ou mourir martyrs ?
C'est la question suggérée par cette déclaration de Mgr Pierre Raffin sur sa page Facebook.
L'évêque de Metz y appelle clairement à la résistance, ce qui fait hurler le site Rue 89, qui parle de violation des règles démocratiques; forcément, un curé qui parle librement...
"Cette résistance devra tôt ou tard s’incarner dans des engagements concrets et elle a une dimension politique, mais il n’appartient pas aux pasteurs de l’Eglise de l’organiser, leur rôle est de soutenir et d’éclairer.
[...] Nos gouvernants ont réussi à imposer à notre pays le « mariage pour tous », en dépit de l’opposition grandissante et sans doute majoritaire des français. Une telle précipitation surprend, au moment où la crise économique imposerait tant d’autres priorités plus urgentes !
Quoi qu’il en soit, ne regrettons pas la mobilisation de ces derniers mois qui aura permis à beaucoup d’hommes et de femmes de France de mieux s’informer et d’affiner leurs convictions.
Rappelons-nous que ce qui est légal n’est pas forcément moral. Il peut y avoir en effet des lois que notre conscience refuse de tenir pour justes, non seulement parce qu’elles sont contraires à nos convictions religieuses, mais parce qu’elles sont contraires à cette loi naturelle inscrite dans le cœur de tout être humain. C’est le cas de l’interruption volontaire de grossesse, légale en France, mais qui n’en est pas moins une atteinte grave à la vie et que refuse toute conscience morale éclairée ou non par la Parole de Dieu.
L’histoire de l’Eglise nous rappelle que des chrétiens sont morts martyrs pour avoir refusé d’obéir aux lois de l’Etat qui offensaient leurs convictions religieuses (sacrifier aux idoles, ne pas respecter le dimanche...).
[...] Ne rougissons donc pas de nos convictions sur la famille et le mariage. Elles sont porteuses d’un vrai projet pour notre temps qui articule de façon cohérente la vocation des personnes, l’engagement au bien commun et l’avenir de la société.
[...] L’enfant n’est pas un droit, c’est le fruit d’un amour entre un homme et une femme. Pour sa croissance humaine et spirituelle, l’enfant a besoin d’un père et d’une mère. Aucune manipulation technique ne pourra cacher cette réalité fondamentale.
Dans son dernier livre, Mémoire et identité, publié quelques semaines avant sa mort, Jean-Paul II livrait une méditation sur les conditions du fonctionnement des régimes démocratiques contemporains. Loin d’absolutiser ce régime politique, Jean-Paul II en montrait les limites et les dangers. Il notait qu’un régime démocratique pouvait tomber aux mains de groupuscules minoritaires imposant leur idéologie. C’est justement ce qui se passe en ce moment en France où la minorité d’une minorité (les partisans du mariage homosexuel étant minoritaire au sein de la population homosexuelle) est arrivée à imposer par voie soi-disant démocratique une loi inique, perverse et violente, une loi injuste.
Le pape Jean-Paul II écrivait :
« (…)le pouvoir est entre les mains d’une minorité, cela ne devrait pas arriver dans les régimes démocratiques. Est-ce que vraiment cela n’arrive pas? Certaines situations que l’on rencontre en démocratie justifient la question. En tout cas, l’éthique sociale catholique appuie, en règle générale, la voie démocratique, parce que comme je l’ai déjà noté, elle répond davantage à la nature rationnelle et sociale de l’homme. Toutefois, on est loin – il est bon de le préciser – de canoniser ce système.»
Il est désormais évident que la France n’est plus une démocratie :
non représentativité du système électoral
oligarchie technocratique non élue ayant la réalité du pouvoir
lois iniques
répression financière et économique des créateurs de richesses et de la classe moyenne
atteinte à la liberté d’expression
Il est maintenant de la responsabilité de tous ceux qui perçoivent lucidement les dérives du régime actuel de s’opposer par tous les moyens à celui-ci. Comment s’y opposer de manière pacifique, telle est la question. Il me semble que pour commencer, une résistance passive visant à compliquer la perception de l’impôt, serait la meilleure solution. (Comme proposé par les responsables de la Manif pour tous : arrêt de la mensualisation et clôture des Livrets A). Par ailleurs, si un mouvement puissant se constitue dans ce sens, les plus motivés pourraient tenter la grève des impôts avec les risques que cela comporte.
