Le voile et ce qu’il cache

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Nous avons maintenant maints exemples d’autres pays d’immigration qui montrent que ce genre de comportements n’est très souvent que la première étape annonçant une suite d’autres revendications selon un processus sans fin. Il y a bel et bien là le signe d’une volonté de suivre une logique communautariste plutôt que d’accepter la voie de l’intégration exigée par nos pays d’accueil, comportements souvent fortement encouragés, si ce n’est exigés par les parents et le groupe d’appartenance.

Si nous voulons échapper au développement accéléré de cette logique communautariste, nous devons être absolument intransigeants sur le refus de cette logique, au risque de graves périls que connaissent déjà nombre de pays alentour et où il devient souvent, après coup, très difficile de réagir afin d’inverser le courant.

 

Le cas des deux enfants somaliennes  portant le voile et renvoyées de l’école primaire  d’Au-Heerbrugg, dans le canton de Saint Gall, par leur instituteur en vertu des directives du conseil scolaire, puis réintégrées par décision de la commission scolaire, n’est pas qu’un fait divers. Entre parenthèses, apparemment personne n’a mentionné la situation de cet instituteur  désavoué et humilié face à ces deux élèves « vainqueurs ». Cette réalité-là ne compte-t-elle pas ? Est-ce un hasard si certains journaux ont « oublié » cette dimension dans leur compte rendu ?

En réalité, ce fait divers devient un fait de société et un symbole dont la signification devrait être largement interrogée.

Ces deux enfants de 10 et 12 ans sont arrivées en Suisse il y a moins d’une année et on ne peut pas dire que le fait de vouloir absolument garder le voile soit une forme de reconnaissance pour cet accueil ni une claire volonté d’intégration!

Ensuite, nous avons maintenant maints exemples d’autres pays d’immigration qui montrent que ce genre de comportements n’est très souvent que la première étape annonçant une suite d’autres revendications selon un processus sans fin. Il y a bel et bien là le signe d’une volonté de suivre une logique  communautariste  plutôt que d’accepter la voie de l’intégration exigée par nos pays d’accueil, comportements souvent fortement encouragés, si ce n’est exigés par les parents et le groupe d’appartenance d’origine.

Si nous voulons échapper au développement accéléré de cette logique communautariste, nous devons être absolument intransigeants sur le refus de cette logique, au risque de graves périls que connaissent déjà nombre de pays alentour et où il devient souvent, après coup, très difficile de réagir afin d’inverser le courant.

Le plus difficile cependant consiste certainement à résister à toutes les critiques de ceux qui dénigrent notre intransigeance dans la réaffirmation de nos valeurs et de la nécessité de leur « respect par tous ». Il faut oser s’opposer ouvertement et clairement à ces multiples tentatives de culpabilisation de la part des partisans de ce multiculturalisme béat et inconditionnel, qui s’avère après coup immaîtrisable et qui débouche sur des tensions et conflits imprévus et graves ;  naïveté angélique dont les adeptes ne veulent pas démordre jusqu’à ce que la gravité des conséquences devient telle qu’ils ne peuvent plus la nier. Même à ce moment-là, ils en rejettent encore la responsabilité sur nos sociétés, au prétexte que ces dernières n’ont pas eu une politique d’intégration suffisamment active. Or on sait depuis longtemps que, dès leur arrivée, il y a maintenant des groupes culturels, ethniques et religieux qui viennent avec la ferme intention de profiter de notre meilleure situation économique et sociale sans la volonté  d’accepter nos valeurs et notre culture.

La Suisse est l’un des pays les plus fortement et constitutivement pluriculturel. Mais il faut constamment rappeler que notre pluralisme culturel est maintenant confronté à certaines limites et que ces limites doivent être clairement et constamment posées et imposées. Sans gêne aucune, même avec fierté, nous devons faire admettre cette image et nos exigences, comme conditions préalables à une acceptation.

La suppression des frontières, Schengen, la libre circulation  ne devaient amener que du bonheur et un avenir meilleur! Mais la perception de la réalité dans cette optique reste la même : si l’on n’accepte pas béatement cette vison naïve on devient l’objet des stigmatisations les plus négatives.

