Des verges pour se faire battre

Suite aux récents « dérapages » de deux non-élus encartés à l’UDC, les Jeunesses socialistes réclament un contrôle renforcé de l’extrême-droite.

Ils ont fait des remarques tendancieuses, c'est mal, ils ont d'ailleurs été viré de leur parti pour cela, c'est juste, et, entre nous, ça leur fera la peau.

Du coup, les socialistes en herbe ne se sentent plus de joie, exigent derechef un fliquage en règle et se prennent à rêver d'un pays magique, derrière un grand mur, où la moitié de la population serait pensionnée à surveiller l'autre.

A leur défense, il convenait de laver rapidement l'affront du dernier rapport sur la sécurité, lequel, s'il minimisait la capacité de nuisance de l'extrême-droite, donnait à son pendant gauchiste des allures d'Al-Qaïda.

Trop heureux d'avoir enfin un visage à mettre sur l'« ennemi fasciste », le conseiller national socialiste argovien Cédric Wermuth, ancien président des Jeunesses socialistes suisses (JSS), se rengorge dans la presse et brandit la menace solennelle d'une motion parlementaire pour contraindre l'Etat à contenir l'adversaire.

Or, et c'est là que ça devient amusant, tout aussi acharnés que les militants UDC aient pu se montrer, ils n'ont jamais su égaler les performances des Jeunesses socialistes. Lesquelles Jeunesses, par la plume de l'ancien président de leur section valaisanne, ont défrayé la chronique du rapport antisémitisme 2005 pour des propos lourdement répréhensibles. En effet, Matthias Reynard, aujourd'hui conseiller national par la grâce de la proportionnelle et du patois saviésan, accusait, dans le plus pur style moudjahidine, les Etats-Unis et l'Occident de soutenir « systématiquement le peuple juif, amené au rang de martyr après le génocide commis par l’Allemagne nazie »; les victimes et leurs familles apprécieront...

Ce genre de sortie valut à notre pays un cycle de conférence à l'université de Tel-Aviv au titre d'illustration de l'aggravation de l'antisémitisme en Europe. Ceci étant dit pour ce que l'image de la Suisse eût a souffrir en cette occurrence.

La presse romande, évidemment, ne pipa mot, l'intéressé étant de gauche, ses intentions étaient forcément pures. A l'UDC, les coupables ont perdu leur boulot font l'objet d'une plainte, au PS ils ont été élus et font aujourd'hui nos lois.

2 commentaires

  1. Posté par Olivier Pitteloud le

    « La presse romande, évidemment, ne pipa mot, l’intéressé étant de gauche, ses intentions étaient forcément pures. A l’UDC, les coupables ont perdu leur boulot font l’objet d’une plainte, au PS ils ont été élus et font aujourd’hui nos lois. » et c’est tellement ça, c’est affolant !

  2. Posté par Marie-France Oberson le

    Personnellement je partage votre point de vue en ce qui concerne l’attitude démagogique des JSS qui nous ont habitués, comm ele PS en général , à faire feu de tout bois lorsqu’il s’agit de tirer à boulets rouges sur l’UDC.

    Cependant, cette attitude n’est pas nouvelle et je ne comprends pas que certains membres de l’UDC puissent ainsi prêter le flan aux attaques de ses adversaires! C’est donner le bâton pour se faire battre!
    Nous savons tous que l’UDC est en permanance sous l’oeil de Moscou- pardon- d’une gauche planquée derrière ses certitudes et sa bienpensance , à l’affût du moindre écart de langage! Les membres ou responsables UDC, doivent se cantonner à dire les réalités sans langue de bois, afin de proposer des corrctions à celles qui vont à l’encontre du bien du pays et des citoyens!
    Si les dérapages sont permis à la gauche, ils sont interdits à l’UDC; c’est injuste mais il faut faire avec.
    L’UDC ne doit donc pas donner du grain à moudre par des « dérapages » idiots à ses adversaires…

Et vous, qu'en pensez vous ?

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