Hollande justifie la légitimité du mariage gay en disant que cela faisait partie de ses engagements de candidat. Or, aucune autorité humaine, quelque soit sa légitimité, ne peut promulguer une loi heurtant les principes supérieurs de la loi morale.
Jean-paul II nous avertissait dans ce qui apparaît aujourd’hui comme un de ses testaments :
«La loi établie par l’homme, par les parlements et par toute instance législative humaine, ne peut pas être en contradiction avec la loi éternelle de Dieu. Saint Thomas donne la définition de la loi : ‘’La loi est une ordonnance de la raison en vue du bien commun promulguée par celui qui a la charge de la communauté.’’ En tant qu’ordonnance de la raison, la loi s’appuie sur la vérité de l’être : la vérité de Dieu, la vérité de l’homme, la vérité de la réalité créée elle-même dans son ensemble.
Arrivé à ce point, nous touchons une question d’importance essentielle pour l’histoire de l’Europe au XXe siècle. C’est un parlement régulièrement élu qui accepta d’appeler Hitler au pouvoir dans l’Allemagne des années 1930 ; ensuite c’est le Reichstag lui-même qui en déléguant les pleins pouvoirs à Hitler, lui ouvrit la route pour sa politique d’invasion de l’Europe… Il suffit de se rappeler ce quelques événements, qui nous sont proches dans le temps, pour voir clairement que la loi établie par l’homme a des limites précises que l’on ne peut pas franchir.
C’est bien dans cette perspective que l’on doit s’interroger, au début d’un nouveau siècle et d’un nouveau millénaire, à propos de certains choix législatifs effectués dans les parlements des régimes démocratiques actuels. Les parlements qui approuvent et promulguent ces telles lois doivent être conscients qu’ils outrepassent leurs compétences et se mettent en conflit manifeste avec la loi de Dieu et avec la loi naturelle.»
C’est désormais l’heure des choix pour chacun d’entre nous, c’est désormais l’heure de la résistance.
Avec les Apôtres du Christ, avec Jean-Paul II, Benoît XVI et François, je dis :
NON POSSUMUS.
Dieu me vienne en aide.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%93scar_Romero
Je souligne « cette loi naturelle inscrite dans le cœur de tout être humain »! Assurément, quelque chose est écrit en l’homme. En l’humain si vous préférez. Mais ce n’est pas une loi! La loi est imposée de l’extérieur. Ce qui est écrit est dedans, en l’homme! L’adéquation ne demande aucun effort! C’est pourquoi JE SUIS « est » chemin, vérité et vie. Chemin implique distance à parcourrir, et temps! Sans objectif! Marcher dans le temps suffit! Je suis ne péche pas! Il ne cherche pas à être « comme Dieu »! Dont il n’a d’ailleurs pas la moindre idée. Maintenant revenons à la Loi. Elle codifie les rapports avec l’autre, les autres, et le mystère impénétrable! Le tout autre! Ce mystère, garant du vivant et de la liberté! Qui a dit que la nature a horreur du vide? Je le conteste! L’homme a horreur du vide! Tellement qu’il personnalise Dieu et fait de son ignorance une religion!
D’accord, j’outrepasse le cadre qui m’est offert. Et vous ne me comprenez-pas. Alors je conclus en citant une parabole. Dont l’actualité m’a offert le sens. La parabole du semeur. Cet enfoiré sème n’importe ou! L’an passé je l’aurais viré! Depuis j’ai changé! Ce type est l’opposé du totalitarisme. Mais il y a un os! De taille! La semence est bonne (forcément Bible et Évangile) et je suis mauvaise terre! Et, en admettant que mon terrain soit fertile, un fourbe y sème de l’ivraie! Que faire? Sinon attendre la moisson?