Il faut donc apprendre à ne pas se laisser culpabiliser et à refuser activement ces discours irresponsables et opposer obstinément la réalité aux rêves des idéologies les plus folles, cela d’autant plus que les conséquences désastreuses et destructrices de ces dernières sont clairement visibles depuis longtemps dans nombre de pays voisins.

Il n’y pas de mal à « retarder », à ne pas être adepte de toutes les promesses « d’avancées », lorsqu’on a sous les yeux, juste à côté, leurs effets désastreux.

Voir la réalité, sans voile !

Uli Windisch

 

 

 

11 commentaires

  1. Posté par Menager le

    Je suis d’accord avec votre analyse. Elle n’est pas seulement une analyse sociale cohérente, elle est véridique comme l’attestent de plus en plus de villes en France qui se couvrent de burka; dans le pays de la laïcité ! Je pense qu’ils profitent de notre choc. Nous sommes assaillis frontalement par ce choc excessivement brutal de la burka qui signifie dans nos sociétés occidentales, la mise en cage de la femme, la femme destituée, la femme brutalisée dans son essence individuelle, clonée par la burka, la femme gommée dans son originalité. Nous appartenons encore à des sociétés où simplement chaque être est différent pas seulement physiquement mais dans son originalité et son individualité, la femme en fait partie. Et la burka nous impose une image infâmante en niant délibérément le caractère original de chaque femme, son essence individuelle, sa peronnalité. C’est insupportable. Pour moi, c’est intraitable et intenable et je pense que beaucoup, beaucoup de femmes, mais aussi de plus en plus d’hommes ressentent cette brutale négation de leur alter égo féminin comme une agression littérale de nos valeurs et de nos droits et libertés.

  2. Posté par herrmann claude le

    Ce qu il cache?? que le pire est a venir. On fait un pas on avance doucement l autre pied, lorsque le 2ème est en place, « j y suis j y reste » remarque lue et entendue. nous ne repartirons pas, Réaction en suisse? rien plutôt un message de bienvenue. Attendons les commentaires d’helvètes accueillants , lors d’un incident pareil à celui qui a décapité son épouse en pleine rue en Allemagne pour je ne sais quelle raison? Peut-être un début de prise de conscience

  3. Posté par Zeller Philippe le

    Pour comprendre ce qui se passe en Europe, en général, et en Suisse en particulier, lisez « Le Déclin ». de David Engels, les éditions du Toucan.

  4. Posté par herrmann claude le

    Depuis Obama est devenu président, des communautés musulmanes à Dearborn et Murfreesboro se sont assez multipliés pour prendre le contrôle des zones. C’est véridique? Une des plus grandes communautés arabe et musulmane d’Amérique du Nord est implantée à Dearborn. selon de récents recensements, the Islamic Center of America, la plus grande mosquée, un musée, une communauté de 40 000 personnes (42 % de la population de la ville, selon le recensement de 2010). C ETAIT une ville américaine.C ETAIT…..CE N EST PLUS!!! Islamic Flag to Fly Over White House a découvrir sur « Godfather Politics »

  5. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    @Marie-France. Sachez que j’apprécie vos commentaires. Voici donc une autre face de ceux qui acceptent le voile, sous couvert d’athée charité. Un jour passé, j’ai commenté un commentaire niais, sot, stupide et malveillant, sur le carnet du jeune homme dont je suis père! Je me suis vu rabrouer par le Très laïque Sanhedrain! Ce qui signifiait clairement; « fermez-là, c’est nous qui commandons »! Si une telle attitude ne témoigne pas d’un totalitarisme c’est peut-être pire. En tout cas elle est en adéquation avec l’organigramme illustrant « le besoin compulsif »!

  6. Posté par Marie-France Oberson le

    Si j’avais des enfants dans leur classe, je leur ferai porter une grande croix autour du cou pour savoir si la commission scolaire adopterait la même attitude… égalité de traitement pour tous.. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas de parents qui y aient pensé …Mais .. chut, baissons la tête, rasons les murs, ne faisons pas de bruit, soyons discrets…

