En 2012, l’islam allemand a été plus violent

Mireille Vallette
journaliste
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L’actualité illustre l’islamisation du pays, la progression de la violence et la division des politiques.

Soeren Kern, spécialiste au Gatestone institute, relève les faits majeurs de l’actualité islamique 2012 en Allemagne (original en anglais, traduit par Nancy Verdier). J’en avais relevé quelques-uns dans Boulevard de l’islamisme.

Kern s’est livré au même exercice pour la France. Dans les deux pays, des sondages montrent que l’image de l’islam et des musulmans est de plus en plus négative.

Voici le résumé du texte de Kern.

Les musulmans représentent quelque 4,5 millions de citoyens sur 81 millions d’habitants. La démographie des adeptes de Mahomet est en forte croissance.

Janvier

Les autorités allemandes confirment qu’elles mettent sous surveillance les sites internet germanophones qui critiquent l’immigration musulmane et de l’islamisation en Europe. Manfred Murck, directeur de la filiale hambourgeoise de l’Agence de renseignement intérieure allemande, déclare que la possibilité pour ces citoyens d’être condamnés pénalement pour incitation à la haine est en cours d’examen.

Les musulmans de Duisbourg, l’une des villes les plus islamisées du pays, demandent le droit de transformer les églises qui ferment en mosquées. Les lieux de culte musulmans (dont 40 méga-mosquées) se multiplient.

L’université de Tübingen inaugure le premier département de théologie islamique allemand. Trois autres sont planifiés. Le gouvernement allemand espère ainsi créer un antidote aux « prêcheurs de haine ». D’autres analystes craignent au contraire qu’un islam dur s’introduise ainsi dans le système universitaire.

Février

Le ministre de l'intérieur du Land de Rhénanie-Palatinat Jochen Hartloff, se dit favorable à l’introduction de la loi islamique pour des questions de droit civil : résolutions de problèmes familiaux tels que pensions alimentaires et divorces, contrats financiers. Ils pourraient selon lui avoir un « effet pacificateur » dans le pays. Michael Frieser, expert pour le parti conservateur sur les questions d'intégration au parlement, l’approuve. Il estime que l’introduction par des immigrés de certains aspects de leur système juridique « peut finalement servir la cause de l'intégration. »

Mars

Le 9 mars à Berlin, dans le quartier très islamisé de Neukölln, Sven, un Allemand, essaie de faire cesser une bagarre entre deux groupes de Turcs. Ceux-ci retournent leur colère contre lui. Au cours d’un affrontement avec une vingtaine de musulmans armés de couteaux et de poignards, Sven poignarde en plein cœur l’un de ses agresseurs, Yusef Al-Abed, 18 ans. La police confirme la légitime défense. Plus de 3000 musulmans en colère assistent aux funérailles (réd: des hommes, les femmes ne sont pas autorisées aux enterrements selon l’islam classique).

Avril

Les islamistes radicaux lancent une campagne de distribution de 25 millions d'exemplaires du Coran, un pour chaque foyer. Ce prosélytisme est organisé par des groupes salafistes répartis dans les villes allemandes.

Mai

Le 5 mai à Bonn, une trentaine de partisans du parti PRO NRW qui s'oppose à la propagation de l'islam en Allemagne, participe à une manifestation. Certains brandissent des caricatures représentant Mahomet.

Le rassemblement se disperse dans la violence (bouteilles, clubs, pierres et autres) lorsque des centaines d’islamistes attaquent la police qui tentait de séparer les deux groupes.

Au final, 29 policiers sont blessés, dont deux par des coups de poignards. Plus de 100 salafistes sont arrêtés, puis pour la plupart relâchés. Selon la cheffe de la police de Bonn, « ce fut une explosion de violence, comme nous n'en avions pas vue depuis longtemps ».

Les autorités allemandes cherchent ensuite à réduire au silence aussi bien ceux qui manifestaient pacifiquement que les salafistes.

Juin

Les autorités lancent une vaste opération contre des islamistes soupçonnés de complot contre l'Etat. Plus de 1000 policiers perquisitionnent des foyers, appartements, mosquées et lieux de rencontre dans sept des seize états du pays, à la recherche de preuves qui permettraient au gouvernement d'interdire certains groupes. Dans un entretien au quotidien Die Welt, le ministre de l'intérieur Hans-Peter Friedrich déclare: « Le salafisme radical, c'est comme une drogue dure. Tous ceux qui y succombent deviennent violents. »

Le ministre de la défense Thomas de Maizière annonce son intention de « multiculturaliser » la Bundeswehr en recrutant davantage de musulmans dans ses rangs. Le service militaire n’est plus obligatoire depuis juillet 2011. Le projet de réorganisation visait à créer une armée plus petite et plus agile d'environ 185’000 soldats professionnels et volontaires. Elle a échoué dans ses objectifs de recrutement. La population musulmane représente une riche source de recrues potentielles.

