribe éclatante, s'emportait avec emphase contre les oiseaux de mauvais augure:

"Ensuite, tarte à la crème s’il en est, cette loi ouvre la porte à l’adoption et aux techniques de procréation médicalement assistée. Alors là, on tombe dans la mauvaise foi."

La certitude était encore renforcée par les assurances du Conseil fédéral qui, dans son Message du 29 novembre 2002, fondé sur la consultation de diverses associations, assurait que:

"Le partenariat enregistré ne permet pas de fonder une famille, puisque deux femmes ou deux hommes ne peuvent pas avoir d’enfants ensemble, et que tant l’adoption que la procréation médicalement assistée leur restent interdites, ce qui est un argument supplémentaire."

Un mois avant la votation, le Conseil fédéral confirmera, en conférence de presse, la force de l'ordre légal:

"Accepter la loi sur le partenariat n'entraînerait pas des excès? Comme le prétendent les opposants au projet. La nouvelle loi, ne va-t-elle pas constituer une brèche vers le mariage, vers la procréation médicalement assistée ou l'adoption?

Nous pouvons vous assurer que l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe devrait franchir l'obstacle important que constitue une révision de la Constitution. De plus, l'approbation du peuple et des cantons en serait impérative. Il en va de même pour l'autorisation des couples de même sexe en matière de procréation médicalement assistée qui exigerait tout autant une révision de la constitution."

Et c'est signé... Christoph Blocher.

Tout cela pour lire aujourd'hui, dans Le Matin, de la bouche même de la secrétaire générale de l'association suisse des lesbiennes, Barbara Lanthemann, que:

"C’est essentiellement pour fonder une famille que les femmes font appel au partenariat enregistré."

Et que celles-ci:

"Pour contourner la difficulté [de la loi, ndlr], ont recours à l’insémination artificielle à l’étranger."

Au mépris le plus évident de l'esprit la loi qu'elles ont elles-mêmes appelé à faire voter. Loi qui n'obtient plus leur suffrage aujourd'hui. Pour Claude Janiak, Conseiller national socialiste, membre du Comité interpartis et, accessoirement, homosexuel, la LPart devait mettre fin aux inégalités, quoi qu'en disent les opposants:

"Il ne s’agit donc aucunement du mariage homosexuel comme certains ne cessent de le prétendre. Ils prétendent aussi que cette loi créera de nouvelles inégalités et désavantagera d’autres formes de vie communautaire."

Six ans à peine après l'entrée en vigueur de cette loi, cinq organisations LGBT suissesd'envergure nationale, soit Pink Cross, LOS, Familles Arc-en-ciel, Transgender Network Switzerland et LGBT Youth Suisse, adressaient une déclaration aux autorités pour dénoncer la loi sur le partenariat enregistré:

"La loi sur le partenariat enregistré présente des inégalités de traitement par rapport aux couples mariés en matière de naturalisation facilitée, d’adoption et de recours aux méthodes de procréation médicalement assistée."

Que comprendre ?

Que comprendre et surtout qui croire, quand ceux qui nous disaient en 2002 que:

"Il n’existe aucun droit à l’adoption",

puis, en 2010, que:

"Le Conseil fédéral comprend le souci des couples homosexuels que les enfants nés d'une relation antérieure ou précédemment adoptés par une personne seule puissent être adoptés par le partenaire enregistré de leur mère ou de leur père. Aujourd'hui déjà, de nombreux enfants grandissent dans pareilles familles, mais ils ne bénéficient pas des mêmes droits que les enfants nés de couples mariés. Ouvrir cette adoption aux partenaires enregistrés mettra tous les enfants sur un pied d'égalité",

nous, promettront, nous jureront, même, leurs grands dieux, allant jusqu'à accuser de mauvaise foi quiconque irait prétendre le contraire, que leur revendication s'arrêtera à l'enfant du partenaire ?

 

Voir encore

Tactique du saucisson: Etape 2 (màj)

Memento homo

2 commentaires

  1. Posté par Sinus le

    @Cain_Marchenoir
    Vous dites vraiment n’importe quoi. C’est plutôt les mariages qui s’essoufflent de plus en plus. Aujourd’hui il y a un bien plus grand nombre d’hétérosexuels qui contractent le PaCS que de couples homo. Et pas besoin d’attendre 10 ans: la durée moyenne des mariages a bien chutée depuis ce dernier demi siècle.
    De plus, je vous prierai bien de ne pas parler des les couples homosexuels masculins en tant que « sodomites ». Le langage religieux reste de la où il vient, c’est-à-dire dans l’église, mosquée etc.

  2. Posté par Cain_Marchenoir le

    Le Matin est vraiment un torchon de la pire espèce. L’article en question titre « Famille: de plus en plus de femmes sont en couple ». Or, si on va jeter un oeil à l’OFS http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/01/06/blank/key/07.html les choses sont un peu différentes….Tout d’abord, il y a eu effectivement 21 pacs entre gomorhéennes de plus en 2012 qu’en 2011. Ceci dit, c’est moins qu’en 2007, qu’en 2008 et qu’en 2009….Remarquez que le Matin parle d’une augmentation de 8,5% plutôt que de 21, ce qui est assez malhonnête puisque si le journal avait mis le vrai chiffre, les gens auraient pu se rendre compte que c’est une vaste blague, que cela n’a rien de significatif statistiquement….Par contre dire 8,5% d’augmentation, ca fait « ouahhh y en a eu nettement plus… »
    Chez les sodomites c’est encore plus rigolo, puisqu’on dit +0.5% alors qu’en fait il y a eu 2 pacs de plus que l’an dernier….Mais c’est moins que 2007,2008,2009 et 2010….
    En fait, le pacs s’essouffle déjà et le matin ne sait pas quoi faire pour tenter de justifier l’injustifiable….
    Fait notoire intéressant: les divorces entre hétéros surgissent après 14,6 années en moyenne. Après seulement 5 ans de pacs on arrive déjà à un taux de 1 pacs dissous pour un peu plus de 6 contractés dans la même année….Dans 10 ans on va bien « rigoler » en voyant les statistiques…

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.