  7. Posté par herrmann claude le

    @ Palador, ils en demandent chaque fois plus, irrémédiablement nous allons en faire de même, une escalade qui nous mènera ou? ce n est pas a nous ne passer sous le joug, quant à leur demander de se plier à nos us et coutumes, impossible, donc une seule solution s impose un divorce en douceur, pas d autres alternative, ici tel que nous ou sans nous mais ailleurs. Et quels commentaires au sujet des derniers faits en france allemagne, grande bretagne ….. des crimes odieux au nom d allah, Ce n est qu’une image de ces prochaines année. Mr Freysinger ne veut pas cela chez lui, il est jugé comme un ignoble personnsge, un sale raciste, une affaire de plus avec des enfants. MAIS il veut défendre nos valeurs.., j ai des potes de tout pays, no problem, ils sont comme vous et moi, je ferais pareil chez eux… Bonne journée

  8. Posté par Palador le

    Entièrement d’accord avec vous hermann. C’est parce qu’il y des enfants qui sont scolarisés en Suisse que leur parents sans papiers ou illégaux doivent absolument bénéficier d’un titre de séjour et finalement la naturalisation facilitée pour tout le monde. Ils utilisent les enfants comme cheval de troie. Et que deviendront ces enfants une fois adultes, haïront-ils leur pays d’acceuil ? se sentiront-ils intégrés ? En prenant l’exemple de l’attentat de Washington commis par les deux frères Tsanlarev entrés sur territoire US avec leur parents 12 ans plus tôt alors qu’ils étaient âgés d’à peine 8 ans, il y a de quoi se poser des questions sur l’attitude et la motivation réelle de familles ayant des us et coutumes très éloingnées des nôtres.

  9. Posté par Palador le

    Petite réctification d’un mot sur une phrase dans mon commentaire, voilà ce que j’aurais dû écrire: L’instituteur a conformément réagit en obligeant les deux filles à ôter leur foulard uniquement en classe et non en les autorisant à l’ôter.

  10. Posté par Palador le

    Et voila ils ont gagné. Le fait qu’ils (les parents) ainsi que ces 2 filles savent très bien que l’école tout comme les établissements publics sont laïques dans ce pays, et que tout signe religieux quel qu’il soit n’a pas sa place dans une classe. La première chose qui me vient à l’esprit c’est qu’il n’y a aucun crucifix sur les murs ainsi qu’aucun élève arborant une croix de 20 cm autour du cou ni un autre avec une kippa et des tresses, on pourrait encore ajouter un bouddhiste au crane rasé et en tunique orange, mais là ça devient grotesque. Par contre on autorise le port vestimentaire d’une religion qui dans ses pires excès prône la mort de tout les infidèles juifs et chrétiens. Comment expliquer un tel non sens ? Tout simplement parce que notre constitution et notre démocratie interdisent le refus de scolarité à des enfants. Et voilà qu’on tombe à nouveau dans la loi d’exception tout ceci sous la pression du chantage à la discrimination. Alors à qui la faute ? L’instituteur a conformément réagi, autorisant les deux filles à ôter leur foulard uniquement en classe mais les autorisant à le porter une fois à l’extérieur de l’école. Mais il faut croire que c’était encore trop demandé. Pourquoi une telle obstination ? Finalement c’est le responsable de la commission scolaire qui a décidé de les réintégrées avec leur foulard comme demandé, outrepassant ainsi la décision de son subordonné. Abus d’autorité ? Y a comme un malaise, l’instit n’a pourtant commis aucune faute. En fait dès le début de cette histoire ces deux filles et leur parents savaient qu’ils auraient gain de cause. Tout ceci doit les faire gentiment sourire car il connaissent notre faiblesse et notre incapacité à dire non, sans compter la veulerie de certains responsables et politiques tétanisés par leur nombreuses revendications.
    Pour ma part la conclusion de ce fait divers a quelque chose d’inquiétant car ceci conforte ces gens dans leur volonté d’en demander chaque fois plus et d’imposer leur façon de vivre en cultivant le communautarisme sans avoir aucunement l’intention de s’intégrer.

  11. Posté par herrmann claude le

    il peut cacher ce qu il désire………..! pour ma part je ne supporte pas cette attitude, de la provocation par des enfants!! facile de mettre des mômes a l avant,c est interdit, point barre. on recoit 1’000 « coup de foudre » si on fait une remarque (ce se sont que des enfants bla bla bla) mais qui deviendront grands, basta, les foulards dans le tiroir, le port si elles le désirent tant ok mais en Somalie cela les protégera du soleil, bon voyage.

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