Août

Gerhard Schindler, chef des renseignements allemands, affirme que l'Europe est en grand danger d'attaques terroristes par des extrémistes islamiques. Dans une interview à Die Welt, il déclare que les renseignement allemands sont particulièrement préoccupés par la menace que posent des jeunes qui sont nés ou ont grandi en Europe et qui voyagent dans des zones de guerre musulmans afin de se former aux méthodes terroristes.

En toile de fond de cette déclaration : un procès de quatre membres présumés d'Al-Qaïda à Düsseldorf. Les procureurs accusent les accusés, trois islamistes nés en Allemagne et un ressortissant marocain, d’avoir projeté une attaque terroriste d’envergure en Allemagne.

Les accusés sont aussi suspectés de complot en vue d’assassiner l'ancien commandant des forces spéciales allemandes, ainsi que pour un projet d’attaque d’une base militaire américaine située en Bavière.

Une enquête constate que l'islam devient une composante de plus en plus importante des mœurs et comportements des « Turco-Allemands », en particulier parmi la jeune génération. Celle-ci exprime des vues religieuses plus radicales que les aînés.

Septembre

Un tribunal de Kassel refuse la requête d’un étudiant musulman de se faire dispenser des cours de natation mixtes sur la base de ses croyances religieuses. Ce cas s’inscrit dans une tendance croissante aux conflits entre autorités scolaires et parents musulmans à propos de dispenses d’activités sportives, de cours de biologie et d’excursions.

Octobre

Un tribunal de Bonn condamne un islamiste radical à six ans de prison pour avoir poignardé deux policiers lors de la manifestation contre les « caricatures offensantes » à Bonn. Murat K., un salafiste né en Allemagne, d’ascendance turque, a admis qu'il avait blessé deux policiers avec un couteau de cuisine. Il a expliqué avoir été moralement obligé à ce geste, parce que l'Etat allemand avait permis que des images offensantes du prophète Mahomet soient montrées au public. Il a réagi au verdict en déclarant que les tribunaux allemands étaient illégitimes, seul Allah étant habilité à juger.

Novembre

Le maire socialiste de Hambourg Olaf Scholz, a signé un « traité historique » avec ses communautés musulmanes en leur accordant de nouveaux droits. La partie la plus controversée concerne l’engagement de promouvoir l'enseignement de l'islam dans le système scolaire public avec droit de regard déterminant des responsables musulmans sur le contenu.
Le même mois, Brême suit cet exemple. Le maire socialiste Jens Böhrnsen déclare que le traité reflète « le respect et la reconnaissance mutuelle de nos valeurs respectives ».

Les critiques affirment que ces accords, les premiers du genre en Allemagne, stimuleront l'influence croissante de l'islam dans le pays en encourageant le maintien d'une société parallèle.

Une étude de 28 pages publiée par le journal de centre-droit Frankfurter Allgemeine Zeitung résume un sondage qui montre que les Allemands sont majoritairement méfiants à l’égard de l'islam et de l'immigration musulmane.

Une majorité sont d'avis que l'islam est enclin à la violence (64%), a une tendance à la vengeance et aux représailles (60%); est obsédé par le prosélytisme (56%) et s'efforce d'influencer la politique (56%).

Plus de 80% estiment que l'islam prive les femmes de leurs droits et 70% disent que l'Islam est associé au fanatisme et au radicalisme religieux.

Seuls 13% associent l’islam avec l’amour pour autrui, 12% avec la charité et 7% avec l'ouverture et la tolérance.
L'étude conclut que l'image de l'islam en Allemagne est « dévastatrice ». Les résultats corroborent les conclusions d'autres recherches et soulignent le fossé croissant existant entre la grande majorité des Allemands et leurs élites politiques.

Décembre

Les autorités affirment que des extrémistes islamistes sont les auteurs d’un attentat raté à la gare centrale de Bonn. Un homme soupçonné d'être lié à Al-Qaïda a laissé un sac contenant une bombe sur une plate-forme de la gare. Le détonateur a été activé, mais n'a pas réussi à provoquer une explosion.

Un groupe salafiste publie plusieurs vidéos appelant ses disciples à prendre des otages allemands pour obtenir la libération de Murat K., l’islamiste qui purge six ans de prison pour avoir poignardé deux policiers à Bonn.

Synthèse par Mireille Vallette

 

2 commentaires

  1. Posté par Nem le

    Ils imposent leur choix dans chaque pays dis-donc. Je me demande où je dois aller pour être tranquille…

  2. Posté par partizan le

    je découvre le site. Une bonne surprise!
    Un média un peu plus lucide sur l’islam … le coran devrait etre obligatoire dans les écoles de journalisme aujourd’hui , tellement de choses en découlent…

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