Le Conseiller national socialiste fribourgeois Jean-François Steiert a fait usage de ses pouvoirs parlementaires pour reprocher au rédacteur en chef de la revue militaire Schweizer Soldat et colonel d’artillerie Peter Forster de faire usage de son droit à l’objection de conscience.
Le malheureux Peter Forster ayant eu l'outrecuidance de faire appel à cette conscience libre qui est l'ornement de tout homme bien né, le Conseiller national socialiste fribourgeois s'est cru en devoir de signaler son nom à ses supérieurs par le biais d'une question au Conseil fédéral.
Alors que l'armée suisse apprend à ses recrues qu'il est de leur devoir de s'opposer à tout ordre contraire à l'honneur, aux lois et à la Convention de Genève et qu'il convient de désobéir en certaines circonstances, Jean-François Steiert veut apprendre aux officiers supérieurs qu'une soumission aveugle à toute décision de l'Etat ne saurait même être remise en question.
Le crime du colonel d'artillerie ? Cette phrase: « Face à une situation où notre conscience nous dicte de nous opposer à notre propre gouvernement, le silence serait une trahison et l'obéissance une soumission ». Seulement voilà, dès qu'il voit un homme penser librement, le parti socialiste sort son pistolet:
« 1. Le Conseil fédéral considère-t-il qu'il soit tolérable, dans un Etat démocratique, qu'un officier invoque sa conscience comme argument pour s'opposer au gouvernement élu démocratiquement?
Si oui, jusqu'à quel point les officiers supérieurs doivent-ils être loyaux envers les institutions et les autorités élues démocratiquement dont ils doivent assurer la protection?
Si non, a-t-il pris des mesures à l'encontre du colonel Peter Forster? Et si oui, lesquelles?
2. Le magazine Schweizer Soldat peut-il toujours obtenir gratuitement certaines données concernant les cadres de l'armée à partir du grade de capitaine conformément à l'article 24, al. 3, de l'ordonnance sur les contrôles militaires? Si oui, le Conseil fédéral compte-t-il laisser perdurer cette pratique? »
Ce qui semble encore moins "tolérable" que de se faire donner des leçons de loyauté militaire par le représentant d'une formation qui s'est toujours fait un objectif primordial que de combattre et dévaluer le sens, l'histoire et les valeurs de notre armée, c'est bien de voir, dans un "Etat démocratique", un représentant élu faire un reproche d'une expression libre et chercher à éreinter les libertés individuelles au point de vouloir fermer une revue et clouer son rédacteur en chef au pilori.
Nous ne reviendrons pas sur le pataquès fait par le parti socialiste suisse, dans la roue du GSsA, depuis des décennies, sur la question de l'objection de conscience. Conscience inviolable dès qu'il s'agit d'échapper à ses obligations militaires. Mais ne pourrons échapper à la déclaration de ce même Jean-François Steiert, publiée sur son propre site internet et intitulée "Mon Engagement", où ce dernier déclare s'engager, précisément, dans le cadre de la révision de la loi sur l'asile, « Pour offrir une protection efficace aux personnes véritablement persécutées et en danger, tels que les objecteurs de conscience, menacés de traitements inhumains, voire de mort, dans leur pays ». Entre la mort physique et la mise à mort politique du colonel Forster, il n'y a qu'un pas que le socialiste franchit allègrement.
En 2011, Jean-François Steiert était le "parrain" d'Ilya Vasilevich, jeune étudiant biélorusse de 19 ans, emprisonné suite à sa participation à diverses manifestations pacifiques opposées au gouvernement. Le 14 juillet 2011, le Conseiller national Steiert justifiait son engagement en ces termes: « Ilya Vasilevich semble n'avoir été emprisonné que pour la seule raison qu'il a déclaré publiquement des opinions non conformes. Je voudrais - conjointement avec, je l'espère, beaucoup de collègues à travers le spectre politique - contribuer que toutes les personnes en Biélorussie soient autorisés à déclarer publiquement leurs opinions. Il s'agit pour moi de garantir les droits de l'homme partout dans le monde ainsi que la sécurité de tous en Europe. Pour cette sécurité collective, tout gouvernement totalitaire est un danger que nous devons surmonter. »
Comme c'est beau, changeons "Biélorussie" par "Suisse" et marchons à la suite du Conseiller Steiert pour tomber toutes les tyrannies !
Un crypto-communiste, encore un! Qu’on apporte du goudron et des plumes! 🙂
Je pense qu’il y a plus de crypto-communistes au sein de ces partis de gauche qu’on ne le pense. Leur travail de sape à l’intérieur de la nation continue.
Il faudrait savoir qui sont leurs commanditaires. Hier, c’était Moscou.
Les contradictions de Jean-François Steiert sont clairement mises en lumière, bravo à la Rédaction ! On peut remarquer s’il était nécessaire, le système de défense des accusés de Nuremberg : J’ai obéis aux ordres, voulant oublier que chaque homme fait des choix qui l’engage. Il est tout aussi étonnant de ce monsieur de croire que l’armée a comme mission de défendre « les autorités » et non le pays et sa population… ces autorités qui devraient être premièrement au service du pays, prêts à mourir pour lui. C’est quoi ce PS dont il fait partie ?